Fiqh as Sunna.

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La prière

10- Comment s'agenouiller avant la prosternation et se relever après la prosternation

La majorité des savants préconise que le prieur pose les genoux à terre avant les mains (lorsqu'il se prosterne).Ibn Al-Qayyim confirme cela en disant que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) posait les genoux avant les mains, suivies par son front et son nez. Telle est l'information réelle rapportée de source sûre, ainsi que celle de Wâ'il Ibn Hajar qui témoigne en disant : " J'ai vu l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) poser ses genoux avant ses mains en se prosternant et lever ses mains avant ses genoux en se relevant ".

Cependant, des jurisconsultes illustres comme Mâlik, Al-Awzâ'î et Ibn Hazm (le Dhâhirite) entendent le contraire et affirment qu'il convient de poser les mains à terre avant les genoux. C'est là un récit rapporté de la part d'Ahmad. Al-Awzâ'î a dit : " J'ai rencontré des gens qui posaient leurs mainsavant leurs genoux. Ibn Abî Dâwûd estime que c'est là l'avis des traditionnistes ".

Quant à la manière de se relever de la prosternation pour entamer un deuxième cycle de prière, il y a également divergence en cette matière : "l'avis qui prévaut chez la majorité des savants est qu'il est recommandé de se relever en commençant par les mains, puis par les genoux, tandis que pour d'autres, c'est le contraire.

11- De la manière dont on se prosterne

Il est recommandé d'observer les points suivants en matière de prosternation :

- Toucher le sol du nez, du front et des deux mains, lesquelles doivent être écartées des flancs, Wa'il rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) posait le front entre ses deux mains lors de la prosternation et écartait les bras. Par ailleurs, At-Tirmidhi rapporte cet autre hadîth presque identique au premier qui dit : " Lorsqu'il se prosternait, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) touchait le sol de son nez et de son front ; il écartait les bras de ses flancs et posait ses paumes au niveau de ses épaules ".

- Placer les paumes des mains au niveau des oreilles ou des épaules.L'une et l'autre modalités sont valables et admises. Cependant, certains jurisconsultes ont concilié les deux en préconisant de placer les pouces au niveau des oreilles et les paumes au niveau des épaules.

- Poser les mains sur le sol, les doigts allongés et serrés les uns contre les autres. Al-Hâkim et Ibn Hibbân rapportent que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait coutume d'écarter les doigts dans l'inclinaison, et de les serrer dans la prosternation.

- Orienter les doigts vers la qibla. Al-Bukhârî, citant Abû Humayd, rapporte que dans sa prosternation, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) n'avait les doigts ni allongés ni repliés et qu'il avait les orteils dirigés vers la qibla.

12- Le temps nécessaire à l'exécution de la prosternation et les invocation qui s'y rattachent

Il est recommandé, lors de chaque prosternation, de dire: " Gloire à Dieu le Très-Haut ". D'après 'Uqba Ibn 'Âmir, lorsque fut révélé le verset coranique : {Chante gloire à Ton Seigneur le Très-Haut} Sourate 87, verset 1, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonna aux fidèles : " Employez (ce verset) dans vos prosternations. "

D'après Hudhayfa, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se prosternait en disant : " Gloire à Dieu le Très-Haut. "

Aussi bien dans l'inclinaison que dans les prosternations, il convient que ces tasbih (ou formules d'exaltation) ne comptent pas moins de trois formules. At-Tirmidhi affirme : " Telle est la norme en vigueur chez les docteurs de la loi ; ils recommandent, lors de l'inclinaison et des prosternations, que le nombre des tasbih ne soit pas inférieur à trois formules ". Quant au nombre minimal requis en matière de tasbih, la majorité des doctes estiment que le temps nécessaire à l'exécution de chaque inclinaison et de chaque prosternation ne doit pas être inférieur à un tasbih. En effet, on a vu plus haut que l'observation ne doit pas être inférieur à un tasbih. En effet, on a vu plus haut que l'observation d'un temps d'arrêt (tuma'nîna) était obligatoire (entre chaque geste de prière) et que l'on évaluait ce temps d'arrêt à la formulation d'un tasbih.

Pour que le tasbih soit considéré comme parfait, certains docteurs estiment qu'il doit compter dix formules. Qu'on en juge par ce propos de Sa'îd Ibn Jubayr, citant Anas : " Je n'ai vu personne faire la prière de façon aussi analogue à celle du Prophète (صلى الله عليه وسلم) que ce garçon (il faisait allusion à 'Umar Ibn 'Abd Al-'Aziz). Nous avons évalué à dix le nombre des tasbih dans les inclinaisons comme dans les prosternations. " Ce propos est rapporté par Ahmad,Abû Dâwûd et An-Nasâ'î, d'après une chaine de transmetteurs qualifiée de jayyid (bonne). Et Ash-Shawkânî de préciser : " On a dit qu'il s'aggissait là d'une preuve pour qui soutient que la perfection consiste à prononcer dix fois la formule du tasbih (dans les inclinaisons comme dans les prosternations). Le plus vraisemblable cependant est que celui qui prie seul peut à loisir accroître le nombre de ces formules ; plus il en prononcera,meilleure sera sa prière. C'est ce qu'énoncent les hadîth authentiques à ce propos. Il en va de même pour celui qui préside la prière, à condition que cet allongement ne soit pas trop lourd et, pourtant, porte préjudice à ceux qui prient derrière lui ".

Ibn 'Abd Al-Barr affirme : " Toute personne qui préside la prière est tenue de l'alléger ; c'est une recommandation du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Qui préside la prière est tenu d'observer cette règle, quand bien même il saurait que les orants (qui prient derrière lui) sont assez solides pour endurer un long office. Car il peut toujours leur arriver quelque incident; ils peuvent avoir des préoccupations quelconques, un besoin à satisfaire, etc.

D'après Ibn Al-Mubârak, il est préférable pour celui qui préside la prière de prononcer cinqformules de tasbih afin de permettre aux orants (qui prient derrière lui) d'en dire trois. Il est également recommandé que l'orant ne s'en tienne pas à ces tasbih, mais qu'il y ajoute autant d'invocation qu'il voudra. Dans un hadîth authentique, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) affirma : " Jamais on n'est plus proche de son Seigneur que quand on est prosterné.Multipliez donc les invocations. " Il a dit également : " Il m'a été interdit de lire des verset lors de l'inclinaison et de la prosternation. Inclinés, magnifiez le Seigneur ; prosternés, multipliez les invocations, elles seront dignes d'être exaucées ". Ce hadîth est transmis par Ahmad et Muslim. Nombreux sont les hadîthqui abondent dans ce sens, dont les suivants :

- 'Alî Ibn Abî Tâlib - que Dieu l'agrée - raconte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait en se prosternant : " Seigneur, c'est devant Toi que je me prosterne, c'est en Toi que je crois, c'est à Toi que je me soumets, Mon visage se prosterne en direction de Celui qui l'a créé et qui lui a donné la meilleure image, qui l'a doté d'yeux et d'oreilles, Béni soit Dieu, le meilleur des créateurs. " Ce hadîth est transmis par Ahmad et Muslim.

- Dans sa description de la prière que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) accomplissait de nuit (tahajjud), Ibn 'Abbâs - Que Dieu l'agrée - dit : " Il sortit prier, puis il dit dans sa prière - ou dans sa prosternation : " Seigneur,mets une lumière dans mon coeur, une lumière dans mon ouïe, une lumière dans ma vue, une lumière à ma droite, une lumière à ma gauche, une lumière en dessous de moi ; fais de moi une lumière ". SShu'ba ajoute : " Ou bien il a dit ; " Donne-moi une lumière ". Ce hadîth est transmis par Ahmad, Muslim et autres traditionnistes. An-Nawawî a dit : " Selon les docteurs de la Loi, si le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a sollicité une lumière pour toutes les parties de son corps et pour toutes les directions qui l'entourent, c'est en tant qu'il demandait d'accéder à la vérité et d'être guidé vers elle. "

- 'Â'isha rapporte qu'un jour, ne trouvant pas le Prophète (صلى الله عليه وسلم) couché à ses côtés, elle tâtonna de la main et le trouva qui se prosternait, disant : " Mon Seigneur, accorde à mon âme la piété et purifie-la ; Toi seul est à même de la purifier ; Tu es son Patronet son Maître ". Cette tradition est rapportée par Ahmad.

- D'après Abû Hurayra, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avaitcoutume, dans ses prosternations, de prononcer les invocations suivantes : " Seigneur, pardonne tous mes péchés, les graves comme les véniels,les premiers comme les derniers, les manifestes comme les secrets ". Ce hadîth est transmis par Muslim, Abû Dâwûd et Al-Hâkim.

- 'Â'isha,ayant remarqué l'absence du Prophète (صلى الله عليه وسلم), le trouva dans la mosquée, prosterné, les pieds dressés, disant : " Seigneur ! Je Te demande de me protéger de Ton agrément contre Ton courroux, de Ton salut contre Ton Châtiment et je me réfugie en Ta miséricorde contre Ta rigueur. Je ne puis recenser les éloges qui Te reviennent. Tu es tel que Tu T'es Toi-même glorifié. " Cette tradition est transmise par Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhi, An-Nasâ'î et Ibn Mâja.

- Comme 'Â'isha ne trouvait pas le Prophète (صلى الله عليه وسلم)à côté d'elle au cours de la nuit, elle pensa qu'il s'était rendu chez une autre épouse. Tâtant autour d'elle, elle le trouva qui priait, incliné - ou prosterné -, disant : " Seigneur ! Gloire à Toi, louange à Toi. Il n'est d'autre divinité en dehors de Toi ". Par Dieu, s'écria-t-elle, tes préoccupations sont loin d'être les miennes ". Cette tradition est rapporté par Ahmad, Muslim et An-Nasâ'î.

- On rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait coutume d'invoquer Dieu dans ses prosternations en ces termes : " Seigneur ! Pardonne mon péché et mon ignorance, mes écarts et mes éxcès, et tout ce que Tu sais bien mieux que moi. Seigneur ! Pardonne-moi les fautes que je commets en plaisantant ou en parlant sérieusement, mes erreurs et mes fautes intentionnelles. Tout cela est inhèrent àmon être. Seigneur ! Pardonne mes actes antérieurs et mes actes postérieurs, mes actes tangibles et mes actes secrets.Tu es mon Seigneur, il n'est d'autre divinité en dehors de Toi. "

13- la position assise entre deux prosternations

Il est recommandé (sunna) de s'asseoir en position dite iftirâsh (entre deux prosternations), c'est-à-dire s'asseoir sur la plante du pied gauche et poser la face intérieure des orteils du pied droit sur le sol, orientée vers la qibla.

D'après 'Â'isha - que Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s'asseyait sur le pied gauche et dressait la base du pied droit. Ce hadîthest rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Ibn 'Umar,cité par An-Nasâ'î,adit : " Entre autres actes relevant de la Sunna dans la prière, il y a le fait de dresser la base du pied droit et d'orienter les orteils du même pied vers la qibla ".

D'après Nâfi', lorsque Ibn 'Umar faisait la prière, tous les membres de son corps était orientés vers la qibla, y compris ses sandales. Ce propos est rapporté par Al-Athram.

Abû Humay, faisant la description de la prière du Prophète (صلى الله عليه وسلم), a dit :" Puis il s'assit sur le pied gauche, la jambe repliée sous lui, et redressa son dos jusqu'à ce que chaque os revienne à sa place ; puis il se prosterna une seconde fois ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd et At-Tirmidhî, qui l'a authentifié.

Il est également recommandé, ainsi qu'il est rapporté dans certains hadîth, de s'asseoir en position dite iq'â', laquelle consiste à coucher le dos du pieds sur le sol et à s'asseoir sur les talons. Abû 'Ubayda soutient que c'est l'opinion des traditionnistes. Abû Az-Zubayr rapporte qu'il a entendu Tâwûs tenir les propos suivants : " Nous interrogeâmes Ibn 'Abbâs sur la position assise dite iq'â'. - C'estla tradition (Sunna), répondit-il ". Comme nous lui disions : " Cela nous semble inconvenant pour un homme ", il répondit une seconde fois : " C'est la tradition de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم). " Ce hadîth est rapporté par Muslim.

On rapporte que lorsque Ibn 'Umar avait relevé la tête après la première prosternation, il s'asseyait sur la pointe des pieds ; il disait que c'était la une sunna. Dans le même sens, Tâwûs affirme avoir vu les trois 'AbdAllah (Ibn 'Abbâs,Ibn 'Umar et Ibn Az-Zubayr) s'asseoir en position dite iq'â'. Ces deux derniers propos ont été transmis par Al-Bayhaqî. Al-Hâfidh précise que ces propos reposent sur une chaîne de transmetteurs qualifiée d'authentique.

Quant à s'asseoir en posant le derrière sur le sol,les cuisses écartées, voilà qui est répréhensible de l'avis unanime des docteurs de la Loi. Abû Hurayra affirme : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m'a interdit trois choses : picorer le sol à la manière du coq, m'asseoire à la manière du chien, et regarder de côté à la manière du renard. ". Cette tradition est transmise par Ahmad, Al-Bayhaqî, At-Tabarânî et Abû Ya'lâ ; sa chaîne de transmission est jugée hasan (bonne).

En outre, il est recommandé à qui s'assoit entre les deux prosternation de poser la main droite sur la cuisse droite, la main gauche sur la cuise gauche, les doigts allongés, légèrement écartés, arrivant jusqu'aux genoux, et orientés vers la qibla.

l'invocation entre les deux prosternations

Il est recommandé de dire et de répéter, si l'on veut, les invocations suivantes entre les deux prosternations. D'après An-Nasâ'îet IbnMâja, citant Hudhayfa - que Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait entre deux prosternations : " Seigneur, pardonne-moi ; Seigneur, pardonne-moi ".

Abû Dâwûd rapporte ce propos qu'il tient d'Ibn 'Abbâs - que Dieu les agrée, son père et lui : " Le Prohète (صلى الله عليه وسلم) implorait Dieu en ces termes : " Seigneur ! Pardonne-moi, sois miséricordieux à mon égard, donne-moi santé, guidance et moyens de subsistance ".

14- La position assise, dite de repos

La position de repos dite istirâha consiste en une légère pause que l'orant s'offre en s'asseyant après la deuxième prosternation du premier cycle de prière (rak'a) et la deuxième prosternation du troisièe cycle de prière, ou encore avant de se mettre debout pour accomplir le second et la quatrième cycle de prière. Les docteurs ont divergé sur ce point, d'autant que les hadîth qui s'y rapportent sont eux-mêmes divergents.

Voici la présentation abrégée qu'Ibn Al-Qayyim en fait : " Les docteurs de la Loi, dit-il, on divergé sur le point de savoir s'il s'agissait d'une sunna qu'il convient à chacun d'observer, ou bien d'un actes ne relevant pas de la sunna, auqul cas on n'y a recours qu'en cas de besoin. On attribue deux avis à Ahmad - que Dieu l'ait en Sa miséricorde - sur cette question. Al-Khallâl adit: " Ahmad, se réfèrant au propos de Mâlik Ibn Al-Huwayrith concernant la position assise diteistirâha, affirma : " Yusuf Ibn Mûsâ m'informa que Abû 'Umâma fut interrogé sur la manière de se mettre debout après la prosternation ; il répondit : " En s'appuyant sur l'avant des pieds ". Par ailleurs, nombre de Compagnons qui ont décrit la prière du Prophète (صلى الله عليه وسلم) affirment qu'il ne marquait pas de pause avant de semettre debout ; cette pause a été mentionnée uniquement par Abû Humayd et Mâlik Ibn Al-Huwayrith. S'il s'agissait d'une sunna, elle aurait été décrite comme telle dans la prière du Prophète (صلى الله عليه وسلم). D'autre part, le simple faitque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) l'ait observée quelques fois ne signifie pas nécessairement qu'il s'agisse d'une des sunna de la prière tant que l'on n'a pas démontré qu'il l'a observée en tant que sunna, auquel cas il conviendrait de s'y conformer. De même, si l'on considèreque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a observé cette pause en réponse àun besoin quelcoque, on ne saurait en tirer la preuve qu'il s'agit d'une des sunna de la prière ".

15- La manière de s'asseoir pour prononcer le tashahhud

Quand on s'assoit pour prononcer le tashahhud, il convient d'observer les actes suivants :

a- Disposer les mains comme décrit ci-dessous :

- D'apès Ibn 'Umar - que Dieu l'agrée -, lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se mettait en position assise pour prononcer le tashahhud, il mettait les mains sur les genoux, repliait tous les doigts, sauf le pouce et l'index qu'il allongeait ensemble. Dans une autre version, il repliait tous les doigts, sauf l'index, qu'il allongeait. Ce propos est rapporté par Muslim.

- Wâ'il Ibn Hajar rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) posait la paume de la main gauche sur la cuisse et le genou gauches, mettait son coude droit sur la cuisse droite, serrait lesdoigts en les arrondissant (dans une autre version, il décrivait un rond avec le pouce et le majeur), et allongeait l'index, qu'il remuait en invoquant Dieu.Ce hadîth est rapporté par Ahmad. Al-Bayhaqî a dit: " On peut aussi comprendre remuer l'index par le fait de l'allonger sans le remuer plusieurs fois, et ce afin de concilier ce hadîth avec celui rapporté par Ibn Az-Zubayr, lequel déclare que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) allongeait le doigt lorsqu'il invoquait sans le remuer ". Ce propos est transmis par Abû Dâwûd, d'après une chaîne de transmission authentique. Il est également rapporté parAn-Nawawî.

- Az-Zubayr - que Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم),lorsqu'il était assis pour prononcer le tashahhud, mettait les mains sur les cuisses, et indiquait de l'index en gardant le regard fixé dessus. Ce hadîth est transmis par Ahmad, Muslim et An-Nasa'î. Il ressort de cette tradition que poser la main droite sur la cuisse droite et allonger l'index droit est suffisant et qu'il n'est pas nécessaire de replier les autres doigts. Il ressort également qu'il est recommandé au prieur de faire de son index le point de mire de son regard.

Ces trois manières de faire sont authentiques et valides.

b- Allonger l'index droit en le baissant un peu jusqu'à la prononciation de la formule de clôture de la prière.

- Numayr Al-Khuzâ'î a dit : " Je vis le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) assisen prière.Il avait le bras droit sur la cuisse droite, l'index allongé et légèrement baissé. Ce hadîth est rapporté, par Ahmad, Abû Dâwûd, An-Nasâ'î,Ibn Mâjaet Ibn Khuzayma sur la base d'une chaîne de transmission qualifiée de jayyid (bonne).

- Anas Ibn Mâlik - que Dieu l'agrée - raconte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم), ayant vu Sa'd invoquer Dieu en allongeant deux doigts dans sa prière, lui ordonna : " Ô Sa'd, allonge seulement un doigt ". Ce hadîth est transmis par Ahmad, Abû Dâwûd, An-Nasâ'î et Al-Hâkim.

Interrogé sur le cas de l'orant qui invoque en remuant l'index, Ibn Abbâs répondit : " Ce geste, c'est l'ikhlâs (le culte sincère) ". Pour Anas Ibn Mâlik il s'agit du tadarru' (l'humilité). Mujâhid estime quant à lui que c'est une façon de réprimer Satan. Pour les shâfi'ites, il convient d'allonger une seule fois l'index lorsque l'on prononce l'expression " en dehors de Dieu " dans la profession de foi (Iln'est d'autre divinité en dehors de Dieu). Ce même geste doit coïncider avec la négation, de l'avis des hanafites ; alors que pour l'affirmation, il faut baisser le doigt. Pour les Mâlikites, l'orant remuera l'index de droite à gauche et vice-versa jusqu'à la fin de la prière. Concernant la doctrine hanbalite, ses tenants estiment qu'il faut allonger l'index - sans le remuer - chaque fois qu'est prononcé le nom du Très-Haut, en signe de monothéisme.

c- S'asseoir en position dite de l'iftirâsh lors du premier tashahhud, et s'asseoit la jambe gauche repliée sous le corps, la face intérieure des orteils du pied droit contre le sol (tawarruk)lors du dernier tashahhud. Décrivant la prière du Prophète (صلى الله عليه وسلم), AbuHumayd précise : " Quand il s'asseyait pour le premier tashahhud, il s'asseyait sur le pied gauche et gardait le pied droit tendu. En revanche lors du dernier tashahhud, il avançait le pied gauche, tendait le pied droit et se tenait sur son derrière.Ce propos est rapporté par Al-Bukhârî.

16- Le premier tashahhud

La plupart des docteurs de la Loi estiment que le premier tashahhud est un acte recommandé ; qu'on juge par le propos de 'AbdAllah Ibn Buhayna selon lequel le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se mit une fois debout au milieu de l'office de midi (dhuhr) alors qu'il devait rester assis. Il allait achever sa prière lorsqu'il fit deux prosternations (de l'oubli) et prononça pour chacune d'elle un takbîr (en disant : " Dieu est Grand ") en position assise ; puis il proonça lesalut qui clôt la prière. Les orants en firent autant. C'est ainsi que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) compensa le premier tashahhud manqué. "

Dans son ouvrage " Subul As-Salâm ", [As-San'ânâlezaydite] a dit : " Ce hadîth prouve que les porsternations dites de l'oubli pallient le premier tashahhud omis. Quant à cet autre hadîth : " Faites votre prière de la façon dont vous me voyez procéder ", il prouve le caractère obligatoire du premier tashahhud. Le fait de le compenser (par les prosternations dites de l'oubli) indique que mêmes'il s'agit d'une obligation, les prosternations de l'oubli pallient le premier tashahhud. On ne saurait arguer de la compensation pour affirmerle caractère non obligatoire du premier tashahhud ; pour cela il faudrait prouver qu'une obligation manuée par omission ne peut être compensée ".

Dans son ouvrage "Al-Fath ", Al Hâfidh, citant Ibn Battâl, affirme ; " La preuve que les prosternations de l'oubli ne compensent pas une obligation est que la formule d'entrée en prière : " Dieu est grand " (Takbîrat al-ihrâm) ne peut être compensée.Il devraitdonc en être de même pour le tashahhud. D'autre part, puisque le tashahhud se ramène à des expressions de louange et d'exaltation dites à voix basse, il demeure facultatif de l'avis de certains, comme l'invocation dite de l'istiftâh. D'autres considèrent en revanche qu'il n'en est rien, le Prophète(صلى الله عليه وسلم) ayant exhorté les gens àlui emboîter rigoureusement le pas dans sa manière de faire laprière après avoir appris qu'ils tendaient à négliger délibérèment cette composante de l'office. En somme, cette question reste sujette à caution.

Parmi ceux qui se prononcent pour son caractère obligatoire, figurent Al-Layth Ibn Sa'd, Ishâq et Ahmad (selon l'avis le plus connu qui lui est attribué). C'est aussi l'avis d'Ash-Shâfî'î,ainsi que des hanafites, selon une version. At-Tabarî allègue, pour en prouver le caractère impératif, le fait que la prière (canonique) avait été d'abord fixée à deux cycles, suivis d'un tashahhud obligatoire. Or, le fait que le nombre des cycles de prière ait augmenté par la suite ne signifie pas nécessairement que ce caractère obligatoire doive être annulé ".

Il est préférable d'alléger le tashahhud

D'après Ibn Mas'ûd, lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s'asseyait après les deux premiers cycles de prière, c'est comme s'il était sur des charbons ardents.

Ibn Al-Qayyim a dit : " Concernant le premier tashahhud, il ne nous a point été transmis que l'usage du Prophète (صلى الله عليه وسلم) consistâtà prier sur sa personne et sur sa famille, ni à implorer Dieu de le préserver contre le supplice de la tombe, contre le supplice de l'Enfer,contre les tentations de la vie terrestre, contre les tourments de la mort ou contre lasédition de l'Antéchrist. Quant à ceux qui estiment louable de prononcer ces supplications (lors du premier tashahhud), ils s'inspirent d'énoncés généraux qui concernent uniquement le dernier tashahhud, ainsi qu'il a été établi ".

17- La prière sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم)

Lors du dernier tashahhud, il est recommandé à l'orant de prier sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم) en prononçant l'une des formules suivantes :

- Abû Mas'ûd rapporte ce propos : " BashîrIbn Sa'd interrogea le Prophète (صلى الله عليه وسلم) en ces termes : " Ô Messager de Dieu, le Seigneur nous a enjoints de prier sur toi. Comment y procèder ? " Après un bref silence, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) répondit : " Dites : " Seigneur, prie sur notre Prophète Muhammad et sa famille, comme Tu as prié sur la famille d'Ibrahim ; bénis Muhammad et sa famille comme Tu as béni la famille d'Ibrahim dans les univers, Toi, le digne de louange et de gloire. " Puis saluez comme d'habitude. " Ce hadîth est transmis par Muslim et Ahmad.

- Ka'b Ibn 'Ujra a dit : " Nous demandâmes : " Ô Messager de Dieu, maintenant que nous savons comment prononcer le salut sur toi. " Le Prophète répondit : Dites : " Seigneur, prie sur notre Prophète Muhammad et sur sa famile, comme Tu as prié sur la famille d'Ibrahim dans les univers, Toi,le digne de louange et de gloire ; bénis Muhammad et sa famille comme Tu asbéni de louange et de gloire ; bénis Muhammad et sa famille comme Tu as béni la famille d'Ibrâhîm dans les univers, Toi, le digne de louange et de gloire. " Ce hadîth est transmis par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad.

La prière sur le Prohète (صلى الله عليه وسلم) sans être obligatoire, est recommandée. Ainsi, At-Tirmidhî -lequel qualifie cette tradition desahih- Ahmad et Abû Dâwûd rapportent ce propos de Fudâla Ibn 'Ubayd : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم), ayant entendu un homme invoquer dans l'offre sans prier sur sa personne, dit : " Cet homme est bien pressé ". Puis il le fit appeler et conseilla cet homme - ou un autre - en ces termes : " Quand vous piez, commencez par louanger et exalter Dieu, puis priez sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ; ensuite invoquez Dieu et implorez comme bon vous semble. "

D'après l'auteur du " Muntaqâ ", ceci constitue la preuve que la prière sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم) n'est pas une obligation ; en effet, en cas d'omission, l'orant n'est pas enjoint de refaire la prière.Cet argument est étayé par ce propos du Prophète (صلى الله عليه وسلم) rapporté par Ibn Mas'ûd : " L'orant a toute latitude de procéder comme bon lui semble ". Ash-Shawkânî (le zaydite) a dit : " Je n'ai trouvé aucun élément qui tende à prouver que cette prière est obligatoire ".

18- L'invocation prononcée après le dernier tashahhud et avant le salut de clôture

Cette invocation est louable, l'orant ayant loisir de solliciter les biens de la vie temporelle et de la vie éternelle.D'après 'AbdAllah Ibn Mas'ûd, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) leur ayant appris le tashahhid, leur dit: " Nous pouvons ensuite implorer comme bon nous semble ".Ce hadîth est transmis par Muslim. Invoquer en ce lieu est recommandable dans l'absolu, qu'il s'agisse de formules tirées de la tradition prophétique ou d'expressions improvisées, les premières étant toutefois privilégiées. En voici quelques exemples :

- D'après Abû Hurayra, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque l'un d'entre vous a terminéle dernier tashahhud, qu'il prie Dieu en ces termes : Seigneur, préserve-moi de quatre méfaits : du supplice del'Enfer, du supplice de la tombe, des tentations de la vie terrestre, des tourments de la mort, ainsi que des séditions de l'Antéchrist ". Ce hadîth est rapporté par Muslim.

- Selon 'Â'isha, dans les invocations qu'il prononçait lors de ses prières, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait : " Seigneur, je cherche refuge auprès de Toi contre le supplice de la tombe,conre les séditions de l'Antéchrist, contre les tentations de la vie terrestre et les tourments de la mort ; Seigneur, je cherche refuge auprès de Toi contre le péché et les dettes ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

- 'Ali - que Dieu l'agrée - raconte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait coutume de prononcer les invocations suivantes entre le tashahhudet le salut final de la prière : " Seigneur, pardonne mes péchés antérieurs et postérieurs, mes péchés manifestes et mes péchés secrets ; pardonne mes abus et mes excés, ainsi que tout ce que Tu sais et que j'ignore. Tu es celui qui fait avancer et qui diffère (l'ordre des choses). Il n'est d'autre divinité en dehors de Toi. " Ce hadîth est rapporté par Muslim.

- D'après 'AbdAllah Ibn 'Amr,Abû Bakr demanda au Prophète (صلى الله عليه وسلم) de lui apprendre quelques invocation pour ses prières. Le Prophète répondit : " Tu diras : Seigneur, j'ai été fort injuste envers moi-même ; il n'est que Toi qui pardonne les péchés. Accorde-moi donc Ton pardon et Ta miséricorde. C'est Toi le Pardonneur, le Miséricordieux ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

- Citant Mihjan Ibn Al-Adra', Handhala Ibn 'Alî raconte : " Comme le Prophète (صلى الله عليه وسلم) entrait dans la mosquée, il trouva un homme qui, sur le point d'achever sa prière, implorait Dieu en ces termes : " Seigneur, ô Dieu Unique, Dieu Absolu, Qui n'a jamais engendré, non plus qu'il n'a été engendré, et à Qui nul n'est égal, je Te demande de pardonner mes péchés. C'est Toi le Pardonneur, le Miséricordieux. " Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) de lui dire à trois reprises : " Il t'a pardonné. " Ce hadîth est rapporté par Ahmad et Abû Dâwûd.

- D'après Shaddâd Ibn Aws, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait dans ses prières : " Seigneur, je te prie de me rendre ferme et assuré dans mes affaires, déterminé et persévérant dans la sagesse, reconnaissant envers Tes bienfaits, fervent d'adoration pour Toi. Je T'implore de me donner un coeur paisible et une langue véridique. Je Te demande de me fournir le meilleur de ce que Tu sais, de me protéger contre le pire de ce que Tu sais, et de me pardonner pour tout ce que Tu sais. " Ce hadîth est rapporté par An-Nasâ'î.

- Abû Mijlaz raconte : "'Ammâr Ibn Yâsir - que Dieu l'agrée - ayant présidé la prière, fut prompt à l'achever. Aux orants qui lui reprochaient cette hâte,il fit remarquer : N'ai-je pas accompli les inclinaisons et les prosternations d'usage ? - Si, dirent-ils. - Eh bien ! reprit-il, j'ai dit une invocation que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait coutume de prononcer ; la voici : " Seigneur, de par de Ton omniscience, de par Ta toute-puissance à créer, donne-moi la vie aussi longtemps qu'elle me sera bénéfique, donne-moi la mort si elle est meilleure pour moi. Fais que je Te craigne dans le visible et l'invisible, que je sois véridique dans la colère comme dans la joie, que je sois modéré dans la gêne comme dans l'opulence, Accorde-moi le bonheur de contempler Ton visage et suscite en moi le désir de Te rencontrer. Puisses-Tu nous embellir par les merveilles de la foi, et nous guider vers la bonne voie. " Ce propos est rapporté par Ahmad et An-Nasâ'î, d'après une chaîne qualifiée de jayyid(bonne) Abû Sâlih raconte, citant un des Compagnons, que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) demanda un jour à un homme : " Qu'est-ce que tu dis dans tes prières ? - Après le tashahhud, répondit l'homme, je dis : Seigneur, je Te prie de m'accorder l'accès au Paradis et de me préserver de l'Enfer. Ô Messager de Dieu, je ne sais guère les invocations que tu marmottes, ni celle que marmotte Mu'âdh. - Nous marmottons des invocations pareilles aux tiennes, répondit le Prophète (صلى الله عليه وسلم). " Ce hadîth est rapporté par Ahmad et Abû Dâwûd.

- Abû Mas'ûd affirme avoir appris du Prophète (صلى الله عليه وسلم) cette autre invocation : " Seigneur, je Te prie d'unir nos coeurs et concilier nos âmes,de nous guider vers les chemins de la paix, de nous sauver des ténèbres pour nous mener vers les lumières.Eloigne-nous des turpitudes,qu'elles soient latentes ou patentes ; bénisnosyeux, nos oreilles et nos coeurs, nos épouses et nos enfants. Pardonne-nous, c'est Toi le Pardonneur, le Miséricordieux. Je te prie de nous rendre reconnaissants envers Tes bienfaits, sans cesse disposés à accepter et vanter Tes grâces, dont je Te prie de nous combler. " Ce hadîth est rapporté par Ahmad et Abû Dâwûd.

- " J'étais assis en présence du Prophète (صلى الله عليه وسلم), raconte Anas. Un homme était en train de faire la prière. Il dit ces invocations après le tashahhud : " Seigneur, je T'implore, Toi à qui je rends grâce ; Iln'est d'autre divinité en dehors de Toi, le Bienfaiteur, leCréateur des cieux et de la terre, ô Toi, Etre plein de majesté et de munificence, le Vivant, l'Absolu, c'est Toi que j'implore. " Et le Prophète de demander à ses Compagnons : " Savez-vous par quoi il a imploré Dieu ? - Dieu et Son Messager, répondirent-ils, le savent mieux que quiconque. - Par Dieu qui détient l'âme de Muhammad, il a appelé Dieu par Son Nom Sublime ; et quiconque appelle Dieu par ce nom voit ses voeux exaucés ". Ce hadîth est rapport par An-Nasâ'î.

- 'Umayr Ibn Sa'd a dit : " Lorsqu'il nous apprenait le tashahhud, Ibn Mas'ûd ajoutait : " Une fois achevé le tashahhud, vous direz : " Seigneur, je te prie de me prodiguer tout le bien, celui qui m'est connu et celui qui m'est inconnu, et de me préserver de tout le mal, celui que je connais et celui que j'ignore. Seigneur, puisses-Tu m'offrir le meilleur de ce que Tes pieux serviteurs Te demandent, et m'épargner le pire de ce contre quoi ils implorent Ta protection. Notre Seigneur, donne-nous belle partici-bas, belle part dans l'au-delà et préserve-nous du supplice del'Enfer. " Et 'Umayr Ibn Sa'd de conclure : " Toute invocation prononcée par un prophète ou par un pieux relève nécessairement de celle-ci ". Ce propos est rapporté par Ibn Abî Shayba et Sa'îd Ibn Mansûr.

19- Les invocations après le salut de clôture

Il nous est parvenu du Prophète (صلى الله عليه وسلم) un ensemble de formules invocatoires qu'il convient de dire après le salut final de la prière. Il s'agit des invocations suivantes :

- D'après Thawbân - que Dieu l'agrée -, après sa prière, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait coutume d'implorer trois fois le pardon de Dieu, puis de dire :" Seigneur, c'est Toi la Paix suprême, c'est de Toi qu'émanent la paix et la quiétude ; béni sois-Tu, Etre plein de majesté et de munificence ". Ce hadîth est rapporté par Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. Muslim ajoute : " Al-Walîda dit : " Je demandai à Al-Awzâ'î : " Comment implore-t-on le pardon de Dieu ? il me répondit : " On dit à trois reprises : J'implore le pardon de Dieu ".

- Mu'âdh Ibn Jabal raconte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui prit un jour la main et lui dit: " Ô Mu'âdh, je te chéris. - puissent mon père et ma mère te servir de rançon, moi aussi je te chéris, ô Messager de Dieu, lui répondis-je. Je t'invite, ô Mu'âdh, à ne pas omettre d'invoquer Dieu à la fin de chaque prière en ces termes : " Seigneur, aide-moi à T'implorer, à Te rendre hommage, à Te louanger, ainsi qu'à T'adorer convenablement ". Ce hadîthest rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd, An-Nasâ'î, Ibn Khuzayma, Ibn Hibbân et Al-Hâkim. Celui-ci ajoute : " Ce hadîth est authentique, sur lafoi des deux cheikhs, Al-Bukhârî et Muslim ". Selon Abû Hurayra, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit:" Si vous voulez invoquer, dites : " Seigneur, aide-nous à T'implorer, à Te rendre hommage, à Te louanger, ainsi qu'à T'adorer convenablement. ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, d'après une chaîne ualifiée de jayyid (bonne).

- D'après 'AbdAllah Ibn Az-Zubayr, une fois prononcé le salut final de la prière, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait : " Il n'est d'autre divinité en dehors de Dieu, l'Unique, Qui n'a point d'associé ; à Lui la Royauté et la louange et Il est Tout-puissant. Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu. C'est Lui seul que nous adorons. A Lui la grâce, les bienfaits, la louange et la beauté. Il n'est d'autre divinité en dehors de Dieu. A Lui nous témoignons notre foi sincére contre le gré des mécréants ". Cette tradition est rapporté par Ahmad, Muslim, Abû Dâwûd et An-Nasâ'î.

- Al-Mughîra Ibn Shu'ba rapporte qu'au terme de la prière obligatoire le Prophète (saaw) invoquait Dieu en disant : " Il n'est d'autre divinité en dehors de Dieu, l'Unique, qui n'a point d'associé ; à Lui la Royauté et la louange et Il est tout-puissant. Seigneur, nul ne sauraitempêcher tes dons, ni donner ce que Tu refuse. La fortune de l'homme riche ne lui sera d'aucune utilité [s'il vient à Dieu sans piété et sans morale]. " Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Al-Bukhârî et Muslim.

- 'Uqba Ibn 'Âmir a dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m'a ordonné de réciter, au terme de la prière, les deux sourates L'Aurore et Les Gens (les deux dernières sourate du Coran). Ahmad et Abû Dâwûd y ajoutent une troisième sourate (la sourate 112). Ce propos est rapporté par Ahmad, Al-Bukhârî et Muslim.

- D'après Abû Umâma, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui qui lit le verset du Trône après chaque prière, Dieu le fera accéder au Paradis dès qu'il trépasse." Cette tradition est rapportée par An-Nasâ'î et Al-Tabarâni. A ce propos, 'Ali affirme que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui qui lit le verset du Trône à la fin de chaque prière obligatoire jouira de la protection de Dieu jusqu'à la prière suivante " Cette tradition est rapportée par At-Tabarânî d'après une chaîne jugée bonne.

- Abû Hurayra rapporte ce hadîth du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : " Celui qui achève sa prière en prononçant trente-trois fois chacune les formules suivante : " Dieu soit exalté ", " Louange à Dieu ", et " Dieu est Grand ", en aura dis quatre-vingt dix-neuf. S'il y ajoute cette centième invocation : " Il n'est d'autre divinité en dehors de Dieu, l'Unique, Qui n'a point d'associé ; à Lui la Royauté et la louange et Il est Tout-puissant ", celui-là verra pardonnés tous ses péchés, fussent-ils aussi abondants que l'écume de la mer. " Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Al-Bukhârî et Abû Dâwûd.

- D'après Ka'b Ibn 'Ujra, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " L'orant qui clôt sa prière en disant à trente-trois reprises reprises le tasbîh (exaltation de Dieu), puis la louange, puis trente-quatre fois le takbir (proclamation de la grandeur de Dieu), cet orant-là ne connaîtra jamais de déception. " Ce hadîth est rapporté par Muslim.

- Citant Abû Hurayra, Sumayy rapporte ce propos qu'il tient d'Abû Sâlih : " Les pauvres parmi les Emigrants (muhâjirûn) vinrent un jour dire au Prophète (صلى الله عليه وسلم) : " Les riches se sont emparés des rangs éminents et de la félicité perpétuelle. - Comment donc ? s'enquit le Prophète. - Ils font la prière comme nous, répondirent-ils, ils pratiquent le jeûne autant que nous, mais ils font la charité, affranchissent des esclaves, alors que nous ne pouvons le faire. - Voulez-vous connaître une chose qui vous permettra d'atteindre ceux qui vous devancent, de distancer ceux qui vous suivent, et de n'être inférieurs à personne, excepté les gens qui feront de même que vous ? - Certes, ô Messager de Dieu, s'écrièrent-ils. - Alors au terme de chaque prière, vous direz trente-trois fois chacune des formules suivantes : " Dieu soit Exalté, louange à Dieu, et Dieu est Grand ". Quelque temps plus tard, ces gens revinrent auprès du Prophète (صلى الله عليه وسلم), lui disant :" Nos frères fortunés ont eu vent de ce que nous faisions, et procèdent de la mêmefaçon. - C'est, conclut le Prohète, la grâce de Dieu qu'Il prodigue à qui Il veut. " Sumayy poursuivit : " J'ai parlé de ce hadîth à l'un des miens, qui me rétorqua aussitôt : " Tu te trompes ! Ce que l'on ta dis, c'est de prononcer à trente-trois reprises : Dieu soit Exalté, louange à Dieu " et à trente-quatre reprises : Dieu est Grand ". Je consultai de nouveau Abû Sâlih, qui me prit la main et dit : Il convient de dire chacune de ces expressions : Dieu est Grand, Dieu soit Exalté, Louange à Dieu, trente-trois fois ".Ce propos est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

- Il est tout aussi valable de dire à vingt-cinq reprises chacune de ces locutions, auxquelles on ajoutera, multipliée par le même nombre, l'expression : " Iln'est d'autre divinité en dehors de Dieu, l'Unique, qui n'a point d'associé ; à Lui la Royauté et la louange et Il est Tout-puissant ".

- D'après 'AbdAllah Ibn 'Umar, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) à dit : " Il est deux actes culturels qui donnent accès au Paradis pour quiconque les accomplit ; ils sont fort simples, mais rares sont ceux qui s'y attèlent. - Quels sont ces actes ? lui demanda-t-on. - Louanger Dieu, proclamer Sa grandeur et prononcer le tasbîh à dix reprises au terme de chaque prière obligatoire, et une centaine de fois avant de dormir. La somme sera deux cent cinquante expressions profèrées, et de deux mille cinq cents poséessur la balance ( sachant que chaque bonne action est multipliée par dix). Qui donc parmi vous peut commettre, en un jour et une nuit, deux mille cinq cents mauvaises actions ? - pourquoisont-ils rares, lui demanda-t-on de nouveau - ceux qui observent cet usage ? - C'est que Satan vient vous distraire : pendant vos prières, il vous rappelle telle ou telle affaire ; et pendant le sommeil, il vous fait oublier ces formules d'exaltation ". Et 'AbdAllah Ibn 'Umar d'ajouter : " J'ai vu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) prononcer ces locutions d'exaltation en les comptant avec les doigts ". Ce propos est rapporté par Abû Dâwûd et At-Tirmidhî, lequel le qualifie de hasan sahîh.

- 'Alî raconte que s'étant adressés, lui et Fâtima - que Dieu les agrée - au Prophète (صلى الله عليه وسلم) pour solliciter l'aide de quelque valet qui les assiste dans leurs besognes, ils ne reçurent point son approbation. - Voulez-vous queje vous informe d'une solution bien meilleure ? leur proposa-t-il. - Certes, répondirent-ils - Voici des mots que m'a appris l'Archange Gabriel - salut sur lui : dites dix fois au terme de chaque prière : " Dieu soit Exalté, louange à Dieu et Dieu est Grand. Et quand vous allez au lit, dites-les à trente-trois reprises. " Et 'Alî de conclure : " Par Dieu, ces formules, je ne les ai jamais omises depuis que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) me les a apprises. "

- 'Abd Ar-Rahmân Ibn Ghanam rapporte cet autre hadîth du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : " Celui qui dira après l'office du matin et celui du coucher du soleil : Il n'est d'autre divinité en dehors de Dieu, l'Unique, qui n'a point d'associé ; à Lui la Royauté et la louange ; Il détient tout le bien ; Il donne la vie et la mort et Il est tout-puissant, et cela à dix reprises, celui-là aura à son actif dix bonnes actions, il sera débarrassé de dix mauvaises actions et il sera exhaussé de dix rangs.Ces paroles pieuses lui tiendront lieu de protection contre tout mal, ainsi que contre l'ascendant de Satan le maudit. Excepté le fait d'associer à Dieu, nul péché ne sera susceptible de causer sa perdition. il sera meilleur que tous les autres de par son oeuvre, et ne sera devancé que d'un seul homme : celui qui en diraplus quelui. " Ce hadîth est rapporté par Ahmad. Sachant que dans la version proposée par At-Tirmidhî ne figure pas l'expression:" Il détient tout le bien ".

- D'après Ahmad et Abû Dâwû, Muslim Ibn Al-Hârith tient de son père Al-Hârith la tradition suivante :" Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m'a dit : " Quand tu fais la prière du matin, dis sept fois avant de parlerà quiconque: " Seigneur, préserve-moidel'Enfer "; si tu meurs le jour même, Dieu le Très-Haut te protégera contre l'Enfer. De même, quand tu fais la prière du coucher du soleil, dis septfois avant de parler à quiconque : " Seigneur, je Te prie de me prodiguer la récompense du Paradis et de m'épargner l'Enfer ". Si tu meurs cette nuit-là, Dieu le Très-Haut t'accordera protection contre l'Enfer. "

- D'après Abû Hâtim, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait coutume de dire, une fois achevée sa prière : " Seigneur, je Te prie de rendre meilleure ma religion, qui est mon refuge et mon havre de paix, et d'améliorer mon existance terrestre, où Tu as disposé ma vie et ma subsistance. Seigneur, je Te prie de me préserver par Ta satisfactionà mon égard contre Ta colère, par Ton pardon contre Ton châtiment : par Ta miséricorde contreTon supplice ; nul ne saurait empêcher Tes dons,ni donner ce que Tu refuses. les autres dons ne peuvent être bénéfiues, c'est de Toi seul que viennent honneur, bonheur et fortune. "

- D'après Al-Bukhârî et At-Tirmidhî, Sa'd Ibn Abî Waqqâs apprenait à ses enfants des expressios invocatoires comme le maître enseigne l'écriture à ses élèves. Il leur disait : " Au terme de chaque prière, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) implorait la protection de Dieu en ces termes : " Seigneur,puisses-Tu me préserver de l'avarice et de la couardise, puisses-Tu me préserver des maux de la vieillesse, des tentations de la vie ainsi que du supplice de la tombe. "

- Abû Dâwûd et Al-Hâkim racontent que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait coutume de dire à la fin de chaque prière : " Seigneur, je Te prie de préserver mon corps, mon ouïe, ma vue.Seineur, j'implore ta protection contre l'impiété et l'indigence ; j'implore ta protection contre le supplice de la tombe. Il n'est d'autre divinité en dehors de Toi. "

- L'imâm Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nasâ'î ont rapporté, à partir d'une chaîne de transmission faible dans laquelle figure Dâwûd Al-Tafâwi, d'après Zayd Ibn Aeqam, la tradition suivante : "Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait l'habitude d'invoquer Dieu en ces termes à la fin de chaque prière : " Mon Dieu, Toi qui est notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, je suis témoin que Muhammad est Ton serviteur et Ton messager. Mon Dieu, Toi qui est notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, je suis témoin que tous Tes adorateurs sont frères. Mon Dieu, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, fais que je te sois dévoué, ainsi que ma famille, à tout momnet de la vie temporelle autant que de la vie éternelle.Ô Toi, qui es plein de majesté et de munificience, exauce nos voeux. dieu est Grand, Dieu est Grand, Lumière des cieux et de la terre. Dieu est Grand, Dieu est grand. Dieu me suffit ; Il est la meilleure garantie. Dieu est Grand, Dieu est Grand. "

- Enfin, Ahmad, Ibn Shayba et Ibn Mâja rapportent d'après Umm Salama cette tradition (dont un des rapporteurs est inconnu) : " Après le salut final de la prière de l'aube, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait : " Seigneur, puisses-Tu me nantir d'une science bienfaisante et d'une existance prospère. Puisses-Tu rendre acceptable mon oeuvre. "

DicoDinn - 2011/1431
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