Fiqh as Sunna.

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La prière

L'appel a la prière dit adhân

Le adhân consiste à indiquer l'entrée du temps de chaque prière par des termes spécifiques. C'est par son biais que les musulmans sont invités à prier en commun, et que les rites de l'Islam sont rendus visibles. L'appel à la prière est obligatoire. Al-Qurtubî et d'autres commentateurs considèrent que l'appel à la prière - bien qu'il ait étéconçu en des termes concis - renferme les questions inhérentes à la foi religieuse en ce qu'il débute par l'évocation de la grandeur de Dieu (al-akbariyya), laquel implique que Dieu exsiste et qu'Il est parfait. Puis il appelle à l'unicité de Dieu et lui réfute tout associé. Puis il confirme la véracité du message dont Muhammad (صلى الله عليه وسلم) est porteur. Puis il appelle à l'obéissance suite au témoignage dela véracité du message, lequel ne peut être connu que par le Messager. Puis il invite au salut (al-falâh) qui est l'existance éternelle et qui évoque le retour à Dieu dans l'au-delà. Puis il répète ces formules à titre de confirmation.

Les mérites de l'appel a la prière

Plusieurs hadîth montrent les mérites de l'appel à la prière et du muezzin :

- Abû Hurayra rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit: " Si les gens savaient le mérite de l'appel à la prière et du premier rang dans la prière, ils rivaliseraient de piété ; s'il savaient le mérite qu'il y a à se rendre tôt à la prière, ils s'y rendraient en courant ; s'ils savaient les bienfaits du 'isha' et du subh, ils s'y rendraient en rampant. "

- Mu'âwiya rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " C'est lemuezzin qui aura le cou le plus long le Jour de la résurrection. "

- Al-Barâ' Ibn 'Âzib rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Dieu et les Anges bénissent le premier rang. Le pardon accordé au muezzin couvre la distance que parcourt sa voix ; toute chose qui l'entend, qu'elle soit verte ou sèche, ajoute foi à ses paroles. Il aura la même récompense que ceux qui prient avec lui. "

- D'après Abû Ad-Dardâ', le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit:" J'ai entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : " Lorsque trois personnes sont ensemble etqu'elles n'appellent pas à la prière et ne prient pas, le Diable les domine. "

- Abû hurayra rapporte que lePropohète (صلى الله عليه وسلم) a dt: " L'imâm est un garant et le muezzin un commis ; Puisse Dieu guider l'imâm et pardonner les erreurs du muezzin ".

- 'Uqba Ibn 'Âmir a dit : " J'ai entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : " Dieu aime regarder le berger, isolé sur sa montagne, appeler à la prière puis prier. Dieu dit : " Regardez comme Mon serviteur appelle à la prière, puis s'en acquitte pas crainte de Moi ! Je lui pardonne ses péchés et l'admet dans Mon Paradis ". "

L'institution de l'appel à la prière

L'appel à la prière a été institué durant la première année de l'Hégire. les causes de son institution sont évoquées dans les hadîth suivants :

- Selon Nâfi', Ibn 'Umar disait : " Les musulmans évaluaientl'horaire des prières approximativement avant de se regrouper, mais personne n'appelait à la prière. Au cours d'un débat sur la question, certains dirent :Utilisons une cloche comme les chrétiens. D'autres proposérent le cor à la manière des juifs. 'Umar dit alors : Pourquoi ne pas charger un homme d'appeler à laprière ? Sur ce, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) intervint et ordonna à Bilâl d'appeler à la prière. "

- Selon 'AbdAllah Ibn Zayd Ibn 'Abd-Rabbih : " Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonna d'utiliser une cloche pour appeler les croyants à la prière - dans une version, en dépit de son aversion pour cette pratique chrétienne - je vis en songe un homme avec une cloche à la main ; Je lui demandai de me la vendre et lui expliquai ce que je comptais en faire. Il meproposa une meilleure pratique. Je demandai : " Quelle est-elle ?" il répondit : " Tu diras : Dieu est le plus grand, quatre fois. Puis tu diras : Je professe qu'il n'y a de dieu que Dieu, deux fois, puis : Je professe que Muhammad est l'Envoyé de Dieu, deux fois. Puistu diras : Venez à la prière, deux fois. Venez au salut, deux fois ; Dieu est le plus gran, deux fois, Il n'y a de dieu que Dieu, une fois. Puis il s'arrêta un moment avant de reprendre : Au moment d'acomplir la prière, dis : Dieu est le plus grand, deux fois ; Je professe qu'il n'y a de dieu que Dieu, une fois ; Je professe que Muhammad est l'Envoyé de Dieu, une fois ; La prière est annoncée, deuxfois ; Dieu est le plus grand, deux fois ; il n'y a de dieu que Dieu une fois. " Le lendemain, je racontai mon rêve au Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui me dit : " C'est là une vision véridique, si Dieu le veut ; va raconter à Bilâl ce que tu as vu et dis-lui d'appeler à la prière selon ce que tu as appris en rêve, car il a une voix plus porteuse que la tienne. " Après que Bilâl eut terminé l'appel, 'Umar aprèsl'avoir entendu, arriva en courant, et dit au Prophète : " Par Dieu, c'est aussi ce que j'ai vu et entendu en rêve. " Le Prophète dit alors : " Dieu soit loué ! "

Comment faire l'appel a la prière

Trois façons de faire l'appel à la prière ont été retenues :

- Une première façon comporte quinze expressions : Dieu est le plus grand, quatre fois ; J'atteste qu'il n'y a de dieu que Dieu, deux fois ; J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu, deux fois ; Venez à la prière, deux fois ; Venez au salut, deux fois. Dieu est le plus grand, deux fois ; Il n'y a de dieu que Dieu, une fois.

- La deuxième façon de procéder comporte dix neufs expressions, soit quatre de plus que la première ; elle consiste à répéter à voix basse la profession de foi : J'atteste qu'il n'y a de dieu que Dieu ; J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu, deux fois chacune. En effet, on rapporte d'après Abû Mahdhûra que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a appris la formule de l'appel à la prière et que celle-ci comportait dix neuf expressions.

- Enfin la troisième façon de faire est conforme à la deuxième, sauf que le début, à savoir " Dieu est le plus grand " est répété deux fois au lieu de quattre, d'après le hadîth d'Abû Mahdhûra.

Le rajout de la formule : "La prière vaut mieux que le sommeil"

Il est permis au muezzin, durant l'appel à la prière du subh, d'ajouter la formule : " La prière vaut mieux que le sommeil ". Abû Mahdhûra adit: " Ô Messager de Dieu, apprends-moi comment faire l'appel à la prière ". Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) le lui apprit donc, puis il ajouta : " Lorsque tu fais l'appel à la prièredu subh, dis : " La prière vaut mieux que le sommeil ! La prière vaut mieux que le sommeil ! Dieu est le plus grand ! Dieu est le plus grand ! Il n'y a de dieu que Dieu ! " Il est à préciser que cette formule n'est valable que pour la prière du subh.

Comment procèder à l'annonce du début de l'office de la prière (al-iqâma)

Il y a également trois façon de procéder à l'appel dit iqâma :

- Répéter quatre fois : " Dieu est le plus grand ", et tout le reste, deux fois, à l'exception de la dernière formule, à savoir : " Il n'y a de dieu que Dieu " que l'on prononcera une seule fois seulement. Ce qui fait dix sept formules. Cela donne : " Dieu est le plus grand ", quatre fois ; " J'atteste qu'il n'y a de dieu que Dieu ", deux fois ; " J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ", deux fois ; " Venez à la prière ", deux fois ; " Venez au salut ", deux fois ; " La prière va commencer ", deux fois ; " Dieu est le plus grand ", deux fois ; " Il n'y a de dieu que Dieu ", une fois.

- La deuxième façon de procéder est réduite à onze formules : " Dieu est le plus grand ", deux fois ; " J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ", une fois ; " Venez à la prière ", une fois ; " Venez au salut ", une fois ; " La prière va commencer ", deux fois ; " Dieu est le plus grand ", deux fois ; " Il n'y a de dieu que Dieu ", une fois.

- La troisième est exactement la même que la seconde, sauf que la formule : " la prière va commencer ", est citée une fois au lieu de deux, ce qui donne dix formules. C'est là l'avis de Mâlik, parce que c'est la façon defaire desgens de Mèdine. Cependan, Ibn Al-Qayyim a dit que la formule : " La prière va commencer ", une fois n'est pas attribuée de façon formelle au Prophète (صلى الله عليه وسلم).

Les invocations lors de l'appel du muezzin

Il est recommandé, pour celui qui entend l'appel du muezzin, de faire les invocations suivantes :

- Répéter mot à mot ce que dit le muezzin, sauf qu'après l'expression : " Venez à la prière ; Venez au salut ", il y a lieu de dire : " Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu ". Abû Sa'îd Al-Khudri rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Quand vous entendez l'appel à la prière, répétez ce que dira le muezzin. " Le calife 'Umar rapporte directement du Prophète (صلى الله عليه وسلم) les paroles suivantes : " Quand le muezzin dit : " Dieu est le plus grand ! Dieu est le plus grand ! " que chacun répète après lui : " Dieu estle plus grand ! Dieu est le plus grand ! " Puis, quand il dit : " J'atteste qu'il n'y a de dieu que Dieu ", que chacun répète après lui : " Il n'y a de dieu que Dieu ". Puis, quand il dit : " J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ", que chacun dise après lui : " J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ". Puis quand le muezzin poursuit en disant : " Venez à la prière ", à vous de dire ; "Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu ". Puis, lorsqu'il ajoute : " Venez au salut ", à vous de dire une fois encore : " Il n'y a de force est de puissance qu'en Dieu ". Enfin, il sera répété après le muezzin : " Dieu est le plus grand ! Dieu est le plus grand ! Il n'y a de dieu que Dieu ". Celui qui aura répété ces formules de cette façonaprès le muezzin entrera au Paradis. "

An-Nawawî a dit à ce sujet : " Nos compagnons (les shâfi'ites, s'entend) pensent qu'il est recommandé de répéter ce que dit le muezzin pour exprimer son agrèment et son accord ; quantà l'expression : " Venez à la prière, venez au salut ", il ne convient pas à d'autres qu'au muezzin de les prononcer. par ailleurs, il est établi dans les "Sahîh" d'Al-Bukhâri et Muslim d'après Abû Mûsâ Al-Ash'arî que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " La formule : " Il n'y a de force et de puisance qu'en Dieu ", est un des trésors du Paradis ". Puis An-Nawawî poursuit en affirmant qu'il est recommandé de suivre le muezzin dans son appel, que l'on soit en état de pureté ou d'impureté, même majeure, que l'on soit grand ou petit, homme ou femme, même indisposée.

Répéter les propos du muezzin est une façon d'évoquerDieu. Il faut signaler que ceux qui se trouvent en situation de prière, dans les lieux d'aisance ou en cours d'ébats amoureux sont dispensés de répéter ce que dit le muezzin. Si la personne qui entend le muezzin est en passe de prêcher ou delireou d'évoquer Dieu, il est recommndé d'interrompre son prêche, sa lecture ou son évocation pour les reprendre à la fin de l'appel. Ash-Shâfi'i et ses disciple disent que celui qui se trouve en pleine prière obligatoire ou surérogatoire ne doit pas répéter ce que dit le muezzin jusqu'à ce qu'il ait terminé sa prière. Dans le "Mughnî" [d'Ibn Qudâma], il est dit : " Il est recommandé à celui qui entre dans la mosquée et entend le muezzin appeler à la prière, de répéter ses propos et attendre qu'il ait terminé afin d'allier deux vertus, S'il commence malgré tout à prier, il n'y a aucun mal à cela. C'est là l'avis de Ahmad ".

- Demander à Dieu d'accorder Sa bénédiction et Sa miséricorde à Son Prophète (صلى الله عليه وسلم) à l'issue de l'appel à la prière. La formulation de cette invocation est précisée dans lehadîth suivant rapporté par 'AbdAllah Ibn 'Amr qui dit : " Quand vous entendez l'appel à la prière, dites exactement cequedit le muezzin. Ensuite, invoquez Dieu de m'accorder Sa bénédiction et Sa miséricorde et (sachez) que celui qui invoquera Dieu pour me bénir sera récompensé par Lui, qui le bénira dixfois plus. Ensuite, demandez à Dieu de m'accorder la wasîla, qui est un degré au Paradis ne convenant qu'à un seul des serviteurs de Dieu. J'éspère que je serai celui-là. Celui qui invoquera pour moi la wasîla méritera mon intercession en sa faveur auprès de Dieu. " Al-Bukhârî rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui qui dira, à l'issue de l'appel à la prière : Mon Dieu, Maître de cette invocation achevée et de cette prière qui s'accomplit, accorde à Muhammad la wasîla et le mérite, et réserve-lui le rang honorable que Tu lui as promis, celui-là méritera mon intercession le Jour de la résurrection ".

L'invocation après l'appel du muezzin

Le temps qui s'écoule entre l'appel et l'accomplissement de la prière est un moment où le fidèle espère que Dieu exaucera ses invocations. Aussi est-il recommandé de multiplier les invocations. Anas rapporte à ce sujet le hadîth suivant : " L'invocation exprimée entre l'appel à la prière et l'accomplissement de celle-ci ne peut être rejetée. " A la question posée par des Compagnons : " Que devons-nous direô Envoyé de Dieu ? ", le Prophète (صلى الله عليه وسلم) répondit : " Demandez à Dieu le pardon et la paix ici-bas et dans l'au-delà. " 'AbdAllah Ibn 'Amr rapporte qu'un homme s'adressa au Prophète (صلى الله عليه وسلم) en disant : " ÔEnvoyé de Dieu, les muezzinsnous surpassent en mérites ! "? Et le Prophète de répondre : " Dis ce qu'ils disent et quand tu auras fini, demande et il te sera donné. " En outre, Sahl Ibn Sa'd a dit : " Deux invocationsne sauraient être rejetées : L'invocation formulée après l'appelà la prière et celle prononcée au coeur de la bataille. " De son côté, Umm Salama a dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m'a appris àdire, à l'occasion de l'appel à la prière du maghrib : " Mon Dieu, voici qu'arrive ta nuitet que recule ton jour avec les voix de ceux qui T'invoquent ; Pardonne-moi ".

Les invocations à prononcer au moment de l'appel dit iqâma

Il est recommandé à celui qui entend l'appel ditiqâma de répéter ce que dit celui qui fait l'appel, sauf lorsqu'il dit : La prière va s'accomplir, où il est recommandé de dire:Dieu l'accomplisse et la pérennise. Des Compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم) rapportent que Bilâl commençait à fairel'appel dit iqâma lorsque, arrivant au passage : La prière va s'accomplir, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dit: " Que Dieu l'accomplisse et la pérennise ". Puis, arrivant au passage :Venez à la prière ; Venez au salut, il dit : " Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu ".

Quelles sont les conditions auxquelles le muezin doit satisfaire ?

Il est recommandé que le muezzin réponde aux conditions suivantes :

1- Qu'il ne demande aux gens aucun salaire et qu'il ne recherche, par son appel à la prière, que la satisfaction de Dieu. 'Uthmân Ibn Al-'Âs rapporte ceci : " Jedemandai : Ô Envoyé de Dieu, désigne-moi comme imâm de ta Communauté !".il merépondit: " Tu es leur imâm ; tâche de présider la prière comme si tu étais le plus faible d'eux, et rend comme muezzin celui qui ne prend pas de salaire. " La plupart des gens de science sont de cet avis et estiment qu'il est préférable pour le muezzin de ne pas prendre de salaire et de rechercher la satisfaction de Dieu au travers de cette pratique.

- Qu'il ne soit pas en état d'impureté majeure ou mineure. Plusieurs exégètes citent à ce sujet le hadîth suivant rapporté parMuhâjir Ibn Qunfudh qui dit: " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit: " Rien ne m'empêche de rendre le salut, mais il me répugne d'évoquer Dieu en état d'impureté ". Toutefois, l'appel en état d'impureté demeure valable, bien que réprouvé par les shâfi'ites. Les hanbalites et les hanafites, quant à eux, n'y voient aucune réprobation.

- Qu'il soit debout, face à la qibla (La Mecque). Ibn Al-Mundhir estime que cette condition est unanimement admise et établie, et qu'elle fait partie de la Sunna, car en étant debout, sa voix porte plus, dans la mesure où les muezzins du Prophète s'y conformaient.

- Qu'il se retourne de tout son buste vers la droite (de laqibla), quand il dit : " Venez à la prière ", et vers la gauche, quand ildit : " Venez au salut ". An-Nawawî a dità ce sujet : " C'est la manière la plus juste de faire. " Abû Juhayfa a dit pour sa part : " Bilâl appela à la prière, et je me mis à suivre sa bouche par-ci et par-là, à droite et à gauche, lequel disait: " Venez à la prière. Venez au salut." Quant au fait qu'il doive se trouner, Al-Bayhaqî a dit que rien n'a été rapporté d'authentique confirmant cela. Dans le " Mughnî " [d'Ibn Qudâma], il est dit selon Ahmad qu'il ne doit tourner la tête que lorsqu'il se trouve sur un minaret et qu'il veut faireentendre lesgens des deux côtés.

- Qu'il se bouche les oreilles avec ses deux doigts.Bilâl a dit : " Je misledoigt dasn mon oreille et j'entamail'appel. "

- Qu'il élève la voix quand il appelle, m^me s'il est isolé dans le désert. 'Abd Ar-Rahmân Ibn Abî Sa'sa'a rapporte d'après son père, qu'Abû Sa'id Al Khudrî a entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : " Je vois que tu aimes lesm moutons et la campagne : quand tu es en campagne avec tes moutons, élève la voix lorsque tu appelles à laprière, car aucun génie, aucun humain ni aucune autre chose n'entendra lavoix du muezzin sans qu'ils témoignent de cela le jour de la résurrection ". Abû Sa'îdadit : " Jel'aientendu de la bouche du Prophète (صلى الله عليه وسلم). "

- Qu'il exécute l'appel à la prière dit adhân avec lenteur en marquant des arrêts après chaque mot, et l'appel dit iqâma, rapidement.

- Qu'il ne parle pas au cours de l'appel dit iqâma. Quand au fait de parler au cours de l'appel dit adhân, les avis sont partagés au sujet du caractère permis de la chose. Une partie des exégètes parmi les gens de science considère que cela est réprouvé. Abû Dâwûd demanda à Ahmad : " eut-on parler au cours de l'appel dit adhân ? ". Il répondit que oui. A la question d savoir s'il est égalemnet permis de parler durant l'appel dit iqâma ? Il répondit : " Non, parce qu'il est recommandé de le dire rapidement ".

L'appel au dèbut et avant le temps de prière

L'appel à la prière doit se faire à son heure exacte, ni avant son délai, ni après, sauf dans la prière du fajr, où il est permis de le devancer sur son horaire exact, s'il est possible de distinguer entre le premier et le deuxieme appel à la prière, afin qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. Dans le hadîth rapporté par Ibn 'Umar, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque Bilâl vous appelle lanuit, mangez et buvez, jusqu'à ce que Ibn Umm Maktûm vous appelle à son tour. "

La raison pour laquelle il a été permis de devancer l'appel à la prière du fajr sur son horaire est corroborée par le hadîth rapporté par Ahmad et d'aure traditionnistes selon Ibn Mas'ûd, lequel a dit que le Prophète (saaw) avait dit : " Que l'appel à la prière de Bilâl n'empêche personne parmi vous de prendre son repas de l'aube. Ilappelle pour rappeler ceux qui sont debout et éveiller ceux qui sont endormis ". Il va de soi que Bilâl ne pouvait faire l'appel sans utiliser les expressions de l'adhân. At-Tahâwî et An-Nasâ'î rapportent que le tempsentre l'appel de Bilâl et celui d'Ibn Umm Maktûm équivalait au fait, pour le premier, de descendre (de la terrasse de la mosquée), et pour le second, d'y monter.

La séparation entre l'appel à la prière dit adhân et celui dit iqâma

Il est demandé de n'attendre entre les deux appels que le temps nécessaire pour se préparer et assister à la prière. L'apel à la prière n'est-il pas établi pour cela ? Sinon uelle serait l'utilité de cet appel ? Le délai précis n'est pas connu et les hadîth rapportés à ce sujet sont faibles. D'ailleurs, Al-Bukhârî a intitulé un des chapitres de son " Sahîh " : " Quelle est la durée entre l'appel à la prière dit adhân et celui dit iqâma? ", sans pour autant donner d'estimation exacte. Al-Battâl a dit pour sa part qu'il n'y a aucune estimation à ce sujet, sauf l'entrée de l'heure et le regroupement des fidèles. De son côté, Jâbir Ibn Samura a dit : " Le muezzin du Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait l'appel à la prière puis observait une petite halte sans faire d'iqâma, jsuqu'à ce qu'il voie le Prophète (صلى الله عليه وسلم) entrer dans la moquée. Alors, le voyant, il faisait l'iqâma. "

Celui qui fait l'adhân, fait l'iqâma

Tel est ce qui est recommandé, mais il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'une autre personne que le muezzin fasse l'appel de l'iqâma. Ash-Shâfi'î a dit à ce sujet : " Lorsqu'un homme fait l'appel à la prière, je préfère que ce soit lui qui fasse l'iqâma. At-Tirmidhî a dit de son côté que la plupart des gens de science soutiennent qu'ilest préférable que ce soit celui qui a fait l'appel à la prière qui fasse l'iqâma.

A quel moment doit-on se lever pour accomplir la prière ?

Mâlik a dit dans le " Muwatta' " : " Je n'ai pas connaissance d'un moment précis où les gens doivent se lever pour la prière, après que l'iqâma ait étéfait. Cela dépend selon moi de la capacité des gens, certains parmi eux étant indolents, d'autre agiles. Deson côté, Ibn Al-Mundhir rapporte d'après Anas que celui-ci se levait dès qu'il entendait le muezzin dire : " Venez à la prière ".

Peut-on sortir de la mosquée après l'appel à la prière

Abû Hurayra rapporte du Prophète (صلى الله عليه وسلم) l'interdiction de se dérober à l'appel du muezzin et de sortir de la mosquée après l'adhân sauf pour une raison valable ou dans l'intention d'y revenir. D'après lui, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit: " Si vous êtes dans la mosquée et qu'on appelle à la prière, aucun de vous ne doit sortir avant d'avoir fait sa prière ".Ce hadîth est rapporté par Ahmad. En outre, d'après Ibn Abî Al-Sha'thâ,d'après son père, Abû Hurayra vit quelqu'un sortir de la mosquée après que le muezzin ait appelé à la prière. Il dit alors : " Quant à celui-ci, il a désobéi à Abû Al-Qâsim (au Prophète, s'entend). " Par ailleurs, dans un autre hadîth rapporté par Mu'âdh Al-Juhanî, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Est dur de coeur, mécréant et hypocrite, celui qui, entendant l'appel de Dieu l'invitant au salut, n'y répond pas ".Ce hadîth est rapporté par Ahmad et At-Tabarânî.

At-Tirmidhî a dit à ce sujet : " On rapporte d'après un grandnombre de Compagnons du Prophète que la prière de celui qui entend l'appel à la prière et n'y répond pas de suite est nulle ".

De leur côté, certains, parmi les gens de science, ont dit qu'il n'est permis à peresonne de s'abstenir de la prière collective, sauf pour une raison valable.

L'appel du adhân et de l'iqâma pour les prières à récupérer

Il est convenu que celui qui laisse passer l'heure de la prière par omission ou parce qu'il dormait, peut valablement faire l'adhân et l'iqâma lorsqu'il désire rattraper sa prière. Abû Dâwûd rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait dormi, lui et ses Compagnons, jsuqu'au lever du soleil. A son réveil, il demanda à Bilâl de faire l'appel à la prière dit adhân et celui dit iqâma, et la prière fut accomplie.

Si plusieurs prière ont étératées, il est recommandé de procèder une seule fois à l'appel de laprière dit adhân et de répéter l'iqâma avant chaque prière de la journée à rattraper. Al-Athram a dit à ce sujet : " J'ai entendu Abû AbdAllah(Ahmad, s'entend), alors qu'on lui demandait comment faire l'adhân quand on rattrape des prières, répondre en rapportant le hadîth de Hashîm, d'après Abû Az-Zubayr, d'après Nâfi' Ibn Jâbir, d'après Abû 'Ubayda Ibn 'AbdAllah d'après son père, lequel a dit : " Les polythéistes avaient empêché le Prophète (صلى الله عليه وسلم) de faire quatre prières lors de la bataille du Fossé (al-khandaq). Après qu'une bonen partie de la nuit fût passée, il ordonna à Bilâl d'appeler à l'iqâma de la prière du midi, qu'il fit avec ses Compagnons ; il en fit ainsi avec la prière de l'après-midi, du coucher du soleil et de la nuit ".

Le adhân et l'iqâma des femmes

Selon Ibn 'Umar, les femmes ne sont pas chargées de faire l'appel dit adhân ni celui dit iqâma. Ce dire est rapporté par Al-Bayhaqî. C'est aussi l'avis de Anas, Al-Hasan, Ibn Sîrîn, An-Nakha'î, Ath-Thawrî, Mâlik, Abû Thawr et des partisans du ra'y (de la déduction personnelle). De leur côté, Ash-Shâfi'îet Ishâq disent que si elles font le adhân et l'iqâma, il n'y a aucun inconvénient à cela. C'est aussi l'avis de l'imâm Ahmad. On rapporte, d'ailleurs, que 'Â'isha faisait l'appel à la prière dit adhân, et celui dit iqâma, puis dirigeait la prière des femmes ; elle se tenait au milieu d'elles. Ce récit est rapporté par Al-Bayhaqî.

Entrer dans la mosquée après que la prière ait été accomplie

D'après l'auteur du " Mughnî ", [Ibn Qudâma Al-Maqdisî] celui qui entre dans une mosquée où la prière vient d'être accomplie peut faire l'appel dit adhân et celui dit iqâma. Ce dire est rapporté par Ahmad d'après le récit d'Al-Athram, citant Sa'id Ibn Mansûr, qui rapporte qu'Anas entra dans une mosquée où la prière venait d'être accomplie. Il commanda à un homme de faire l'appel dit adhân et celui dit iqâma, puis il dirigea la prière des gens présents.

Ceci dit, [celui qui entre dans la mosquée où la prière vient d'être accomplie] peut prier, s'il le désire, sans adhân ni iqâma. En effet, 'Urwa a dit : " Lorsque tu entres dans une mosquée où les gens ont fait l'adhân, l'iqâma et ont accompl la prière, leur appel est valable pour ceux qui viendront après eux. C'est là l'avis d'Al-Hasan, An-Nakha'î et Ash-Sha'bî,bien qu'Al-Hasan précise qu'il est préférable de faire l'adhân et l'iqâma à voix basse, afin de ne pas induire les gens en erreur sur l'horaire de la prière.

Le laps de temps séparant l'iqâma de l'accomplissement de la prière

Il est permis de parler à ce moment et l'appel de l'iqâma ne sera pas recommencé. Anas Ibn Mâlik a dit : " L'appel de l'iqâma venait d'être achevé, que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se confiait à quelqu'un à côté de la mosquée. Les gens attendirent son retour pour accomplir la prière ".Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî. On rapporte également que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se rappela, après l'appel de l'iqâma, qu'il était en état d'impureté majeure. Il se précipita chez lui, procéda auxgrandes ablutions et retouna présider la prière sans pour autant reprendre l'appel de l'iqâma.

L'appel de toute autre personne que le muezzin attitré

Iln'est permis à personne d'autre que le muezzin attitré de faire l'appel à la prière, sauf autorisation de sa part ou s'il est en retard et qu'on veuille éviter de laisser l'heure passer.

Ce qui est surajouté à l'appel à la prière et qui n'en fait pas partie

L'appel à laprière est une forme d'adoration que nous devons pratiquer sans y ajouter ou en retrancher quoi que ce soit. Lehadîth authentique affirme ; " Celui qui rajoute dans notre religion ce qui n'en fait pas partie, verra ce rajout rejeté ".

Il y a lieu de signaler que plusieurs choses illégales ont été reprises par un grand nombre de personnes à tel pointqu'il aparu à quelques-uns qu'elles faisaient partie intgrante de la religion. Citons quelques exemples :

Il est établi qu'il n'y a pas lieu d'ajouter " notre maître Muhammad " à la formule : " J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ".

- S'essuyer les yeux avec l'intérieur des index au momentoù le muezzin dit: " J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ". Le cheikh Ismâ'il Al-'Ajhinî a dit dans " Kashf Al-Khafâ' " : S'essuyer les yeux avec l'intérieur des index apriès les avoir embrassés en entendant lemuezzin dire ; J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu " et répondre : " J'atteste que Muhammad est Son serviteur et Son messager ; je me satisfais de Dieu comme Seigneur, de l'Islam comme religion et de Muhammad comme Prophète " est rapporté par Al-Daylamî, d'après Abû Bakr. Il est dit dans le hadîth : " Lorsque Abû Bakr entendit le muezzin dire : " J'atteste que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ", il répéta la même formule puis embrassa l'intérieur de ses index et essuya ses yeux avec. Le voyant faire, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : " Celui qui fait comme mon ami intime, aura mérité mon intercession ". Cependant, il est dit dans les " Maqâsid " qu'il n'y a rien d'authentique à ce sujet. D'autres formules d'invocation ont été citées, mais il semble qu'il conviendrait de ne pas les retenir, parce que rien de ce qui remonte jusqu'au Prophète (saws) à ce sujet n'est sûr.

- Chanter en faisant l'appel à la prière de telle sorte qu'on ajoute une lettre ou une voyelle courte ou longue. Cela est réprouvé, voire interdit, si le sens de l'appel est altéré ou devient confus. On rapporte qu'Ibn 'Umar dit à un homme : " Je te déteste (en Dieu). Puis il se tourna vers ses compagnons et leur dit : " Il chante quand il fait l'adhân et qui plus est, il se fait payer ".

- Les formules de glorification (tasbîh) prononcées avant la prière de l'aube et les imploations à haute voix du haut des minarets est une innovation (bid'a) qui n'était connue nu du temps du Prophète (صلى الله عليه وسلم) ni du temps des Compagnons qui ont vécu après lui. Dans lelivre " tablîs Iblîs " de 'Abd Ar-Rahmân Ibn Al-Jawzî, il est dit : " J'ai vu celui qui se lève une grande partie de la nuit, monant sur le minaret pour exhorter les gens et réciter des sourates du Coran à voix haute. Cela empêche les gens de dormir et induit en erreur ceux qui passent leur nuit en prière. Tout cela est répréhensible et désavouable ". Al-Hâfidh a dit dans " Al-Fath " : " Leslouanges et les évocations qui sont pronnoncées avant la prière du subh et avant celle du vendredi, de même que les prières sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui sont faites à ce moment là n'ont rien à voir avec l'appel à la prière ni sur le plan linguistique ni sur le plan légal ".

Les prières faites à voix haute sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم) après l'appel à la prière

Ces prières ne sont pas valables, elles sont même une innovation réprouvée. Ibn Hajar (Al-Haythamî) a dit dans ses " Al-Fatâwâ Al-Kubrâ " : " On interrogea nos maîtres à propos de la prière et du salut adressés au Prophète après l'adhân par certains muezzin, et ils répondirent que le principe d'adresser une prière etle salut sur le Prophète en tel cas relève de la Sunna, mais que cette manière de faire est une innovation ".

Muhammad Abduh, le muftî d'Egypte, a condamné cette pratique, disant : " Il est dit dans le livre " Al-Khâniya " que l'adhân n'est prescrit que pour les prières obligatoires, il y est dit aussi que celui-ci est composé de quinze formules, dont la dernière est pour nous : " Il n'y a de dieu que Dieu. Tout ce qui est dit avant ou après l'adhân est une innovation blâmable qui a été inventée uniquement pour donner une mélodie à l'appel. Personne ne peut dire que cette mélodie est permise et il n'y a aucun crédit à accorder à celui qui dit que cela est une innovation méritoire, car toute innovation en matière de culte est à rejeter. En outre, celui qui prétend quecela n'est pas de la mélodie est un menteur. ".

Les conditions de validité de la prière

il s'agit des conditions sans lesquelles la prière est nulle.

1- Connaître l'horaire des prières.Ilsuffit de connaître l'heure probable de la prière. Il est permis à celui qui présume que l'heure de la prière est arrivée, de l'accomplir et ce, quelques soit l'origine de l'informationreçue : qu'elle ait été reçue de la part d'un muezzin de confiance ou bien suite à un effort de réflexion personnel ou par le biais de tout autre moyen induisant la science.

2- Ne pas être en état d'impureté mineure ou majeure.En raison d'une part du verset suivant : {Ô croyants, quand vous vous levez pour la prière, lavez-vous le visage et les mains jusqu'aux coudes, passez les mains sur la tête et lavez-vous les pieds jusqu'aux chevilles. Si vous êtes souillés par l'acte sexuel, faites les grandes ablutions}, et, d'autre part, du hadîth rapporté par Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad, dans leuel il est dit : " Dieu n'accepte pas de prière sans pureté, ni d'aumône faite avec de l'argent volé. "

3- Le corps, les vêtements et l'endroit oùl'on fait la prière doivent être propres, loin de toute souillure ou impureté matèrielle. Si le prieur est en état d'impureté et qu'il est incapablede s'en débarrasser, il lui est alors permis de faire sa prière.

Quant à la propretè du corps, un hadîth rapporté par Anasen parle en ces termes : " Evitez d'être souillés par l'urine, car l'ensemble des tourments de la tombe provient d'elle ". Ce hadîthest rapporté par Ad-Dâraqutnî.'Ali aditdesoncôté : "J'étais embarrassé par des sécrétions de madhyet, ayant honte du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui était mon beau-père, j'envoyai un homme l'interroger à ce sujet. Il lui répondit : " Fait tes ablutions mineures après avoir lavé ta verge ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et autres. On rapporte aussi d'après 'Â'isha cet autre hadîth : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dit àune femme réglée : Lave-toi de ton sang et fais ta prière ".

Quant à la pureté des vêtements, elle est mentionnée dans le verset suivant : {Tes vêtements, purifie-les}. Dans cette optique, un homme interrogea le Prophète (صلى الله عليه وسلم) en ces termes : " Puis-je faire ma prière dans les vêtements que je porte quand j'ai commerce avec mon épouse ? ". Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) répondit : " Oui, sauf si tu constates quelque chose (sur ton vêtement), auquel cas tu dois le laver ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad et Ibn Mâja. En outre, on rapporte que Mu'âwiyya a dit : " Je demandai à Umm Habiba : " Le Prophète (ssaws) faisait-il sa prière dans les vêtements qu'il avait porté lors de ses rapports sexuels ? ". Elle répondit : " Oui, tant qu'il ne constatait pas de souillures sur ceux-ci ". Ce récit est rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î et Ibn Mâja. Par ailleurs, Abû Sa'îd rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) pria et enleva ses sandales. Le voyant faire ainsi, les Compagnons firent de même. Comme le Prophète leur demandait ensuite la raison de leur geste, ils lui répondirent que, le voyant enlever ses sandales, ils firent de même. Il leur dit alors : " Gabriel m'est apparu et m'a informé que mes sandales étaient souillées. Lorsque l'un de vous vient à lamosquée, qu'il retourne ses sandales et regarde si elles ne sont pas souillées. S'il remarque quelque souillure, qu'il l'enlève avec de la terre, puis qu'il prie avec. " D'autres hadîth abondent dans le même sens et indiquent que lorsque le fidèle s'aperçoit en cours de prière qu'il est en état d'impureté ou qu'il porte une souillure, il faut s'en débarrasser et reprendre sa prière là où elle a été interrompue.

Quant à l'endroit choisi pour la prière, il doit être propre etnettoyé en cas de souillure. Abû Hurayra rapporte lehadîth suivant : " Un bédouin se leva et urina dans la mosquée ; les fidèles voulurent le molester, mais le Prophète (صلى الله عليه وسلم) leur dit : "Laissez-le et versez un seau d'eau sur son urine ; vous avez été envoyés pour faciliter les choses et nous pour les rendre difficiles. "

Ash-Shawkânî, après avoir discuté les arguments de ceux qui estiment que la purification des vêtements est obligatoire, a dit : " Si les arguments que nous avons présentés se confirment, sache qu'ils ne font rien que de nous apprendre qu'il est obligatoire de purifier ses vêtements. Aussi, celui qui prie avec des souillures sur ses vêtements a délaissé un acte obligatoire. mais dire que sa prière est nulle et non avenue parce que l'une de ses conditions de validité fait défaut, est une affirmation que nous ne pouvons prendre à notre compte. " Dans lelivre " Ar-Rawda An-Nadiyya ", il est dit : " Lamajorité des savants penche pour l'avis que la pureté du corps,des vêtements et du lieu de prière est obligatoire. Un autre groupe de savants estime qu'il s'agit d'une des conditions de validité de la prière. D'autres soutiennent que c'est une sunna. Mais l'avis le plus juste est qu'elle est une obligation. En conclusion, celui qui aura fait sa prière volontairement dans des conditions d'impureté, aura manqué à une obligation mais sa prière demeurera valable ".

4- Se couvrir les parties intimes. Dieu (qu'Il soit exalté) a dit : {Ô fils d'Adam ! Partez vos habits d'apparat pour chaque lieu de prière}. Dans ce verset, l'apparat signifie ce qui crouve les parties intimes du corps ; autrement dit, le sens du verset est :Couvrez-vous les parties intimes pour chaque prière. En outre, on rapporte d'après Salama Ibn Al-Aqwa' qu'un Compagnon du Prophète (صلى الله عليه وسلم) demanda : " Ô Envoyé de Dieu, puis-je faire la prière vêtu de ma tunique (qamîs ? " Il lui répondit : " Oui, mais agrafe-la, ne serait-ce avec une épine. "

Les limites des parties intimes de l'homme

Quand un homme désire prier, il est tenu de couvrir ses parties génitales et son postérieur. Quant à couvrir le nombril, les cuisses et les genoux, les avis sont partagés à ce sujet. Les uns disent que ces parties du corps entrent également dans le cadre des parties intimes ; d'autres jurisconsultes pensent le contaire.

Arguments de ceux qui pensent que ces parties ne sont pas 'awra

Les jurisconsultes qui pensent que ni le nombril ni les cuisses ni les genoux ne sont des parties intimes s'appuient sur les hadîth suivants :

- La mère des croyants, 'Â'isha, rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) était assis, la cuisse découverte, lorsque Abû Bakr demanda la permissiond'entrer ; le Prophète (صلى الله عليه وسلم) acquiesça sans pour autant changer de position. Ensuite, 'Umar demanda la permission d'entrer et le Prophète acquiesça sans non plus changer de position. Enfin, 'Uthmân demanda à son tour la permission d'entrer, mais à ce moment, le Prophète couvrit sa cuisse à l'aide de son vêtement.Quant ils partirent, je demandai au Prophète pourquoi, à l'entrée d'Abû Bakr et de 'Umar, il n'avait pas recouvert sa cuisse, alors qu'à l'entrée de 'Uthmân, il n'avait fait. Il me répondit : " Ô 'Â'isha, je rougis de pudeur devant un homme à l'égard duquel les Anges eux même font preuve de pudeur ! "

- Anas raconte que le jour de Khaybar, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait relevé son vêtement et découvert sa cuisse à tel point que j'apercevais la blancheur de sa peau ". Ce récit est rapporté par Ahmad et Al-Bukhârî. Ibn Hazm déduit de cela que la cuisse n'entre pas dans le cadre des parties intimes. " Si elle entrait dans ce cadre, dit-il, Dieu n'aurait pas permis qu'Anas Ibn Mâlik ni qui que ce soit d'autre l'aperçoive du Prophète, car celui-ci a étépréservé par Dieu, y cvompris dans son enfance et avant la prophétie. En outre, on rapporte dans les deux " Sahîh " d'après Jâbir que lors de la reconstruction de la Ka'ba, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) porta des pierres avec les habitants de La Mecque, vêtu d'un tablier. Son oncle Al-'Abbâs lui dit alors : " Ô fils de mon frère, pourquoi ne dénoues-tu pas ton tablier et ne le met-tu pas sur les épaules afin de ne pas être blessé par les pierres ? ". Le Prophète suivit les conseils de son oncle, mais il tomba de suite évanoui. A partir de ce jour, on ne vit plus une seule partie de son intimité. "

- Muslim rapporte d'après AbûAl-'Aliyya Al-Barâ' les faits suivants : " AbdAllah Ibn As-Sâmit me frappa sur la cuisse et me dit : J'ai interrogé Abû Dharr qui m'a donné une frappe sur la cuisse comme je viens de le faire sur la tienne. Ensuite, il m'a informé qu'il avait posé la même question à l'Envoyé de Dieu (saaw), que celui-ci lui avait donné une frappe sur la cuisse comme celle que je viens de donner sur la tienne, et avait dit : " Accomplis ta prière à son heure prescrite ". Le commentaire d'Ibn Hazm est que si la cuisse était considérée comme des parties intimes, le saint Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l'aurait pas touchée. On n'imaginerait pas un musulman donner une frappe sur les parties génitales ou sur le dos d'un autre homme, même vétu, ni donner une frappe sur le corps d'une femme étrangère ". Ibn Hazm cite ensuite, d'après sa propre chaînede transmission, un dire remontant jusqu'à Jâbir Ibn Al-Huwayrith qui affirme que celui-ci dit avoir regardé la cuisse d'Abû Bakr alors qu'elle était découverte, et que Anas Ibn Mâlik vint trouver Qays Ibn Shammâs alors que ses cuisses étaient découvertes.

Les argument de ceux qui soutiennent que les cuisses sont des parties intimes

Deux hadîth sont cités à l'appui de leurs arguments :

- Muhammad Ibn Jahsh rapporte : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) passa devant Ma'mar dont les cuisses étaient dénudées, et il lui dit : " Ô Ma'mar, couvre-toi les cuisses, car elles relèvent des parties intimes. "

- jarhad rapporte également que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) passa devant lui alorsqu'il portait une tunique.Sa cuisse se dévoila et le Prophète lui dit : " Couvre-toi les cuisses, car elles sont des parties intimes. "

Tels sont les arguments avancés par chacune des deux parties. Il appartient au musulman dechoisir le meilleur de ces avis. En tout état e cause, il paraît sage de prendre ses précautions et de se couvrir, autant que faire se peut, le nombril, les cuisses et les genoux. Al-Bukhârî conclut pour sa part en disant que le hadîth d'Anas est plus appuyé et que celui de Jarhad répond à toutes les précautions utiles.

La limite des parties intimes de la femme

Est considérée comme partie intime que l'on doit couvrir, tout le corps de la femme, à l'exception du visage et des mains. A ce sujet, le verset coranique est très clair : {Et elles ne montrent de leur parure que ce qui en paraît}. C'est-à-dire qu'elles ne doivent laisser apparaître deleurscharmes que le visage et les mains, comme il est indiqué dans ce hadîth rapporté par 'Â'isha : " Dieu n'accepte laprière d'une femme pubère que si sa tête est couverte. " En outre, Umm Salama, l'épouse du Prophète (صلى الله عليه وسلم) interrogea celui-ci en lui disant : " La femme peut-elle prier habillée d'une tunique et d'un châle sur la tête ? ". Il lui répondit : " Oui,si la tunique est assez ample pour couvrir ses pieds." Dans le même ordre d'idées, on demanda à 'Â'isha : " Dans combien de vêtementslafemme doit-elle faire la prière? ". " Posez la même question à 'Ali, répondit-elle, et revenez me voir ". 'Alî, interogé sur ce point, répondit : " Un châle et une tunique ample ". Puis l'auteur de la question retourna chez 'Â'isha et l'informa de la réponse de 'Alî. Elle répondit : " C'est juste ".

Les vêtements que la femme est tenue de porter et ceux pour lesquels elle a libre choix

Le but recherché dans l'habillement est de cacher les parties intimes. Si un habit est étroit et met en valeur les parties intimes, ou s'il est transparent et laisse apparaître la couleur de la peau, il ne convient nullement pour la prière.

Par ailleurs, il est permis de faire la prière dans un seul vêtement, tel que rapporté par Muslim et Mâlik. En effet, interrogé sur la prière dans un seul vêtement, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) répondit : " Est-ce que chacun de vous possède deux vêtements? ". Pourtant il est recommandé d'être habillé de deux vêtements et plus dans sa prière. Ibn 'Umar rapporte, pour sa part, ce hadîth : " Quand l'un de vous s'apprête à accomplir sa prière (qu'il sache) que Dieu est plus digne qu'on se pare pour Lui ; si vous ne possédez pasdeux habits, prenez un seul voile et ne vous enveloppez pas à lamanière desjuifs ". Ce hadîth est rapporté par At-Tabarânî et Al-Bayhaqî.

'Abd Ar-Razzâq rapporte que Ubayy Ibn Ka'b et AbdAllah Ibn Mas'ûd devergèrent à ce sujet : Ubayy soutenait qu'il n'est pas répréhensible d'accomplir la prière avec un seul habit, alors qu'Ibn Mas'ûd soutenait le contraire, faisant valoir que ceci est valable seulement pour celui qui n'a pas d'autre habit. 'Umar s'adressa alors aux musulmans du haut de la chaire de la mosquée en disant : " L'avis le plus juste est celui de Ubayy, mais Ibn Mas'ûd n'a pas complètement tort ". Puisil ajouta : " Lorsque Dieu est généreux envers vous, soyez généreux envers vous-même ; si vous avez la possibilité de prier dans une tunique et un manteau ou dans un pantalon (sirwâl) et un manteau, faites-le. "

Cependant, il est rapporté d'après Burayda le hadîth suivant : "Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ainterdit aux hommes de faire leurs prières dans un voile qu'ils n'endossent pas entièrement, comme il a interdit qu'on fasse la prière habillé d'un pantalon et sans porter d'autre vêtement ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd et Al-Bayhaqî. On rapporte dans cette optique, qu'Al-Hasan Ibn 'Alî s'employait à se vêtir de ses meilleurs habits pour prier ; comme il était interrogé sur cette hatitude, il répondit : " Dieu est beau et Il aime ce qui est beau. Or, Je dois m'embellir pour Dieu ".

la prière, tête nue

Ibn 'Abbâs rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ôtait parfois sa coiffe et la déposait devant lui. Il est établi chez les hanafites qu'il n'y a aucun empêchement à accomplir la prière têtenue, et que cela est même souhaitable si cela aide à gagner en humilité. Quoi qu'il en soit, aucune preuve n'existe qui donne l'avantage à la prière faite avec une coiffe.

L'orientation vers la qibla

Tous les exégètes sont unanimes à dire que le fidèle doit s'orienter vers la Mosquée sacrée lors qu'il désire accomplire sa prière, et ce en réponse à l'ordre divin : {Tourne la face vers la mosquée sacrée et làoù vous vous trouvez, tournez la face verselle (la Ka'ba)}. Al-Barâ' a dit : " Nous priâmes avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم) pendant seize ou dix sept mois en direction du Quds (Jérusalem) puis nous nous tournâmes ensuite vers laKa'ba. "

Celui qui voit la Ka'ba et celui qui ne la voit pas

Celui qui voit la Ka'ba doit s'orienter vers son centre et celui qui ne la voit pas s'orientera dans sa direction,sachant que nul n'est chargé de surpasser ses propres moyens. Abû hurayra rapporte du Prophète (صلى الله عليه وسلم) ce hadîth : " Entre l'Orient et l'Occident, se trouve la qibla. " Ceci est valable pour les gens de Médine et ceux des environs, telsles Syriens, leshabitants d'Arabie et ceux d'Irak.

Quant aux Egyptiens, leur qibla se situera entre l'Orient et le Sud ; pour ce qui concerne le Yémen, l'Orient se trouvera à la droite de celui qui fait la prière et l'Occident, à sa gauche.Enfin, concernant l'Inde, l'Orient se trouvera derrière le fidèle et l'Occident devant lui.

Comment connaître la qibla ?

Chaque pays a ses moyens de déterminer la qibla, laquelle se trouve, au demeurant, indiquée par les mihrâh des mosquées, et que l'on peut connaître en utilisant une bousole.

La direction de la qibla n'est pas perceptible

Dans ce cas, il appartient au fidèle de demander aux gens la direction de la qibla, sinon il devra exercer des efforts pour se guider et s'orienter dans sa prière, laquelle sera valable, même s'il s'aperçoit par la suite qu'il s'était trompé. S'il découvre son erreur au cours de l'accomplissement de sa prière, il la corrigera immédiatement, en coutinuant de prier. Ces indications sont clairement exposées dans le hadîth rapporté par Ibn 'Umar, lequel a dit : " Pendant qu'on accomplissait à Qubâ' la prière du matin (as-subh), un homme arriva et dit : " Des versets du Coran ont été révélés cette nuit au Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui commandent de s'orienter vers la Ka'ba ". Et tous les fidèles qui étaient tournés vers le Shâm s'orientèrent alors vers la Ka'ba. "

Si on s'oriente vers une direction qu'on a choisie après un effort personnel, le même effort devra être fourni pour la prière suivante.

Dans quel cas l'orientation vers la Ka'ba n'est-elle pas requise ?

L'orientation vers la qibla est une obligation qui ne peut être annulée que dans les cas suivants :

- Lors de la prière surérogatoire pour celui qui se trouve sur une monture. Il est donc permis de prier surérogatoirement sur sa monture en marche, la direction de prière de l'orant sera la direction prise par sa monture. Al-Bukhârî cite à ce sujet ce hadîth rapporté par Ibn Rabî'a : " J'ai vu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) prier sur sa monture, laquelle prenait la direction qu'elle voulait ". Et Al-Bukhârî d'ajouter que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se prosternait en inclinant simplement la tête, ce qu'il ne ffaisait pas à l'occasion des prière obligatoire. Ahmad, Muslim et At-Tirmidhî rapportent que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) accomplissait une prière surérogatoire alors qu'il se trouvait assis sur sa monture venant de La Mecue et se dirigeant vers Médine, lorsque le verset suivant fut révélé : {Là où vous vous tourniez, c'est là la Face (ou direction) de Dieu}, Ibrâhim An-Nakha'i a dit : " Ils priaient sur leurs montures là où elles allaient ". Ibn Hazm ajoute qu'il s'agit des Compagnons et de ceux qui sont venus après eux, et ils faisaient cela aussi bien en voyage que dans leurs villes et villages.

- Lors de la prière de ceux qui se trouvent en état de contrainte, de maladie ou de peur.Ceux-là peuvent accomplir leur prière sans s'orienter vers la qibla s'ils sont incapables de le faire. Dans ce sens, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Si on vous commande de faire une chose, faites-la selon vos moyens ". Quant au verset suivant : {Si vous craignez quelque danger, faites votre prière en marchant ou sur vos montures}, 'Umar y ajoute le commentaire suivant : " Que vous soyez ou non face à la qibla. "

Les modalités de la prière

Plusieurs catégories de hadîth déterminent la manière dont on doit prier. Il nous suffit d'en citer seulement deux catégories : lapremière se rapporte aux faits et gestes du Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisant sa prière ; la seconde, aux propos du Prophète concernant les modalités de la prière :

- On rapportequ'Abû Mâlik Al-Ash'arî rassembla sa tribu et leur dit : " Ô tribu d'Ash'ar, rassemblez-vous avec vos femmes et vos enfants pour apprendre comment le Prophète (صلى الله عليه وسلم) nous enseignait la prière à Médine. Un fois que les gens de sa tribu se fussent rassemblés, il fit ses ablutions en lavant tous ses membres et lorsqu'il s'en retourna, il se leva et appela à la prière. les hommes furent alignés dans un premier rang, les enfants dans un second rang derrière eux, et les femmes dans un troisième rang derrièr les enfants. Ensuite, il fit l'appel de l'iqâma, leva les mains et entra en prière, disant : " Dieu est le plus grand ". Il entama immédiatement la lecture de la première sourate du Coran, la fâtiha, puis il poursuivit sa lecture par une sourate facile. Après quoi, il dit : " Dieu est le plus grand ", et il se prosterna en disant : " Gloire à Dieu et qu'Il soit loué (trois fois) puis, il se releva en disant : " Dieu entend celui qui Le loue " ; après cela il répéta " Dieu est le plus grand " et il se prosterna. En levant sa tête, il répéta ; " Dieu est le plus grand ". Ensuite, il accomplit une deuxième prosternation en disant : " Dieu est le plus grand ". Après cela, il se releva en citant toujours la formule : " Dieu est le plus rand ". Il répéta donc sixfoisau cours du premier cycle de prière : " Dieu est le plus grand ". Après quoi, il fit les mêmes geste au cours du deuxième cycle de prière, disant à chaque fois : " Dieu est le plus grand ". Puis, quand il eut terminé sa prière, il se mit face aux gens et leurs dit : " Apprenez de moi comment exalter la grandeur de Dieu, comment se prosterner et accomplir les prosternations. Telle est la prière tu Prophète (صلى الله عليه وسلم) telle qu'il l'accomplissait avec nous chaque jour. "

En outre, on rapporte qu'après avoir terminé sa prière, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se mit face aux gens et leurs tint le propos suivant : " Ô gens, entendez et raisonnez, et sachez qu'il existe auprès de Dieu des personnes qui ne sont ni prophètes, ni martyrs, mais dont la place auprès de Lui sera enviée par ces derniers. ". A cet instant, un bédouin venue d'une contrée éloignée s'approcha du Messager de Dieu, lui toucha la main et lui demanda : " Ô Prophète de Dieu, des personnes parmi d'autres, qui ne sont ni prophètes, ni martyrs, et dont la place rapprochée de Dieu serait enviée par ces derniers ? Décris-les nous ". Le visage du Prophète s'illumina de joie à la question posée par le bédouin et il dit : " Ce sont des gens obscurs dont personne ne connaît ni l'origine ni la famille, et qui viennent de tribus différentes ; aucun lien de parenté ne les rapproche mais ils se sont aimés en Dieu, sincérement, Dieu leur donnera le Jour de la résurrection des chaires de lumière sur lesquelles ils s'assoiront. Leurs visages ainsi que leurs vêtements seront de la lumière. Tous les humains seront effrayés le Jour de la résurrection, sauf eux. Ce sont les amis de Dieu ; ceux qui n'auront ni peur ni chagrin. "

Abû Hurayra rapporte le hadîth suivant - appelé " hadîth de celui qui a fait mal sa prière " : " Un homme entra dans la mosquée et fit sa prière. Une fois qu'il l'eût terminée, il alla vers le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et le salua. Celui-ci lui rendit le salut et lui dit : " Retourne et refais ta prière, car c'est comme si tu ne l'avais pas faite ". Il refit ainsi sa prière trois fois et, revenant vers le Prophète, il lui avoua : " Par Celui qui t'a envoyé en toute verité et en toute justice, je ne peux faire mieux ; apprends-moi à la faire ". Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit : " Lorsque tu te lèves pour accomplir ta prière, prononce latakbîra(Dieu est le plus grand). Puis récite ce que tu peux du Coran. Puis incline toi un temps. Puis relève-toi et tiens-toi droit. Puis prosterne-toi un temps. Puis prosterne-toi de nouveau un temps. Puis refais tout cela dans toute ta prière. "

Telles sont globalement les modalités de la prière selon les faits, les gestes et les paroles du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Cependant, il convient de distinguer entre les actes obligatoires et les actes recommandés par le Prophète (صلى الله عليه وسلم).

DicoDinn - 2011/1431
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