Sahih Mouslim.

Avant-Propos - Table des matières - Classement numérique

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Interdiction de porter un surnom Abou Al-Qâsim et choix de beaux noms

3974. D'après Anas (que Dieu l'agrée), un homme ayant appelé un autre à "Al-Baqî'" en disant : "Ô Abou Al-Qâsim", l'Envoyé de Dieu se tourna du côté de l'homme qui lui dit : "Ô Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ce n'est pas toi que j'ai voulu désigner, mais untel". L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit alors : "Portez mon nom (Muhammad), mais jamais mon surnom".

3976. Jâbir Ibn 'Abdoullâh (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : Un fils naquit à un homme d'entre-nous et il voulut lui donner le nom de "Muhammad". Les siens lui dirent donc : "On ne te laissera pas donner le nom de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) à ton fils". L'homme porta son enfant sur ses épaules et vint trouver le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et dit : "Ô Envoyé de Dieu, il m'était né un fils, je lui donnai le nom de "Muhammad", les miens alors me dirent : "On ne te laissera pas donner le nom de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) à ton fils". L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit alors : "Portez mon nom (Muhammad), mais jamais mon surnom (Abou Al-Qâsim). Car, moi, J'ai été envoyé comme partageur chargé de partager entre vous (le sens du surnom exclusif au Prophète)'.

3981. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), Abou Al-Qâsim (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Portez mon nom, mais n'usez pas de mon surnom".

Recommandation de remplacer les mauvais noms par des meilleurs, tels que : Barra par Zaynab ou Juwayriya

3990. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), Zaynab s'appelait "Barra" (c.-à-d., modèle de piété filiale); comme on disait d'elle qu'elle en tirait vanité, l'Envoyé de Dieu lui donna le nom de "Zaynab".

Interdiction de donner comme nom "le roi des rois"

3993. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : Le nom le plus ignoble aux yeux de Dieu est : celui de l'homme qui s'appelle "roi des rois", (Ibn Abou Chayba a rapporté ce hadith en y ajoutant :) car il n'y a de Roi que Dieu à Lui la puissance et la gloire.

Recommandation de donner à manger au nouveau-né le jus d'une datte bien mâchée par un homme vertueux, de lui donner un nom dès sa naissance comme 'Abdoullâh, 'Ibrâhîm et autres noms des Prophètes

3997. Abou Moûsa (que Dieu l'agrée) a dit : "Il m'était né un enfant. Je le portai au Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui lui donna le nom de 'Ibrâhîm, et lui frotta la gorge avec une datte".

3998. D'après 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle), Asma bint 'Abî Bakr qui à l'époque était enceinte de 'Abdoullâh Ibn Az-Zubayr quitta La Mecque au moment où s'achevait le terme de sa grossesse et se rendit à Médine. Arrivée à Qubâ', elle y accoucha; ensuite elle apporta l'enfant à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) pour qu'il lui frotta la gorge. L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) le prit, le plaça sur ses genoux et demanda une datte. 'Aïcha poursuivit : "Quelque temps passa avant que nous ne la trouvions. Alors, il la mâcha et lança de sa salive dans la bouche de l'enfant, en sorte que la première chose qui pénétra dans son ventre fut la salive de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم)". Asma a ensuite rapporté : "Après cela, il le frotta, fit une invocation pour lui et lui donna le nom de 'Abdoullâh. Celui-ci vint à l'âge de sept ou de huit ans pour rendre le serment d'allégeance à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), sous l'ordre de Az-Zubayr (son père). L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) sourit, le voyant venir à lui, puis accepta son serment d'allégeance".

4000. 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle) a dit : "On apporta les nouveau-nés à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) pour qu'il les bénît et leur frottât l'intérieur de la bouche avec une datte mâchée".

4002. Sahl Ibn Sa'd (que Dieu l'agrée) a dit : Au moment de sa naissance, on apporta Al-Mundhir Ibn Abou 'Usayd à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم). Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) prit l'enfant sur son genou tandis que Abou 'Usayd était assis. Comme le Prophète (صلى الله عليه وسلم) était préoccupé de quelque chose qu'il avait devant lui, Abou 'Usayd ordonna d'enlever l'enfant des genoux de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم); puis on lui ordonna de partir. Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) termina sa préoccupation, il demanda où était l'enfant. Abou 'Usayd lui répondit : "Ô Envoyé de Dieu, nous l'avons remis à sa place habituelle". "Quel nom lui a-t-on donné?", demanda le Prophète. - "Un Tel, ô Envoyé de Dieu!", répliqua-t-il. - "Non, son nom doit être Al-Mundhir ("celui qui avertit", c.-à-d. celui qui s'engage à faire le bien dans la crainte du châtiment éternel et non dans l'espoir de la félicité future)", reprit le Prophète. Depuis ce jour, l'enfant se nomma Al-Mundhir.

Permission de dire à un autre que son enfant : ô mon fils et d'être gentil avec les enfants

4005. Al-Mughîra Ibn Chu'ba (que Dieu l'agrée) a dit : Personne n'a posé des questions à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) au sujet de l'Antéchrist plus que moi. Un jour il me dit : "Ô fils! Que redoutes-tu de lui? Il ne te fera aucun mal!". Je lui dis : "On prétend qu'il apportera avec lui des ruisseaux et des montagnes du pain". Il répondit : "Il sera plus insignifiant que cela à l'égard de Dieu".

Sollicitation de l'autorisation pour entrer chez quelqu'un

4006. D'après Abou Sa'îd Al-Khoudri (que Dieu l'agrée) : Je me trouvais à Médine dans un cercle des 'Ansâr, quand Abou Mûsa, affolé -ou terrifié- vint nous trouver. Nous lui demandâmes alors : "Qu'est-ce que tu as?". Il répondit : "'Umar m'enjoignit de lui rendre visite. Quand je fus en face de la porte de sa demeure, je disais à trois reprises : (Que la paix soit sur vous), sans recevoir aucune réponse. Je donc revins sur mes pas". Plus tard, il ('Umar) me demanda : "Qu'est-ce que t'a empêché de venir me retrouver?". Je lui répliquai : "Je vins vous trouver et je répétai à trois reprises : (Que la paix soit sur vous); mais je ne reçus aucune réponse. Je donc revins sur mes pas; car l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit : "Quand l'un de vous a demandé trois fois l'autorisation d'entrer et qu'on ne lui a pas répondu, il doit s'en aller".

4010. Abou Moûsa se rendit chez 'Omar Ibn Al-Khattâb et s'écria : "Que la paix soit sur vous. C'est moi 'Abdoullâh Ibn Qays". 'Umar ne lui donna pas l'autorisation d'entrer. Abou Moûsa dit à nouveau : "Que la paix soit sur vous! C'est moi Abou Moûsa. Que la paix soit sur vous! C'est moi Al-Ach'âri ", puis il partit. 'Umar dit alors (à ses compagnons) : "Ramenez-le". Quand il revint, 'Umar lui dit : "Pourquoi tu es retourné? J'ai été préoccupé". Abou Moûsa répliqua : "J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dire : Quand l'un de vous a demandé trois fois l'autorisation d'entrer et qu'on ne lui a pas répondu, il doit s'en aller".

Il est blâmable de répondre : "C'est moi", quand on demande : "Qui est là?"

4011. D'après Jabîr Ibn 'Abdoullâh (que Dieu agrée le père et le fils), J'allai retrouver le Prophète (صلى الله عليه وسلم). Je frappai à la porte et quand le Prophète (صلى الله عليه وسلم) me demanda : "Qui est là?". Je répondis : "Moi". Le Prophète sortit alors en répétant : "Moi, moi," (comme si cela lui déplaisait).

Interdiction de regarder dans la maison d'autrui

4013. D'après Sahl Ibn Sa'd As-Sa'idî (que Dieu l'agrée), un homme regarda (en cachette) à travers une fente qui se trouvait dans la porte de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم), au moment où l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se frottait la tête avec un bâton (sous forme d'un peigne en bois). Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) le vit, il lui dit : "Si je savais que tu me regardais, je t'aurais enfoncé ce bâton dans l'oeil". L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ajouta : "L'autorisation n'a été imposée que dans le but de ne plus regarder (à l'improviste dans la maison d'autrui)".

4015. D'après Anas Ibn Malîk (que Dieu l'agrée), un homme regardait le Prophète (صلى الله عليه وسلم) par un trou, quand celui-ci se leva tenant un ou plusieurs fers de lance. Il me semble encore voir l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) chercher à transpercer cet homme avec ce fer de lance.

4016. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Si quelqu'un, sans que tu l'y aies autorisé, regarde dans ta maison, tu n'auras commis aucune faute, si tu lui crèves un oeil".

DicoDinn - 2011/1431
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