2012. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), un homme demanda à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) : "Que doit porter un homme en état d'ihrâm (sacralisation)?". "Ne portez pas, répondit l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), ni les chemises, ni les turbans, ni les pantalons, ni les burnous, ni les chaussons. Si vous ne trouvez pas de sandales, vous pouvez porter les chaussons mais en les coupant de dessous les chevilles. Ne portez pas les vêtements teintés avec du safran ou du mémécycle".
2015. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : J'ai entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire en chaire : "Le port des pantalons est permis à celui qui ne trouve pas d'izâr et le port des chaussons est permis à celui qui ne trouve pas des sandales. Il s'agissait de l'homme en état d'ihrâm".
2017. D'après Ya'lâ Ibn 'Umayya (que Dieu l'agrée) un homme, portant une tunique parfumée avec du khalûq (ou suivant une variante : teint en jaune) vint trouver le Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui se trouvait à Al-Ji'râna et lui dit : "Que m'ordonnes-tu de faire pendant ma 'Umra?". A ce moment, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) reçut la Révélation et on le couvrit d'un vêtement. Ya'lâ dit : Comme j'ai tellement souhaité voir le Prophète (صلى الله عليه وسلم) au moment où il recevait la Révélation. -"Voudrais-tu voir le Prophète (صلى الله عليه وسلم) au moment de la Révélation?". écarta alors le pan du vêtement et je vis le Prophète respirer bruyamment comme un jeune chameau. Une fois la Révélation terminée, il demanda : "Où est l'homme qui m'interroge au sujet de la 'Umra? Débarrasses-toi des traces de la teinture jaune ou du parfum, ôte ta tunique et accomplis durant la 'Umra les mêmes rites que tu accomplis durant le Hajj".
2022. Selon Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) fixa le point de rencontre des pèlerins de Médine à Dhûl-Hulayfa; celui des pèlerins de la Syrie à Al-Juhfa; celui des pèlerins de Nedjd à Qarn Al-Manâzil; et celui des pèlerins du Yémen à Yalamlam. Puis il dit : "Ce sont leurs points de rencontre et ceux des autres pèlerins voulant pratiquer le Hajj ou la 'Umra, même s'ils ne sont pas des autochtones. Quant à ceux qui habitent dans l'intervalle entre La Mecque et l'un des points de rencontre des pèlerins, qu'ils commencent l'état de l'ihrâm de chez eux. Quant aux habitants de La Mecque, qu'ils commencent l'état de l'ihrâm de chez eux".
2024. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : le point de rencontre des pèlerins de Médine est Dhûl-Hulayfa; celui des Syriens est Al-Juhfa; celui des gens de Nedjd est Qarn. ajoute : J'ai appris que l'Envoyé de Dieu avait dit également : "Le point de rencontre des pèlerins yéménites est Yalamlam".
2029. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), la formule de la Talbiya que prononçait l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) était : "Grand Dieu! Me voici répondre à Ton appel. Tu n'as pas d'associé, me voici répondre à Ton appel. La louange et les bienfaits T'appartiennent, ainsi que la Royauté, Tu n'as pas d'associé".
2033. Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Contrairement à vos mensonges attribués à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), votre Baydâ' là (nom d'un endroit situé auprès de Dhûl-Hulayfa), le Prophète ne l'a pas prise pour lieu de rencontre des pèlerins et n'a commencé à prononcer la Talbiya qu'à partir de la mosquée de Dhûl-Hulayfa".
2040. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : "J'ai parfumé l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) avant sa sacralisation et après sa désacralisation avant qu'il n'accomplisse les dernières tournées rituelles autour de la Maison Sacrée".
2059. D'après As-Sa'b Ibn Jaththâma Al-Laythî (que Dieu l'agrée), J'ai offert au Prophète (صلى الله عليه وسلم) (de la chair) d'un âne sauvage, alors qu'il se trouvait à Al-'Abwâ' ou à Waddân, mais il (صلى الله عليه وسلم) l'a refusée. Remarquant mon mécontentement, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m'a dit : "Je ne l'ai refusée que parce que je suis en état d'ihrâm".
2060. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), As-Sa'b Ibn Jaththâma a offert (de la chair) d'un âne sauvage à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), qui était en état de sacralisation; mais celui-ci (صلى الله عليه وسلم) l'a refusée en lui disant : "Si je n'étais pas en état de sacralisation, je l'aurais acceptée".
2062. Abou Qatâda (que Dieu l'agrée) a dit : Quand nous atteignîmes Al-Qâha avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم), certains d'entre nous étaient en état d'ihrâm et d'autres ne l'étaient pas. Je remarquai que mes compagnons se montraient quelque chose l'un à l'autre. J'aperçus alors un âne sauvage. Je harnachai mon cheval et je pris ma lance. Mon fouet étant tombé alors que je montai à cheval, je demandai à mes compagnons, qui étaient en ihrâm, de me le ramasser. Mais, ils me répliquèrent : "Par Dieu! Nous ne t'aiderons aucunement à le chasser". Sur ce, je descendis et ramassai mon fouet, puis pus attraper l'âne par derrière alors qu'il était caché derrière un tertre, je le frappai de ma lance et lui coupai les jarrets. Ensuite, je l'apportai à mes compagnons. Les uns dirent : "Mangez-en"; et des autres dirent : "N'en mangez pas". J'allai donc joindre le Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui nous avait devancé et lui posai la question : "Mangez-en, répondit-il, c'est licite".
2068. 'Aïcha, la femme du Prophète (que Dieu l'agrée), a dit : J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dire : "Ces quatre nuisibles sont à tuer absolument même durant la sacralisation : le milan, le corbeau, la souris et le chien enragé".
2073. Selon 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Il n'y a aucun reproche à faire à celui qui tue l'un de ces cinq même au sein du sanctuaire (de La Mecque) et durant la sacralisation : la souris, le scorpion, le corbeau, le milan et le chien enragé".
2080. Ka'b Ibn 'Ujra (que Dieu l'agrée) a dit : Au temps d'Al-Hudaybiya, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s'arrêta devant moi pendant que j'allumais le feu sous un pot -selon Al-Qawârîrî -, - ou une marmite selon Abou Ar-Rabî' -. Comme j'étais pouilleux, il me dit : "Souffres-tu à cause de tes poux?". - "Oui", répondis-je. Il répliqua : "Rase-toi donc la tête, (et en rachat) jeûne trois jours ou nourrie six pauvres ou immole un sacrifice".
2087. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) fit une saignée, alors qu'il était en état de sacralisation.
2088. D'après Abou Buhayna (que Dieu l'agrée), sur la route de La Mecque, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit une saignée au milieu de sa tête, alors qu'il était en état de sacralisation.
2091. D'après Abou Ayyoûb Al-Ansâri (que Dieu l'agrée), 'Abdoullâh Ibn Hunayn a dit : 'Abdoullâh Ibn 'Abbâs m'envoya chez Abou Ayyoûb Al-Ansâri. Je le trouvai en train de se laver auprès d'un puits, en se voilant par un vêtement. Je le saluai. - "Qui est-ce?", demanda-til. - "Je suis 'Abdoullâh Ibn Hunayn. C'est 'Abdoullâh Ibn 'Abbâs qui m'a envoyé pour te demander comment l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se lavait la tête lorsqu'il était en état d'ihrâm", lui répondis-je. Abou Ayyoûb (que Dieu soit satisfait de lui) abaissa alors le vêtement pour me montrer sa tête. Puis, il s'adressa à celui qui lui verse l'eau, en disant : "Verse". Il se mit à frotter sa tête en passant ses mains dans un va-et-vient et me dit à la fin : "C'est ainsi que j'ai vu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) laver sa tête".
2092. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : Un homme (qui se trouvait en état d'ihrâm) tomba de son chameau, se cassa le cou et trouva la mort sur-le-champ. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dit alors : "Lavez-le avec de l'eau et du lotus, ensevelissez-le dans ses deux pièces d'étoffes; mais ne lui couvrez surtout pas la tête; car, au Jour du Jugement Dernier, Dieu le ressuscitera en train de prononcer la Talbiya".
2101. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) entra chez Dubâ'a bint Az-Zubayr et lui dit : "Tu as voulu accomplir le Hajj!". Elle lui répondit : "Par Dieu! J'éprouve une certaine douleur". Il lui dit : "Accomplis le Hajj en fixant une condition. Dis : Grand Dieu! Mon lieu de désacralisation sera là où Tu me retiendras (d'atteindre la Maison Sacrée)". Dubâ'a était la femme d'Al-Miqdâd.
2108. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : Nous accompagnâmes le Prophète (صلى الله عليه وسلم) au cours de son Hajj d'adieu et nous fîmes la Talbiya pour la 'Umra. L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit : "Que celui qui a une offrande fasse à la fois la Talbiya pour le Hajj et la 'Umra, et qu'il ne quitte pas l'état d'ihrâm que quand il eut accompli leurs rites". 'Aïcha poursuivit : Quand je suis arrivée à La Mecque, j'avais mes menstrues. Je n'ai donc pas fais les tournées rituelles autour de la Maison Sacrée ni le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa. Comme je plaignis de cela au Prophète (صلى الله عليه وسلم), il me dit : "Dénoue tes cheveux et peigne-les, fais la Talbiya pour le Hajj et laisse la 'Umra (pour le moment)". Je suivis ses conseils. Quand nous accomplissâmes le Hajj, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) m'envoya à At-Tan'îm en compagnie de (mon frère) 'Abdourrahmân Ibn 'Abî Bakr et là, j'accomplis les rites de la 'Umra. Le Prophète me dit : "C'est de cet endroit que commence ta 'Umra". 'Aïcha ajouta : "Ceux qui avaient fait la Talbiya pour la 'Umra, firent les tournées rituelles autour de la Maison Sacrée et le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa, puis ils se désacralisèrent. Ensuite ils firent une seconde fois les tournées rituelles à leur retour de Mina pour leur Hajj. Quant à ceux qui avaient joint le Hajj à la 'Umra, ils n'accomplirent les tournées rituelles qu'une seule fois".
2126. Selon 'Abdourrahmân Ibn 'Abî Bakr (que Dieu l'agrée) le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui ordonna de prendre 'Aïcha en croupe et de lui faire accomplir la 'Umra à partir d' At-Tan'îm.
2127. Selon Jâbir Ibn 'Abdoullâh (que Dieu l'agrée), Nous fîmes la Talbiya pour le Hajj seulement avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم) tandis que 'Aïcha eut l'intention d'accomplir la 'Umra. Arrivés à Sarif, elle eut ses menstrues. Lorsque nous arrivâmes à La Mecque, nous fîmes les tournées rituelles autour de la Ka'ba et le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa. L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ordonna à celui qui n'avait pas une offrande à sacrifier de se désacraliser. Comme nous lui demandâmes de quelle nature est cette désacralisation, il répondit : "Une désacralisation complète". Nous eûmes des rapports charnels avec nos femmes, nous nous parfumâmes et nous portâmes nos habits ordinaires alors que quatre nuits (de marche) seulement nous séparâmes de Puis, le jour d'Al-Tarwiya (le huitième jour de dhûl-hijja), nous fîmes la Talbiya. Pénétrant chez 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) la trouva en train de pleurer. - "Qu'as-tu?", lui demanda-t-il. - "J'ai eu mes menstrues, au moment où les gens quittaient l'ihrâm et je n'ai pas pu le faire, ni accomplir les tournées rituelles autour de la Ka'ba, et voilà que les gens se dirigent maintenant vers le Hajj", répondit-elle. Il me dit : "C'est une règle que Dieu a imposée aux filles d' Adam. Fais donc le Ghusl, puis prononce la Talbiya pour le Hajj". 'Aïcha suivit ses ordres et fit tous les rites du Hajj. Quand elle devint pure, elle fit les tournées rituelles autour de la Ka'ba et le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa. Le Prophète lui dit alors : "Te voilà acquittée des rites du Hajj et de la 'Umra ensemble". Elle lui répondit : "Ô Envoyé de Dieu! Je sens que je n'ai pas accompli mon Hajj qu'après avoir fait les tournées rituelles autour de la Maison". Il rétorqua : "Ô Emmène-la et qu'elle accomplisse sa 'Umra à partir d' At-Tan'îm". Ceci eut lieu dans la nuit d'Al-Hasba (la nuit où les pèlerins quittent La Mecque après les jours de Tachrîq).
2131. 'Atâ' a dit : J'ai entendu Jâbir Ibn 'Abdoullâh (que Dieu agrée le père et le fils) dire : "Nous, les compagnons de Muhammad (صلى الله عليه وسلم), nous avons prononcé la Talbiya afin d'accomplir le Hajj uniquement". 'Atâ' ajouta : Jâbir a dit : "Le matin du quatrième jour de dhûl-hijja, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) vint nous ordonner de se désacraliser". 'Atâ' dit : Le Prophète ajouta : "Quittez la sacralisation et ayez des rapports charnels avec vos femmes". 'Atâ' dit : "Il (صلى الله عليه وسلم) n'y insista pas, mais il leur rendit ces choses licites". Les compagnons dirent : Est-ce que quand il ne nous sépare de la station à que quatre jours, il (صلى الله عليه وسلم) nous ordonne d'avoir des rapports charnels avec nos femmes, ainsi en arrivant à nous aurons les verges dégouttant de sperme". Il ('Atâ') ajouta : Il me semble encore voir Jâbir remuer sa main en disant ses mots. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s'adressa alors à nous en ces termes : "Vous savez bien que je crains Dieu plus qu'aucun d'entre vous et que je suis le plus véridique et le plus pieux parmi vous. Si ce n'était ma bête du sacrifice que j'ai apportée avec moi, j'aurais procédé à la désacralisation, juste comme vous. Si je connaissais l'invisible, je ne l'aurais pas emmenée. Quittez donc la sacralisation". Sur ce, nous obéissions. 'Atâ' ajouta : Jâbir dit alors : Puis, arriva 'Alî qui était chargé de la collecte des impôts. Il (صلى الله عليه وسلم) lui demanda : "Comment as-tu prononcé la Talbiya (est-ce qu'en ayant l'intention d'accomplir le Hajj et la 'Umra conjointement ou le Hajj et la 'Umra chacun séparé)?". Il répondit : "Comme l'a fait le Prophète (صلى الله عليه وسلم) exactement (c'est-à-dire en accomplissant le Hajj et la 'Umra ensemble)". Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit alors : "Sacrifie la bête et reste en état de sacralisation" et lui offrit une bête à sacrifier. Surâqa Ibn Mâlik Ibn Ju'chum demanda alors : "Ô Envoyé de Dieu! Est-ce c'est pour cette année-ci ou pour toujours?". Et le Prophète de répondre : "C'est pour toujours".
2140. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : Les Qoraychites et tous ceux qui suivaient leur religion, faisaient halte à Al-Muzdalifa et on les appelait "Al-Hums" (les forcenés, parce qu'ils s'attachaient enfièvrement à leur religion), tandis que tous les autres Arabes faisaient station à A l'avènement de l'Islam, Dieu -à Lui la puissance et la gloire- ordonna à Son Prophète (صلى الله عليه وسلم) de faire station à puis d'en déferler, et ce conformément à cette parole divine : Ensuite, déferlez par où les gens déferlèrent
2142. Jubayr Ibn Mut'im (que Dieu l'agrée) a dit : L'un de mes chameaux s'égara; j'allai donc à sa recherche le jour de Je vis alors le Prophète (صلى الله عليه وسلم) debout parmi les gens à 'Arafa. Je dis : "Par Dieu, c'est un des Hums. Que fait-il donc là?". Les Qoraychites faisaient partie des "Hums".
2143. Abou Moûsa (que Dieu l'agrée) a dit : Je vins trouver le Prophète (صلى الله عليه وسلم) à Al-Bathâ' où il faisait escale. Il me demanda : "As-tu accompli le Hajj?". -"Oui", lui répondis-je. - "Avec quelle intention avez-vous entamé ta sacralisation ('ifrâd, Qirân ou Tamattu')?", reprit-il. Je lui dis : "J'ai formulé l'intention de l'accomplir exactement comme le Prophète l'avait accompli". - "C'est bien, répliqua-t-il, accomplis les tournées rituelles autour de la Ka'ba, puis fais le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa et quitte ensuite l'état de sacralisation". Abou Moûsa ajouta : Je fis les tournées rituelles autour de la Ka'ba, puis je fis le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa enfin je me rendis chez une femme des Banû Qays pour m'épouiller la tête, puis je fis la Talbiya pour le Hajj. J'ai conseillé cela aux gens jusqu'au califat de lorsqu'un homme me dit : "Ô Abou Moûsa! - ou Ô 'Abdoullâh Ibn Qays - Arrêtes certains de tes conseils, car tu ne sais pas ce que l'émir des Croyants a innové après toi au sujet de ces rites du Hajj et de la 'Umra". Abou Moûsa s'adressa alors aux fidèles en disant : "Ô gens! Que celui à qui j'ai donné conseil, se patiente et ne le suit pas car l'émir des Croyants vous viendra bientôt. Suivez donc sa sentence". Lorsque (que Dieu l'agrée) arriva, je lui racontai le fait et il me répondit : "Quant au Livre de Dieu (le Coran), il nous ordonne d'accomplir intégralement les rites. Et si nous mettons la Sunna en pratique, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ne quitta pas l'état de sacralisation avant que l'animal du sacrifice n'ait atteint son lieu d'immolation".
2145. D'après (que Dieu l'agrée), Abou Moûsa conseillait la pratique du Tamattu' (séparer l'accomplissement de la 'Umra de celui du Hajj par la désacralisation). Un homme lui dit : "Fais attention à ce que tu dis! Ne sais-tu point que l'émir des Croyants a introduit certaines innovations sur les rites du Hajj et de la 'Umra". Plus tard, Abou Moûsa rencontra 'Umar et l'interrogea sur ce sujet. - "Je sais, répondit-il, que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ses compagnons l'ont pratiqué, mais je réprouve que les pèlerins aient des rapports charnels avec leurs femmes à l'ombre des arbres, puis qu'ils continuent les rites du Hajj en ayant les têtes dégouttant d'eau (à cause des ablutions majeures)".
2146. D'après 'Abdoullâh Ibn Chaqîq, proscrivait le Tamattu' (séparer l'accomplissement de la 'Umra de celui du Hajj par la désacralisation); alors que le recommandait. Après s'être entretenu avec dit : "Tu sais que cela se pratiquait du vivant du Prophète (صلى الله عليه وسلم)?". lui répondit : "C'est vrai, mais nous avions peur".
2153. Mutarrif rapporte que 'Imrân Ibn Husayn lui a dit : "Je te rapporte aujourd'hui le hadith dont tu profiterais plus tard. Sache que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) eut autorisé à un nombre de ses proches d'entreprendre une 'Umra au cours des dix premiers jours de dhûl-hijja (consacrés au Hajj). Ce qui ne fut ni abrogée par un verset coranique, ni frappé par une interdiction de la part du Prophète, sa vie durant. Pourtant, les gens eurent ensuite les opinions les plus diverses à ce sujet".
2159. 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : Lors du Hajj d'adieu, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) pratiqua le Tamattu' en séparant l'accomplissement de la 'Umra de celui du Hajj par la désacralisation au cours des mois consacrés au Hajj, il emmena une offrande de Dhûl-Hulayfa. Il commença d'abord par prononcer la Talbiya pour la 'Umra, ensuite pour le Hajj. Les gens accomplirent aussi avec lui la 'Umra séparée du Hajj. Il y avait parmi eux, ceux qui avaient des bêtes à sacrifier qu'ils avaient amenées avec eux et d'autres qui n'avaient pas d'offrandes. Lorsque l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) arriva à La Mecque, il dit : "Que celui qui a une offrande, la sacrifie et qu'il ne quitte pas l'état d'ihrâm avant d'accomplir le Hajj. Quant à celui qui n'a pas une bête à sacrifier, qu'il accomplisse les tournées rituelles autour de la Maison et le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa puis qu'il se raccourcisse les cheveux et quitte l'état d'ihrâm, ensuite qu'il fasse la Talbiya pour le Hajj et immole sa bête du sacrifice et s'il ne trouve pas d'offrande, qu'il jeûne trois jours durant le Hajj et sept autres quand il rentrera chez lui". Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) arriva à La Mecque, il commença par toucher le coin de la Pierre noire, puis accéléra les pas au cours des trois premières tournées autour de la Ka'ba et marcha durant les quatre autres, ensuite, il fit deux rak'a auprès de la station d'Abraham ('Ibrâhîm), fit le taslîm et partit. Ensuite, il accomplit sept fois le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa et il ne quitta l'état d'ihrâm qu'après avoir accompli son Hajj, sacrifié son offrande le jour de sacrifice et fait les tournées du déferlement. Dès qu'il eut terminé, ces dernières tournées autour de la Maison, il se désacralisa. Ceux qui avaient des bêtes à sacrifier, firent comme l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم).
2160. Récit rapporté d'après 'Aïcha, la femme du Prophète, (que Dieu l'agrée) : L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) pratiqua le Tamattu' en séparant l'accomplissement de la 'Umra de celui du Hajj par la désacralisation au cours des mois consacrés au Hajj. Et les gens suivirent son exemple.
2161. Hafsa, la femme du Prophète, (que Dieu l'agrée) dit : "Ô Envoyé de Dieu, pourquoi les fidèles ont-ils quitté l'état d'ihrâm, alors que tu ne l'as pas encore quitté". - "Je me suis gominé les cheveux, répondit-il; et j'ai mis une guirlande au cou de mon offrande, je ne quitterai donc l'ihrâm qu'après son immolation".
2164. D'après Nâfi', 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), s'étant rendu à La Mecque pour accomplir la 'Umra au moment des troubles, a dit : "Si on m'empêche d'arriver à la Maison, je ferai comme nous avons fait avec l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم)". Il fit donc l'ihrâm pour la 'Umra. Et quand il fut près de Al-Baydâ', il se tourna vers ses compagnons en disant : "Les deux (le Hajj et la 'Umra) découlent de la même commande. Je vous prends donc pour témoins que j'ai l'intention d'accomplir le Hajj avec la 'Umra". Puis, il partit. Arrivé à La Mecque, il fit sept tournées autour de la Maison et sept fois le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa, sans rien ajouter (il fit à une seule reprise les sept tournées autour de la Maison et les sept parcours entre les deux monts pour s'acquitter des rites du Hajj et de la 'Umra à la fois, au lieu de les faire double), et crut que cela est suffisant. Puis, il immola son offrande.
2168. D'après Anas (que Dieu l'agrée), j'ai entendu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) faire la Talbiya pour le Hajj et la 'Umra réunis.
2172. Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Arrivé à La Mecque, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit sept fois les tournées rituelles autour de la Maison, pria deux rak'a derrière la Station d'Abraham ('Ibrâhîm) et fit sept fois le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa. En effet, vous avez dans l'Envoyé de Dieu un excellent modèle à suivre".
2173. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : "La première chose que fit l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) en arrivant à La Mecque fut de faire ses ablutions; puis de tourner autour de la Maison."
2175. Abdoullah, l'affranchi de Asma bint 'Abî Bakr, rapporte qu'il entendait Asma dire chaque fois qu'elle passait par à Al-Hajuwn : "Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Son Prophète! Nous avons fait escale ici avec lui. Ce jour-là, nous avions peu de bagages, peu de montures et peu de provisions. Ma soeur, Az-Zubayr, un tel, un tel et moi, nous avons fait la Talbiya pour la 'Umra. Ayant terminé les rites de celle-ci, nous avons quitté l'ihrâm, puis le soir nous avons fait la Talbiya pour le Hajj".
2177. Récit rapporté d'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) : Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) fit la Talbiya pour la 'Umra et ses compagnons la firent pour le Hajj. Ni le Prophète (صلى الله عليه وسلم), ni ceux qui avaient amené des animaux à sacrifier parmi ses compagnons ne quittèrent l'ihrâm. Tandis que les autres compagnons le quittèrent. Talha Ibn 'Oubaydillâh fut parmi ceux qui avaient amené des animaux à sacrifier, ainsi n'avait-il pas quitté l'ihrâm.
2178. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : (Avant l'Islam), on estimait que l'accomplissement de la 'Umra pendant les mois consacrés au Hajj était la plus grande ignominie sur terre; on appelait muharram (premier mois du calendrier islamique) safar (second mois du même calendrier) et on disait : "Lorsque les plaies du dos du chameau guérissent, qu'il n'en reste plus de traces et que safar se termine, alors l'accomplissement de la 'Umra devient licite à ceux qui le désirent". Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ses compagnons arrivèrent dans la matinée du quatrième jour (de dhûl-hijja) en faisant la Talbiya pour le Hajj. Le Prophète leur ordonna de transformer la Talbiya en la faisant pour la 'Umra, ce qui les contraria. Ils dirent alors : "Ô Envoyé de Dieu! Jusqu'à quel degré faut-il quitter l'ihrâm?". - "Il faut le quitter complètement", répondit-il.
2184. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit la prière de zhuhr (de midi) à Dhûl-Hulayfa, puis ordonna qu'on lui amène une chamelle. Il lui fit une saignée sur le côté droit de sa bosse, essuya le sang et lui mit une guirlande autour du cou. Il enfourcha ensuite sa monture et partit. Lorsque celle-ci l'amena près de Al-Baydâ', il fit la Talbiya pour le Hajj.
2188. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) : Mu'âwiya lui a dit : "Sais-tu que j'ai raccourci les cheveux de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), alors qu'il se trouvait à Al-Marwa, à l'aide d'une flèche munie d'une lame large". Je lui dis : "Ceci n'est pas parvenu à ma connaissance, tu es le seul à me le rapporter".
2193. Anas (que Dieu l'agrée) a dit : Quand arriva du Yémen, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit : "Comment as-tu prononcé la Talbiya (est-ce qu'en ayant l'intention d'accomplir le Hajj et la 'Umra conjointement ou le Hajj et la 'Umra chacun séparé)?". Il répondit : "Comme l'a fait le Prophète (صلى الله عليه وسلم) exactement (c'est-à- dire en accomplissant le Hajj et la 'Umra ensemble)". - "Si je n'avais pas une offrande, reprit le Prophète, j'aurais déjà quitté l'ihrâm".
2194. Anas (que Dieu l'agrée) a dit : "J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) faire la Talbiya pour le Hajj et la 'Umra les deux ensemble".
2197. Selon Anas (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit quatre fois la 'Umra, toutes au cours du mois de dhûl-qi'da, à l'exception de celle qu'il fit conjointement avec son Hajj. Elles sont comme suit : la 'Umra d'Al-Hudaybiya ou accomplie à l'époque d'Al-Hudaybiya au mois de dhûl-qi'da; celle de l'année suivante durant le mois de dhûl-qi'da; celle de Al-Ji'râna, lors du partage du butin, provenant de Hunayn; et celle accomplie avec son seul Hajj.
2198. Abou 'Ishâq a dit : Je demandai à Zayd Ibn Arqam : "A combien d'expéditions as-tu participé avec l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم)?". - "A dix-sept", répondit-il. Zayd Ibn Arqam m'a raconté que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit dix-neuf expéditions militaires et qu'après l'hégire il accomplit une seule fois le Hajj, celui d'adieu.
2199. 'Urwa Ibn Az-Zubayr a dit : Ibn 'Omar et moi étions assis adossés à la chambre de 'Aïcha alors que nous entendîmes le bruit qu'elle faisait, en se nettoyant les dents à l'aide du siwâk. Ayant interrogé Abou 'Abdourrahmân pour savoir si l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) avait accompli la 'Umra au cours du mois de rajab. Il répondit : "Oui". Je dis à 'Aïcha : "Ô mère, n'entends-tu pas ce que Abou 'Abdourrahmân est en train de dire?".- "Et qu'est-ce-qu'il dit?", demanda-t-elle. - "Il dit, repris-je, que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) avait accompli une 'Umra au mois de rajab". - "Que Dieu fasse miséricorde à Abou 'Abd Ar-Rahman, dit 'Aïcha; je le jure! Le Prophète n'a jamais accompli de 'Umra pendant le mois de rajab et n'a jamais accompli une 'Umra sans qu'il (Abou 'Abdourrahmân) l'accompagne". Il ajouta : "Alors, Ibn 'Omar entendait sans affirmer ni contester, mais en gardant le silence".
2201. 'Atâ' rapporte d'après Ibn 'Abbâs que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit à une femme des 'Ansâr -dont Ibn 'Abbâs a mentionné le nom que j'avais oublié- "Qu'est ce qui t'a empêché d'accomplir le Hajj avec nous?". - "Nous n'avions, répondit-elle, que deux chamelles pour transporter l'eau". Son mari et son fils enfourchèrent une pour aller au Hajj et leur laissèrent l'autre pour transporter l'eau. - "Eh bien!, reprit le Prophète, quand viendra le mois du ramadan, accomplis la 'Umra; car au cours du ramadan celle-ci équivaut à un Hajj".
2203. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) sortait (de Médine) par le chemin d'Ach-Chajara et y rentrait par celui d' Al-Mu'arras; et il entrait à La Mecque par le défilé le plus élevé; et en sortait par le défilé le plus bas.
2204. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : "Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) atteignit La Mecque, il y pénétra par le défilé le plus élevé; et en sortit par le défilé le plus bas".
2206. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) passa la nuit à Dhî Tawâ, et le matin il entra à La Mecque.
2209. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit face aux deux buttes de la montagne qui se trouvaient entre lui et la haute montagne vers la direction de la Ka'ba; en faisant en sorte que le côté gauche de la mosquée qui a été construite à l'extrémité de la colline et l'oratoire de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) soient en contre bas de la butte noire. Quand il pria là, il s'écarta de la butte de dix coudées approximativement et prit pour Qibla les deux buttes de la haute montagne qui se trouve entre toi et la Ka'ba.
2210. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) faisait les premières tournées rituelles autour de la Maison, il trottait pendant les trois premières et marchait pendant les quatre autres. Il courait également au coeur de la vallée quand il faisait le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa.
2217. Ibn Tufayl a interrogé Ibn 'Abbâs, en disant : "Est-ce que la marche rapide pendant les trois premières tournées rituelles autour de la Maison, et la marche normale pendant les quatre autres sont une Sunna? Car, ta tribu prétend que c'est de la Sunna". Il répondit : "Ils ont dit vrai et ils ont menti". Je répliquai : "Comment cela, ils sont véridiques et menteurs à la fois?". Ibn 'Abbâs dit : Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) vint à La Mecque (avec ses compagnons), les polythéistes qui l'enviaient, dirent alors : "Muhammad et ses compagnons ne peuvent pas faire les tournées rituelles autour de la Maison, à cause de leur faiblesse". Alors, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ordonna à ses compagnons de marcher à pas rapides pendant les trois premières tournées, puis de marcher à allure normale pendant les quatre autres". Je lui demandai de m'informer si le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa en monture était-il une Sunna; tant que sa tribu prétendait qu'il l'était. Il répondit : "Ils ont dit vrai et ils ont menti". Je répliquai : "Comment cela, ils sont véridiques et menteurs à la fois?". Il (Ibn 'Abbâs) dit alors : "L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) (étant venu à La Mecque), vit d'énormes foules l'entourèrent en disant : Voilà Muhammad! Voilà Muhammad!, même les vierges sortirent de chez elles (pour jeter un coup d'oeil sur lui). Comme l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) était doux avec les gens, ceux-ci ne s'écartaient pas pour lui faire chemin. N'arrivant plus à marcher, il enfourcha sa monture. Mais, c'est préférable de marcher et de parcourir ce trajet".
2222. 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Je n'ai jamais vu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) toucher autre chose dans la Maison que les deux coins yéménites".
2228. 'Omar Ibn Al-Khattâb embrassa la Pierre noire, en disant : "Par Dieu! Je sais bien que tu n'es qu'une pierre. Et si je n'avais pas vu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) t'embrasser, je ne t'aurais jamais embrassée".
2233. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Durant le Hajj d'adieu, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit les tournées rituelles sur son chameau et toucha la Pierre noire à l'aide d'un bâton présentant une extrémité recourbée".
2238. Oum Salama (que Dieu l'agrée) a dit : Je me plaignis à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) d'une maladie, il me conseilla en disant : "Fais les tournées rituelles sur une monture en te plaçant derrière tout le monde". C'est ce que je fis, tandis que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) était en train de prier à côté de la Maison en récitant la sourate d'At-Tûr.
2239. a rapporté qu'il avait dit à 'Aïcha : "Je crois qu'il n'y a pas de mal si un homme ne fait pas le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa". Elle répondit : "Comment donc?". Je répliquai : Car Dieu a dit dans ce verset : As-Safâ et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés de Dieu... elle m'a dit : "Dieu ne compte pas comme accompli(e) le Hajj ou la 'Umra de quiconque, s'il ne fait pas le parcours entre As-Safâ et Al-Marwa. Si c'était comme tu viens de dire, Dieu aurait dit : Il ne commet pas un péché s'il ne fait pas le va-et-vient entre ces deux monts. Ce verset a été révélé parce que les 'Ansâr, à l'époque antéislamique, faisaient la Talbiya en faveur des deux idoles qui se trouvaient au bord de la mer, nommés 'Isâf et Nâ'ila; puis venaient faire le va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwa et enfin se taillaient les cheveux. A l'avènement de l'Islam, ils répugnaient à faire ce parcours à cause de ce qu'ils faisaient au temps de l'Ignorance. Dieu a révélé alors : As-Safâ et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés de Dieu... jusqu'à la fin du verset. Alors ils accomplissaient ce parcours".
2243. D'après Anas (que Dieu l'agrée), les 'Ansâr répugnaient à faire le va-et-vient entre As- Safâ et Al-Marwa jusqu'à la révélation de ce verset : As-Safâ et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés de Dieu. Donc, quiconque fait le Hajj à la Maison ou fait la 'Umra ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts.
2245. Ousâma Ibn Zayd (que Dieu l'agrée) a dit : Je montai en croupe derrière l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) quand il partit de Arrivé au sentier de montagne situé à gauche en deçà d' Al-Muzdalifa, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) baraqua sa chamelle. Après avoir satisfait ses besoins naturels, il vint et moi de lui verser de l'eau pour ses ablutions. Quand il eut fait une ablution légère, je lui dis : "Tu vas faire la prière, ô Envoyé de Dieu?". - "La prière, me répondit-il, se fera là-bas devant toi". L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) enfourcha alors sa monture et, arrivé à Al-Muzdalifa, il y fit la prière. Ce fut ensuite Al-Fadl qui monta en croupe derrière l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) au matin de la réunion des fidèles (à Al-Muzdalifa).
2246. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ne cessa de répéter la Talbiya jusqu'à ce qu'il jetât les cailloux à Al-Jamra (d'Al-'Aqaba).
2254. Muhammad Ibn 'Abî Bakr Ath-Thaqafî rapporte qu'il posa à Anas Ibn Mâlik, alors qu'ils allaient tous deux de Mina à la question suivante : "Comment faisiez-vous en ce jour avec l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم)?". - "Celui de nous, répondit-il, qui voulait faire la Talbiya la faisait sans qu'on y trouvât à redire; celui de nous qui voulait faire le takbîr le faisait sans qu'on lui adressât de reproches".
2262. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dévala de alors que 'Usâma fut en croupe derrière lui. Ensuite, poursuivit 'Usâma, il suivait la même marche jusqu'à son arrivée à Al-Muzdalifa.
2263. 'Urwa Ibn Az-Zubayr a dit : "J'étais présent lorsqu'on interrogea 'Usâma - ou J'ai interrogé Ousâma Ibn Zayd - qui était en croupe derrière l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) quand il partit de 'Arafa-, sur la marche de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) quand il eut dévalé de 'Arafa". "Il allait, répondit-il, à une allure moyenne, mais il accélérait sa marche quand il trouvait un étendu du terrain".
2264. Abou Ayyoûb (que Dieu l'agrée) rapporte que lors du Hajj d'adieu, il a fait les deux prières de maghrib et de 'ichâ' réunies avec l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) à Al-Muzdalifa.
2270. 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée) a dit : "Je n'ai jamais vu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) s'acquitter des prières qu'à leurs heures fixes, à l'exception de deux prières réunies à Al-Muzdalifa : celle de maghrib et celle de 'ichâ' (le jour du sacrifice) et il a fait la prière de fajr en ce jour-là avant son heure fixe".
2271. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : La nuit d'Al-Muzdalifa, Sawda demanda à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) l'autorisation de le devancer et de commencer la marche (vers Mina) avant la cohue des foules, parce qu'elle était grosse et lourde, -selon Al-Qâsim- (et qu'elle marchait péniblement). Et le Prophète de consentir. Elle commença donc la marche, alors qu'il nous retint jusqu'au matin afin de dévaler avec lui. 'Aïcha ajouta : "Si j'avais demandé cette autorisation de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) comme Sawda l'avait fait et que je commençais à marcher et à dévaler après que je l'aurais obtenue, cela m'aurait causé une joie incomparable".
2274. D'après 'Abdoullâh, l'affranchi de Asma, Asma me demanda alors qu'elle était installée près d'Al-Muzdalifa : "La lune a-t-elle décliné?". - "Pas encore", répondis-je. Elle se mit à prier pendant un instant, elle demanda de nouveau : "Mon cher enfant, la lune a-t-elle décliné?" - "Oui", répliquai-je. "Alors, dit Asma, partons!" Et nous partîmes (jusqu'à notre arrivée à Mina où) elle jeta les cailloux. De retour chez elle, Asma fit la prière (de fajr). - "Ma chère tante!, lui dis-je, il me semble que (pour le jet des cailloux) nous étions encore dans les ténèbres (c.-à- d. trop tôt)". - "Mon cher enfant, répondit-elle, c'est l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) qui l'a permis aux femmes dans le voyage".
2277. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) m'a envoyé pendant la nuit du (séjour à Al-Muzdalifa) à la tête des bagages -ou des faibles-".
2281. Sâlim Ibn 'Abdoullâh rapporte que 'Abdoullâh Ibn 'Omar envoyait en avant, dans la nuit, les faibles de sa famille se tenir sur Al-Mach'ar Al-Harâm à Al-Muzdalifa, (station du Hajj située entre 'Arafa et Mina, à La Mecque où l'on allumait le feu, pour guider les pèlerins pendant la nuit). Ils y firent mention de Dieu autant qu'ils voudraient; puis, commencèrent la marche avant que l'imam ne se tînt debout et qu'il ne commençât le déferlement. Il y en a parmi eux ceux qui se rendaient à Mina pour accomplir la prière de fajr (l'aurore), et ceux qui y arrivaient plus tard. Aussitôt arrivés, ils se mirent au jet des cailloux. Ibn 'Omar disait que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) avait accordé cette autorisation à ces gens-là.
2282. 'Abdourrahmân Ibn Yazîd rapporte que jeta les cailloux du fond de la vallée. Comme il lui dit : "Ô Abou 'Abdourrahmân! Il y a des gens qui les jettent du haut de la vallée"; 'Abdourrahmân Ibn Mas'oûd répondit : "Par Dieu, l'Unique! C'est l'endroit (où s'est tenu) celui à qui Dieu a révélé la sourate Al-Baqara".
2292. Récit rapporté d'après 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) : l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se fit raser la tête; ainsi fit un certain groupe de ses compagnons. D'autres se raccourcirent les cheveux. rapporte que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit une ou deux fois : "Que Dieu fasse miséricorde à ceux qui se rasent la tête"; puis, a ajouté "Et à ceux qui se raccourcissent les cheveux".
2295. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit : "Ô mon Seigneur! Pardonne à ceux qui se rasent la tête". - "Ô Envoyé de Dieu! Et à ceux qui se raccourcissent les cheveux?", dirent les compagnons. - "Ô Seigneur! Pardonne à ceux qui se rasent la tête", répéta le Prophète. - "Ô Envoyé de Dieu! Et à ceux qui se raccourcissent les cheveux?", répétèrent les compagnons. - "Ô mon Seigneur! Pardonne à ceux qui se rasent la tête", répéta encore le Prophète. - "Ô Envoyé de Dieu! Et à ceux qui se raccourcissent les cheveux?", redirent les compagnons. - "Et à ceux qui se raccourcissent les cheveux", finit par dire le Prophète.
2297. Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se fit raser la tête lors du Hajj (d'adieu)".
2298. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), Lorsque l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) arriva à Mina, il alla à Al-Jamra et se mit au jet des cailloux. Puis, il se rendit à sa demeure à Mina et égorgea sa bête du sacrifice, ensuite il dit au barbier : "Coupe", en lui indiquant (de commencer par) le côté droit puis le côté gauche et il se mit à distribuer ses cheveux aux fidèles.
2301. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Amr Ibn Al-'As (que Dieu l'agrée), Lors du Hajj d'adieu, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se tint debout parmi les gens à Mina afin qu'on lui pose des questions. Un homme vint et dit : "Ô Envoyé de Dieu! Par mégarde, je me suis fait raser la tête avant d'égorger mon offrande". Il lui répondit : "Immole et il n'y a aucun péché". Un autre vint lui dire : "Ô Envoyé de Dieu! Par mégarde, j'ai égorgé mon offrande avant de jeter les cailloux". Il lui répondit : "Va jeter et il n'y a aucun péché". A toute question posée au sujet d'un acte anticipé ou retardé, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) répondit : "Fais cela et il n'y a aucun péché".
2306. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), On a interrogé le Prophète (صلى الله عليه وسلم) au sujet de l'ordre à respecter en accomplissant ces actes : l'égorgement du sacrifice, le rasage des cheveux et le jet des cailloux et il répondit : "Il n'y a aucun péché".
2308. 'Abd Al-'Azîz Ibn Rufay' a dit : J'interrogeai Anas Ibn Mâlik, le priant de m'informer de ce qu'il savait sur l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم). - "Où, lui demandaije, a-t-il accompli la prière de zhuhr le jour d'At-Tarwiya (le huitième jour de dhûl-hijja)?" Il me répondit : "à Mina". - "Où a-t-il accompli celle de 'asr le jour d'An-Nafr (le jour du départ de Mina après l'accomplissement des rites)?", repris-je. - "A Al-'Abtah", me répondit-il, puis il ajouta : "Fais comme font tes émirs".
2309. Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "L'Envoyé de Dieu, Abou Bakr et faisaient halte à Al-'Abtah".
2311. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : "La halte faite à Al-'Abtah n'est pas une tradition à suivre. L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) l'a faite, car il lui était plus aisé de partir de là quand il le voulait".
2313. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Faire halte à Al-Muhassab n'est rien (du point de vue de la chari'a). Il s'agit seulement d'un endroit où l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a fait escale".
2315. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Demain, si Dieu veut, nous descendrons à Khayf Banû Kinâna où ils ont échangé des serments d'infidélité".
2318. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), "Al-'Abbâs' Ibn 'Abd Al-Muttalib demanda à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) la permission de passer la nuit à La Mecque pendant les nuits de Mina, à cause de ses fonctions de fournisseur d'eau. L'autorisation lui fut accordée".
2320. (que Dieu l'agrée) a dit : L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) me donna charge de ses chameaux (destinés au sacrifice) et m'ordonna de donner leurs chairs, leurs peaux et leurs caparaçons en charité; sans n'en rien donner au boucher, en me disant : "Nous lui payerons".
2322. Jâbir Ibn 'Abdoullâh (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "L'an de Al-Hudaybiya, nous avons immolé en commun avec l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) une chamelle au nom de sept (personnes) et une vache au nom de sept (personnes)".
2330. Ziyâd Ibn Jubayr a dit : Ibn 'Omar passa par un homme qui était en train d'immoler son chameau (offert en sacrifice) en le tenant braqué. Il lui dit : "Fais-le tenir sur quatre pieds, tout en le ligotant, conformément à la Sunna de votre Prophète (صلى الله عليه وسلم)".
2331. D'après 'Aïcha (que Dieu l'agrée), "L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) envoyait ses bêtes offertes en sacrifice de Médine. C'est moi qui lui tressais les guirlandes de ces victimes (qu'il mettait autour de leurs cous pour les marquer). Dans la suite, il ne s'abstenait de rien de ce dont on s'abstient au cours de l'ihrâm".
2342. Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), ayant vu un homme qui conduisait une chamelle destinée au sacrifice par le licol, lui dit : "Monte-la". - "Ô Envoyé de Dieu, c'est une offrande", répondit l'homme. - "Monte-la, donc", répéta le Prophète en ajoutant à la seconde ou à la troisième fois : "Malheur à toi!".
2344. D'après Anas (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), ayant passé par un homme qui conduisait une bête à sacrifier par le licol, lui dit : "Monte-la". - "C'est une bête à sacrifier", répondit l'homme. - "Monte-la", lui répéta le Prophète à deux ou à trois reprises.
2350. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : (Au moment du départ), les gens avaient l'habitude de prendre diverses directions, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) leur ordonna alors de ne pas rentrer chez eux avant de faire les dernières tournées autour de la Maison.
2358. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Omar, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) pénétra dans la Ka'ba en compagnie de 'Usâma, de Bilâl et de 'Uthmân Ibn Talha Al-Hajabî, ferma sa porte et y demeura. Ibn 'Omar ajouta : Je demandai à Bilâl, quand il sortit : "Qu'est-ce que l'Envoyé de Dieu y a fait?". Il répondit : "Il y fit une prière en ayant deux colonnes à sa gauche : une à sa droite et trois derrière lui". La Maison était alors bâtie sur six colonnes.
2364. Ibn Jurayj nous a informés qu'il avait dit un jour à 'Atâ' : N'as-tu pas entendu Ibn 'Abbâs dire : "On vous a ordonné d'accomplir les tournées rituelles autour de la Ka'ba mais on ne vous a pas ordonné d'y pénétrer?". - "Ibn 'Abbâs ne visait pas par-là d'interdire l'entrée de la Maison Sacrée, répliqua 'Atâ', car je l'ai entendu rapporter d'après Ousâma Ibn Zayd, que le Prophète (صلى الله عليه وسلم), à son entrée à la Ka'ba, avait invoqué Dieu dans tous ses coins sans y faire la prière. Mais, à sa sortie, il a fait deux rak'a en face de la Maison et a dit : C'est la Qibla. Quand je l'interrogeai sur ses dimensions et s'il s'agit de ses coins; il répondit : Il s'agit plutôt de tous les endroits de la Maison".
2365. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) entra à la Ka'ba qui était érigée alors sur six colonnes. Il se tint à côté d'une colonne et se mit à faire des invocations, sans faire de prière.
2366. Ismâ'îl Ibn 'Abî Khâlid a dit : "J'ai demandé à 'Abdoullâh Ibn 'Abî 'Awfâ, le compagnon de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), si le Prophète avait pénétré dans la Ka'ba durant sa 'Umra, et il m'a répondu par la négative".
2367. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) m'a dit : "Si ton peuple ne venait pas récemment de quitter le polythéisme, j'aurais détruit la Ka'ba et aurais reconstruite sur les fondements (de celle bâtie) par Abraham ('Ibrâhîm), car quand les Qoraychites avaient bâti la Maison, ils avaient réduit ses dimensions, et j'aurais également fait une porte par derrière".
2375. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), Al-Fadl Ibn 'Abbâs était en croupe derrière l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم). Une femme de Khath'am étant venue pour le consulter, Al-Fadl et elle se mirent à se regarder l'un l'autre. Et l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) de se mettre à détourner le visage d' Al-Fadl vers le côté opposé. La femme dit alors : "Ô Envoyé de Dieu! L'obligation d'accomplir le Hajj prescrite par Dieu à Ses Serviteurs s'applique à mon père; mais celui-ci est un vieillard âgé incapable de se tenir sur sa monture. Puis-je accomplir le Hajj à son intention?". - "Oui", répondit le Prophète. Ceci eut lieu lors du Hajj d'adieu.
2376. D'après Al-Fadl (que Dieu l'agrée), Une femme de Khath'am dit : "Ô Envoyé de Dieu! L'obligation d'accomplir le Hajj prescrite par Dieu à Ses Serviteurs atteint mon père qui est un vieillard âgé incapable de se tenir sur sa monture". Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui répondit alors : "Accomplis le Hajj à son intention".
2380. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) nous prêcha en disant : "Ô gens! Dieu vous a prescrit le Hajj, accomplissez-le donc". Un homme demanda : "Doit-on l'accomplir chaque année, ô Envoyé de Dieu?". L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) garda le silence, et l'homme de répéter sa question. A la troisième fois, l'Envoyé de Dieu (le Très-Haut) dit : "Si je dis oui, ce sera obligatoire et vous ne pourrez plus le faire". Puis il ajouta : "Laissez-moi (ne me posez pas trop de questions) tant que je vous laisse (tant que je ne vous fait pas des remarques), car ce qui causa la perte de ceux qui vous ont précédés, ce fut l'excès de questions et leurs divergences sur leurs Prophètes. Faites donc ce que je vous ordonne autant que vous le pourrez et abstenez-vous de tout ce que je vous interdis".
2381. Selon Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "La femme ne doit pas entreprendre un voyage de plus de trois jours à moins d'être accompagnée d'un parent qui lui est interdit en mariage (mahram)".
2383. D'après Abou Sa'îd (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Ne sanglez vos montures que pour aller à trois mosquées : ma mosquée que voici, la Mosquée Sacrée (de La Mecque) et la mosquée Al-'Aqsa". Je l'ai entendu dire également : "Que la femme n'entreprends point un voyage de plus de deux jours à moins qu'elle ne soit accompagnée d'un parent qui lui est interdit en mariage ou de son mari".
2386. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Il n'est pas licite à une femme musulmane d'entreprendre un voyage (d'un jour et) d'une nuit de marche sans être accompagnée d'un parent qui lui est interdit en mariage".
2390. Récit rapporté d'après Abou Sa'îd Al-Khoudri (que Dieu l'agrée) : L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit : "Il n'est pas licite à une femme qui croit en Dieu et au Jour du Jugement Dernier d'entreprendre un voyage de plus de trois jours sans être accompagnée de son père, de son fils, de son mari, de son frère ou d'un parent qui lui est interdit en mariage".
2391. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), J'ai entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire, lors d'un prêche : "Qu'aucun homme n'entre chez une femme si elle est seule sans un parent qui lui est interdit en mariage. Et qu'aucune femme n'entreprends un voyage sans être accompagnée d'un parent qui lui est interdit en mariage". Un homme se leva alors et dit : "Ô Envoyé de Dieu! Ma femme est allée en pèlerinage et je me suis fait inscrire dans une telle et telle expédition". - "Vas-y pour accomplir le Hajj avec ta femme", lui répondit le Prophète.
2394. Ibn 'Omar (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit : Chaque fois que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) revenait d'une bataille, d'une expédition, du Hajj ou de la 'Umra, et qu'il approchait de très près d'un col ou d'une petite colline, il proclamait la grandeur de Dieu (le takbîr) à trois reprises et disait : "Il n'y a de Dieu à part Dieu; l'Unique Qui n'a pas d'associé; à Lui appartient le pouvoir suprême et à Lui la louange. Il est Omnipotent. Nous revenons à Dieu, nous nous repentons auprès de Lui, nous n'adorons que Lui, nous nous ne prosternons que devant Lui et nous ne louons que Lui. Dieu a réalisé Sa promesse. Il a rendu victorieux Son Serviteur et c'est Lui Seul qui a mis les Coalisés en déroute".
2395. Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) a dit : Nous, Abou Talha et moi, rentrions en compagnie du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui montait sa chamelle en ayant Safiyya en croupe derrière lui. Lorsque nous surplombions Médine, le Prophète se mit à dire : "Nous revenons à Dieu, nous nous repentons auprès de Lui, nous n'adorons que Lui et nous ne louons que Lui". Il ne cessa de répéter cela jusqu'à notre arrivée à Médine.
2396. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) fit agenouiller sa chamelle à Al-Bathâ' (dépression de terrain) se trouvant à Dhûl-Hulayfa et y fit la prière.
2399. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), On (l'inspiration céleste) vint à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) qui se trouva alors à son campement du soir à Dhûl-Hulayfa et on lui dit : "Tu es dans un vallon béni".
2401. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : "Au cours du Hajj ayant lieu avant celui d'adieu et présidé par Abou Bakr As-Siddîq, sur ordre du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Celui-là m'a chargé d'être à la tête du groupe des hérauts ordonnés de faire savoir aux gens, au jour de la fête du sacrifice, qu'à partir de cette année, il n'est pas permis ni à un polythéiste de faire le Hajj, ni à un homme nu de faire les tournées rituelles autour de la Maison."
2403. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "La 'Umra efface les péchés commis dans l'intervalle la séparant d'une autre; et le Hajj pieusement accompli n'aura d'autre récompense que le Paradis".
2404. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Quiconque se rend à cette Maison (avec l'intention d'accomplir le Hajj) et s'abstient de dire des obscénités ou de commettre d'actes impudiques, reviendra (absous des péchés) tel qu'il était le jour où sa mère l'avais mis au monde".
2405. D'après Ousâma Ibn Zayd Ibn Hâritha (que Dieu l'agrée), J'ai demandé à l'Envoyé de Dieu : "Vas-tu séjourner dans ta maison (que tu as quitté lors de l'hégire) à La Mecque?". -(un usurpateur) nous a-t-il laissé d'habitations ou de maisons?!", répliqua le Prophète.
2408. Al-'Alâ' Ibn Al-Hadramî (que Dieu l'agrée) a dit : J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dire : "Au Muhâjir (l'émigré) de séjourner trois jours à La Mecque après l'achèvement des rites (du Hajj et de la 'Umra)".
2412. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit au jour de la prise de La Mecque : "Désormais, il n'y aura pas lieu à l'émigration, mais plutôt un combat et une intention. Et si l'on vous invite au djihad, prenez-y part". Il ajouta encore au jour de la prise de La Mecque : "Ce pays, Dieu l'a rendu sacré, le jour où Il a créé les cieux et la terre. Ce territoire restera sacré par l'ordre de Dieu jusqu'au Jour de la Résurrection. Il n'a été permis à personne avant moi d'y livrer combat et la durée de cette autorisation ne dépasse pas un certain laps de temps. Ce territoire restera sacré par l'ordre de Dieu jusqu'au Jour de la Résurrection. On ne doit pas couper ses épines, ni effaroucher son gibier, ni ramasser les objets trouvés à moins que ce ne soit pour les rendre à leurs propriétaires, ni arracher ses herbes fraîches". Al-'Abbâs lui dit alors : "Ô Envoyé de Dieu! Fais une exception pour l'Idhkhir (plante de la famille des graminées à odeur aromatique) qu'on emploie dans certaines industries (telles : l'orfèvrerie et les forges) et dans les maisons". - "Excepté l'Idhkhir", ajouta-t-il.
2413. Récit rapporté d'après Abou Churayh Al-'Adawî (que Dieu l'agrée) : Il a dit à 'Amr Ibn Sa'îd qui envoyait les troupes à La Mecque : "Ô Prince! Permets-moi de vous rapporter un hadith que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) avait dit le lendemain du jour de la conquête (de La Mecque). Mes oreilles ont bien entendu ce hadith et mon coeur l'a bien retenu; de même que mes yeux ont vu (le Prophète) en le disant". Après avoir loué et exalté Dieu, le Prophète a dit : "C'est Dieu, et non les hommes, qui a rendu sacré le territoire de La Mecque. Il est prohibé à tout homme qui croit en Dieu et au Jour du Jugement Dernier d'y faire couler du sang ou de couper ses arbres. Si quelqu'un se permet de transgresser ces prescriptions, présumant que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) y a combattu, dites-lui que Dieu l'eut permis à Son Envoyé et qu'Il vous l'a interdit. En effet, Il ne me l'a permis qu'au cours d'un certain laps de temps. La Mecque a désormais recouvert son caractère sacré d'hier. Que celui qui est présent le transmette à l'absent".
2414. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : Quand Dieu le Tout-Puissant accorda à l'Envoyé de Dieu la victoire lors de la conquête de La Mecque, l'Envoyé de Dieu se leva parmi la foule, loua Dieu, proclama Sa gloire et dit : "Dieu a préservé La Mecque de l'Eléphant (Allusion à l'invasion d'Abraha); mais Il a rendu l'Envoyé de Dieu et les Croyants maîtres de cette ville. Elle a été rendue inviolable pour tous ceux qui m'ont devancé; elle n'a cessé d'être sacrée pour moi que durant un certain laps de temps, et elle ne cessera jamais de l'être après moi pour personne. Il est prohibé d'effaroucher son gibier, de couper ses épines, de ramasser les objets qu'on y trouve sinon pour annoncer leur trouvaille à leurs propriétaires. Les siens de celui qui y aura été victime d'un meurtre, auront le choix entre ces deux partis : ou bien l'acceptation du prix du sang ou bien l'exercice du talion contre le meurtrier". - "Ô Envoyé de Dieu! Fais une exception pour l'Idhkhir, demanda Ibn 'Abbâs, car nous faisons usage de cette plante dans nos tombes et nos maisons". - "Exception est faite pour l'Idhkhir", répliqua l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم). Alors un homme du Yémen, Abou Châh se leva et dit : "Ô Envoyé de Dieu! Qu'on me mette ceci par écrit". - "Mets ceci par écrit pour Abou Châh!", ordonna l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم).
2417. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), A l'année de la Conquête, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) entra à La Mecque, en portant un casque sur la tête. Alors qu'il l'enleva, un homme vint lui dire : "Ibn Khatal s'est accroché à la housse de la Ka'ba". - "Tuez-le quand même", dit le Prophète. (N.B : Ibn Khatal qui a composé des satires contre le Prophète, pensait être inviolable en s'accrochant ainsi).
2422. D'après 'Abdoullâh Ibn Zayd Ibn 'Asim (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Abraham ('Ibrâhîm) a déclaré La Mecque sacrée et a invoqué Dieu en faveur de ses habitants; et moi j'ai déclaré sacrée Médine comme Abraham ('Ibrâhîm) avait déclaré sacrée La Mecque et j'ai prié pour que son sâ' (mesure médinoise de grains équivalent à 4 mudd) et son mudd (mesure médinoise de grains équivalent au contenu de 2 poignées ou à un quart de Sâ' à peu près) soient doublement bénis, comme avait prié Abraham ('Ibrâhîm) pour les habitants de La Mecque".
2429. dit : "J'ai interrogé Anas Ibn Malîk si l'Envoyé de Dieu avait rendu Médine sacrée?". Il répondit : "Oui, de tel à tel endroit. Quiconque y commette un péché ou une turpitude -ajoutant que cela est grave, il répéta- quiconque y commette un péché ou une turpitude, encourra la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes, et au jour de la Résurrection, Dieu n'acceptera de lui ni repentir ni rachat".
2432. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Seigneur! Fais que la bénédiction que Tu accordes à Médine soit le double de celle que Tu as déjà accordée à La Mecque ".
2433. Yazîd Ibn Charîk Ibn Târiq a dit : 'Alî Ibn 'Abî Tâlib nous fit un sermon, disant : "Celui qui prétend que nous avons autre chose à lire que le Livre de Dieu et ce qui se trouve consigné sur ce feuillet - attaché au fourreau de son sabre - est menteur. Ce feuillet contient des prescriptions relatives à l'âge des chameaux (pour les tarifs de l'impôt) et aux prix des blessures. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) y établit le caractère sacré du territoire de Médine inclus entre et Thawr. Quiconque y commet quelque péché ou turpitude, ou donne asile à quiconque a commis quelque péché ou turpitude, encourra la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes, et au jour de la Résurrection, Dieu n'acceptera de lui ni repentir ni rachat. Tous les musulmans ont droit à la même protection, fût-ce les plus humbles parmi eux. Quiconque s'apparente à un autre que son père, ou choisit d'autres patrons que les siens, encourra la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes, et au jour de la Résurrection, Dieu n'acceptera de lui ni repentir ni rachat".
2434. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Médine est un territoire sacré. Quiconque y commet quelque péché ou turpitude, ou donne asile à quiconque a commis quelque péché ou turpitude, encourra la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes, et au jour de la Résurrection, il ne sera accepté de lui ni repentir ni rachat".
2444. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : Nous arrivâmes à Médine alors qu'il était insalubre, et Abou Bakr et Bilâl de tomber malades. Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) remarqua la maladie de ses compagnons, il invoqua Dieu en ces termes : "Seigneur! Fais que nous ayons pour Médine la même affection que nous avons pour La Mecque ou une affection plus vive encore, rends-le salubre, bénis pour nous son sâ' et son mudd (deux mesures de grains) et détourne l'épidémie qui l'infecte vers Al-Juhfa".
2449. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "A la tête des accès et des passages de Médine, il y a des anges, donc ni la peste ni l'Antéchrist ne peuvent le pénétrer".
2451. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Un temps viendra où l'homme appellera son cousin et son proche en disant : Venez jouir de la prospérité! Venez jouir de la prospérité! Médine leur serait meilleure, s'ils le savaient. Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, nul ne la quitte sans que Dieu n'y fit installer à sa place un autre meilleur que lui. Or Médine est comparable au soufflet du forgeron qui expulse les impuretés (allusion aux mécréants et aux hypocrites). L'Heure n'aura pas lieu avant que Médine n'ait expulsé de son sein les gens malhonnêtes, de la même façon que le soufflet élimine les scories de fer".
2453. D'après Jâbir Ibn 'Abdoullâh (que Dieu agrée le père et le fils), un bédouin prêta serment de fidélité à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), puis fut atteint de la fièvre à Médine. Il se rendit auprès de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) et lui dit : "Ô Muhammad! Acquitte-moi de mon serment". L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ayant refusé, l'homme revint encore une fois demander au Prophète de l'acquitter de son serment. Sur le refus du Prophète, il revint de nouveau et demanda de s'être acquitté de son serment. Comme le Prophète insista sur son refus, le bédouin s'en alla. "Médine, dit l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), est comparable au soufflet de forge qui chasse ses scories et fait apparaître son métal pur".
2454. D'après Zayd Ibn Thâbit (que Dieu l'agrée), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Médine est saine. Elle expulse les vilenies comme le feu élimine les scories de l'argent".
2458. D'après Sa'd Ibn 'Abî Waqqâs (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Quiconque cherche à nuire aux habitants de Médine, Dieu le fondra comme le sel se fond dans l'eau".
2459. Récit rapporté d'après Sufyân Ibn 'Abî Zuhayr (que Dieu l'agrée) : L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Quand la Syrie sera conquise, des gens quitteront Médine avec leurs familles pour s'y rendre et inciteront les autres à les rejoindre; pourtant Médine vaudrait mieux pour eux, s'ils savaient. Puis quand le Yémen sera conquis, des gens quitteront Médine avec leurs familles pour s'y rendre et inciteront les autres à les rejoindre; pourtant Médine vaudrait mieux pour eux, s'ils savaient. Puis quand l'Irak sera conquis, des gens quitteront Médine avec leurs familles pour s'y rendre et inciteront les autres à les rejoindre; pourtant Médine vaudrait mieux pour eux, s'ils savaient".
2461. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit : "Les habitants de Médine l'abonderont malgré le bien qu'il renferme; et le laisseront déserté aux bêtes féroces et aux rapaces à la recherche de leurs nourritures".
2463. D'après 'Abdoullâh Ibn Zayd Al-Mâzinî (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Dans l'espace compris entre ma demeure et mon minbar, il y a un des jardins du Paradis".
2465. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Il y a un des jardins du Paradis dans l'espace compris entre ma demeure et mon minbar qui donne sur mon Bassin".
2466. D'après Abou Humayd (que Dieu l'agrée), Nous fîmes avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم) l'expédition de Tabûk. Arrivés à la vallée d'Al-Qurâ, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit : "Je forcerai le pas, quiconque parmi vous le veut, qu'il se hâte de m'accompagner; et qu'ils restent ceux qui veulent rester". Nous allâmes donc et quand nous fûmes à deux doigts de Médine, le Prophète dit : "Voici Tâba; et voici 'Uhud, c'est une montagne qui nous aime et que nous aimons".
2467. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "'Uhud est une montagne qui nous aime et que nous aimons".
2469. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Une prière faite dans ma mosquée que voici vaut mieux que mille autres faites dans toute autre mosquée, exception faite pour la Mosquée Sacrée".
2475. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Ne sanglez vos montures que pour aller à trois mosquées : ma mosquée que voici, la Mosquée Sacrée, et la mosquée Al-'Aqsa".
2478. Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se rendait à la mosquée de Qubâ', soit sur sa monture, soit à pied".