Fiqh as Sunna.

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Les ablutions mineures (al-wudû')

Le wudû', ou ablutions mineures, consiste à se purifier le visage, les mains, la tête et les pieds au moyen de l'eau.Les questions se rapportant au wudû' sont les suivantes :

Le fondement légal des ablutions mineures

Les ablutions mineures sont fondées légalement par trois preuves :

- La première est tirée du Coran où le Très Haut dit : {Ô les croyants ! Lorsque vous vous levez pour la prière, lavez vos visages et vos mains jusqu'aux coudes ; passez les mains mouillées sur vos têtes, et lavez-vous les pieds jusqu'aux chevilles} S. 5, v. 6.

- La deuxième preuve est tirée de la Sunna. Abû Hurayra - Dieu l'agrée - a dit : "Le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit: " Dieu n'accepte la prière de celui qui est en état d'impureté que s'il fait ses ablutions. "

- La troisième preuve est tirée du consensus communautaire. En effet, les musulmans sont unanimes depuisl'époque du Prophète (صلى الله عليه وسلم) jusqu'à nos jours sur le caractère légal des ablutions mineures. C'est pourquoi il est devenu un précepte connu nécessairement comme faisant partie de l'Islam.

Les mérites des ablutions mineures

De nombreux hadîth ont été rapportés au sujet des mérites des ablutions mineures. Nous nous contenterons d'en énumérer quelques-uns :

- D'après'Abdallâh Al-Shunâbijî - Dieu l'agrée - le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque le serviteur fait ses ablutions mineures et qu'il se gargarise, les péchés sortent de sa bouche ; lorsqu'il inspire l'eau dans son nez et l'expire, les péchés sortent de son nez ; lorsqu'il lave son visage, les péchés sortent de partout, y compris de dessous ses cils ; lorsqu'il se lave les mains, les péchés sortent de partout, y compris de dessous ses ongles ; lorsqu'il s'essuie la tête, les péchés sortent de partout, y compris de ses oreilles ; et lorsqu'il se lave les pieds, les péchés sortent de partout, y compris de dessous ses ongles de pieds. Puis ses pas en direction de la mosquée et sa prière seront des actes surérogatoires. "

- D'après Anas - Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit :" Lorsqu'un homme a de bonnes moeurs, Dieu lui rend bonnes toutes ses oeuvres grâce à elles ; quant aux purifications auxquelles l'homme procède pour accomplir sa prière, Dieu efface grâce à elles tous ses péchés ; sa prière sera alors comme une oeuvre surérogatoire. "

- D'après Abû Hurayra - Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Voulez-vous que je vous informe ce par quoi Dieu efface les péchés et éléve en degrés ? ". Les gens dirent : " Certes, ô Messager de Dieu ! ". Il dit : " Renouveler les ablutions mineures en dépit des difficultés et des réticences de l'âme, multiplier les pas en direction des mosquées et y attendre la prière prochaine. Tel est le ribât, (le jihâd) tel est le ribât, tel est le ribât! "

Toujours d'après Abû Hurayra, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) fit une visite au cimetière en disant : " Que le salut soit sur vous ô croyants qui habitent ces lieux ! Si Dieu le veut, nous allons bientôt vous rejoindre. Nous aurions bien aimé voir nos fréres ! ". Les gens dirent : " Ne sommes-nous pas tes frères ô Messager de Dieu ? . Il leur dit : " Vous êtes mes Compagnons ; quant à nos frères, ils ne sont pas encore venu au monde ". Ils dirent : " Ô Messager de Dieu ! Comment reconnaîtras-tu celui de ta Communauté qui n'est pas encore venu au monde ? " Il répondit : Qu'en pensez-vous, si quelqu'un possède des chevaux qui ontune tache blanche sur le front, ne les reconnaîtra-t-il pas au milieu de chevaux qui ont une robe d'un noir de jais? - Certes, ô Messager de Dieu ! repondirent-ils. - Eh bien ! reprit-il, de même,nos frères viendront le Jour de la résurrection avec des marques étincelantes sur leur front, preuves de leurs ablutions. Et moi, je serai à leur tête devant le Bassin (al-hawd). Ce jour-là, des hommes eront chassés de mon bassin comme on chasse un chameau perdu et je les appellerai : " Venez ! ". Mais on me répondra :ils ont changé après toi. Alors je dirai : Eloignez-vous, éloignez-vous, éloignez-vous ! "

Les actes obligatoires des ablutions mineures

Pour être valable, les ablutions mineures doivent comprendre un certain nombre d'éléments constitutifs. Si l'un de ces éléments vient à manquer, les ablutions mineures ne sont pas valables au regard de la Loi révélée. Voyons maintenant ces éléments en détail :

Première obligations : L'intention. Elle réside dans la volonté d'accomplir les ablutions mineures en aspirants à satisfaire Dieu et à se conformer à Son ordre. On se proposera d'accomplir ses ablutions en son for intérieur. Lalangue ne jouera donc aucun rôle là-dedans dans la meusure où la prononciation de l'intention n'a pas éé préscrite par la Loi révélée.la preuve du caractére obligatoire de l'intention est le hadîth de 'Umar - Dieu l'agrée - dans lequel il est dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Les actes valent par leurs intentions ; et chaque homme sera jugé en fonction de ses actes. "

Deuxième obligation : Se laver une fois le visage, c'est-à-dire faire couler de l'eau dessus, car tel est le sens du mot ghusl. Quant auxlimites du visage, elles s'étendent, verticalement, du haut du front à l'extrémité du menton et, horizontalement, du lobe de l'oreille à celui de l'autre oreille.

Troisième obligation : Passer les mains mouillées sur la tête. Quant à mettre lamain ou le doigt sur la tête, il ne vux nullement dire passer les mains mouillées sur celle-ci. En outre, le sens apparent de la parole du Très Haut : {Et passez les mains mouillées sur la tête}, n'implique pas de devoir les passer sur toute la tête. Plutôt on comprendra que le fait de passer les mains sur une partie de celle-ci suffit à se conformer à l'ordre divin.On rapporte d'après le Prophète (صلى الله عليه وسلم) trois version ayant trait au passage des mains mouillées sur la tête :

- Il s'essuyait toute la tête,conformement au hadîth de 'Abdallâh Ibn Zayd qui dit : " LePorphète (صلى الله عليه وسلم) s'essuya la tête avec les deux mains, en les passant de l'avant à l'arrière de la tête, et vice-versa. Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî,An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad.

- Il essuyait uniquement son turban, conformément au hadîth de 'Amr Ibn Umayya - Dieu l'agrée - qui dit :" J'aivu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) essuyer son turban et ses khuff ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Al-Bukhârî et Ibn Mâja. En outre, Bilâl - Dieu l'agrée - a dit :" Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Essuyez vos khuff et vos turban ". Ce hadîth est rapporté par Ahamad. De son côté, 'Umar - Dieu l'agrée - a dit : " Celui que la madéfaction du turban n'arrive pas a purifier, puisse Dieu ne jamais le purifier ". On rapporte à ce sujet plusieurs hadîth mentionnés par Al-Bukhârî, Muslim et d'autre traditionnistes, de même qu'on rapporte d'après de nombreux gens de science qu'il mettaient en pratique cette modalité de madéfaction.

- Il s'essuyait le toupet en plus du turban, conformément au hadîth d'Al-Mughîra Ibn Shu'ba - Dieu l'agrée - lequel a dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) fit ses ablutions en passant ses mains mouillées sur son toupet, sonturban et ses khuff ". Ce hadîth est rapporté par Muslim. Et iln'a pas été rapporté que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se limitait à essuyer une partie de sa tête comme l'implique le sens appraent du verset précité. De plus, il ne suffit pas de s'essuyer les boucles pendantes des cheveux, comme les tresses par exemple.

Cinquième obligation : se laver les pieds jusqu'aux chevilles. tel est ce qui est attesté par des traditions multi-confirmées (mutawâtir) faisant état des actes et paroles du Prophète (صلى الله عليه وسلم).'Abdallâh Ibn 'Amr - Dieu l'agrée - a dit : " Au cours d'un voyage que nous avions entrepris avec lui, le Prophète (صلى الله عليه وسلم), qui était resté en arrière, nous rejoignit au moment où, l'heure de la prière venue nous pressant, nous étions en train de faire nos ablutions. Nous nous mîmes alors à passer nos mains mouillées sur nos pieds. A ce moment, de toutes ses forces et à deux ou trois reprises, le Prophète s'écria : Malheur aux talons ! qu'ils redoutent le Feu de l'Enfer ! " Abd Ar-Rahmân Ibn Abî Laylâ a dit : " Les Compagnons du Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) convinrent de l'obligation de se laver les talons. les obligations mentionnés plus haut sont celles qui sont citées dans la parole du Très Haut :{Ô les croyants ! Lorsque vous vous levez pour la prière, lavez vosvisages et vos mains jusqu'aux coudes ; passez les mains mouillées sur vos têtes ; et lavez-vous les pieds jusqu'aux chevilles} S. 5, v. 6.

Sixième obligation : L'ordonnancement, dans la meusure où Dieu a mentionné dans le verset précité les obligations des ablutions mineures avec ordre, en distinguant nettement entre l'obligation de se laverlesmains et les pieds, et celle de se passer lesmains mouillées sur la tête. Au demeurant, les Arabes ne font de distinction entre lestermeséquivalents que pour mettre en exergue quelque chose. Or dans le cas qui nous intéresse ici, il s'agit de l'ordonnancement d'actes à accomplir. En outre, le verset n'a pas été avancé que pour expliciter l'obligation de ces actes. Ceci est confirmé par le sens global de la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) dans le hadîth autentique qui dit : " Commencez par cepar quoi Dieu a commencé ". Qui plus est, la Sunna pratique s'est toujours inscrite dans cet ordonnancement entre les obligations, et il n'a jamais été rapporté du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qu'il a dérogé à cette règle. En effet, le wudû' est un acte d'adoration et, dans la meusure oùl'axe de tout acte d'adoration réside dans la conformité [à la norme prophètique], il n'est permis à personne d'accomplir les ablutions mineures autrement que ce qui nous a été transmis d'après le Prophète (صلى الله عليه وسلم), à plus forte raison quand ce qui nous est transmis tient lieu de règle constante.

Les actes recommandés (sunan) des ablutions mineures

Il s'agit des paroleset des actes attribués au Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui ne sont pas obligatoires et qui ne sont pas passible d'un reproche si on ne les fait pas. Ces actes recommandés sont les suivants :

1 - La prononciation du nom de Dieu en prélude aux ablutions mineures. Les hadîthrapportés à ce sujet sont faibles. mais leur nombre élevé leur confère une solidité prouvant qu'ils ont une source authentique. Ceci, en plus du fait que cette prononciation est un acte louable en soi et légitime dans son enssemble.

2 - L'utilisation du siwâk, ou cure-dents.ce mot désigne à la fois le batônnet qui sert à se curer les dents et l'action de se curer. Le boisqui convient le mieux à cet emploi est l'arak, lequel provient du Hidjâz, en Arabie. Sa particularité est de protéger les gencives, de se prémunir contre les caries, de faciliter la digestion et d'être diurétique. Il reste que la Sunna peut se réaliser en utilisant tout objet qui débarrasse lesdents du tartre et nettoie la bouche, à l'exemple des brosses à dents et autres objets semblables. Abû Hurayra - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " N'était la crainte de causer de la gêne à ma Communauté, je leur aurais imposé l'utilisation du siwâk lors de chaque ablution mineure ". Ce hadîth est rapporté par Mâlik, Ash-Shâfi'î, Al-Bayhaqî et Al-Hâkim. De son côté, 'Â'isha - Dieu l'agrée - a dit : " Le siwâk est une purification pour la bouche et une satisfaction pour le Seigneur ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, An-Naâ'î et At-Tirmidhî. Si l'utilisation du siwâk est recommandée en toute occurence, elle est particulièrement recommandée dans cinq cas : Au moment de faire ses ablutions, d'accomplir sa prière, de lire le Coran, de se réveiller et lorsque la bouche est altérée par une odeur forte. Pour ce qui est du jeûneur, il peut utiliser le siwâk indistinctement au début ou en fin de journée, en vertu du hadîth que rapporte 'Âmir Ibn Rabî'a - Dieu l'agrée - qui dit : " J'ai vu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se curer à plusieurs reprises les dents alors qu'il était en état de jeûne ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd et At-Tirmidhî. Une fois le siwâk utilisé, la conformité à la Sunna consiste à le laver et à le rendre propre, en vertu du hadîth de 'Â'isha - Dieu l'agrée - dans lequel il est dit : " Lorsque le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) s'était frotté les dents, il me donnait son siwâk pour le laver. Je m'en servais alors avant de le laver et de le lui remettre ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd et Al-Bayhaqî. Quant à celui qui a perdu ses dents la Sunna lui permet de se servir de ses doigts en guise de siwâk, en vertu du hadîth de 'Â'isha - Dieu l'agrée - : " Ô Messager de Dieu, l'homme qui a perdu ses dents peut-il utiliser le siwâk ? ". Il répondit : " Oui ". Elle ajouta : " Comment cela ? ". Il reprit : " En introduisant son doigt dans la bouche ". Ce hadîth est rapporté par At-Tabarânî.

3 - Se laver trois fois les mains au début des ablutions mineures, en vertu du hadîth de Aws Ibn Al-Thaqafî - Dieu l'agrée -, lequel a dit : " J'ai vu le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) faire ses ablutions en se lavant trois fois les mains ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad et An-Nasâ'î. En outre, Abû Hurayra - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque l'un de vous se lève le matin, qu'il évite d'introduire sa main dans le récipient jusqu'à ce qu'il l'ait lavée trois fois, car il ne saurait dire où il l'a mise tandis qu'il dormait. "

4 - Se rincer trois fois la bouche.Ce geste est attesté par le hadîth de Laqît Ibn Sabira - Dieu l'agrée - dans lequel il est dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque tu fais tes ablutions mineures, rince toi la bouche ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd et Al-Bayhaqî.

5 - Inspirer et expirer l'eau par le nez à trois reprise : Abû Hurayra - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit " Lorsque l'un de vous fait ses ablutions mineures, qu'il introduise de l'eau dans son nez, puis qu'il l'expire ". Cette traditionest rapportée par les deux cheikhs, Al-Bukhârî et Muslim, ainsi que par Abû Dâwûd. La Sunna consiste à inspirer en s'aider de la main droite et à expirer en s'aidant de la main gauche, en vertu du hadîth de 'Alî - Dieu l'agrée - disant que celui-ci se fit apporter de l'eau pour ses ablutions mineures dont il inspira une petite quantité puis qu'il expira à l'aide de sa main gauche, répétant trois fois lemême geste. A la fin, il dit : " Voilà comment se purifiait le Prophète (صلى الله عليه وسلم). ". Ce propos est rapporté par Ahmad et An-Nasâ'î. Le rinçage de la bouche, l'inspiration et l'expiration de l'eau peuvent se faire d'une façon ou d'une autre, mais il est rapporté dans une tradition authentique que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait parvenir l'eau en même temps aux organes de la bouche et du nez. En effet, on rapporte d'après 'Abdallâh Ibn Zayd que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se rinça la bouche et inspira de l'eau par le nez a l'aide d'une seule main ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. La Sunna recommande d'appuyer ce geste, sauf lorsqu'on est en état de jeûne, en vertu du hadîth de Laqît - Dieu l'agrée - : " Je demandai : " Ô Messager de Dieu, parle-moi des ablutions mineures ". Il me repondit : " Applique-toi à faire tes ablutions, fais passer l'eau entre tes mains et inspire fortement l'eau, sauf si tu es en état de jeûne. "

6 - Introduire ses doigts mouillés à l'intérieur de la barbe. On rapporte d'après 'Uthmân - Dieu l'agrée - : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait l'habitude, lorsqu'il faisait ses ablutions mineures, d'introduire ses mains mouillées dans sa barbe ". Ce hadîth est rapporté par Ibn Mâja et At-Tirmidhî, lequell'a authentifié. En outre, d'après Anas - Dieu l'agrée -,lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait ses ablutions mineures, il prenait de l'eau dans la main etla versait sur sa barbe, puis il faisait passer ses doigts au travers et disait : " C'est ainsi que mon Seigneur - qu'Il soit glorifié - m'a ordonné de faire ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwüd, Al-Bayhaqî et Al-Hâkim.

7 - Faire passer de l'eau entre ses doigts : Ibn 'Abbâs - Dieu les agrée, son père et lui - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque tu fais tes ablutions mineures, fait passer de l'eau entre les doigts de tes mains etceux de tes pieds ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, At-Tirmidhî et Ibn Mâja. De son côté, Al-Mustawrad Ibn Shaddâd - Dieu l'agrée - a dit : " J'ai vu le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) faire passer de l'eau à travers les doigts de ses pieds au moyen de son auriculaire ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î et Ibn Mâja. Dans lemême ordre d'idées, certains récits indiquent qu'il est recommandé de remuer les bagues et les objets s'y rapportant comme les bracelets et autres, mais ces récits n'ont pas le même degré de fiabilité que les hadîth authentiques. Cependant, il est préférable de s'y conformer, car ils font partie des recommandations d'ordre général ayant trait aux ablutions mineures.

8 - Répéter trois fois le même geste, C'est là une Sunna qui est généralement appliquée, et même si l'on trouve des textes qui prouvent le contraire, ces textes ne sont là que pour montrer qu'il est permis de faire autrement. On rapporte d'après 'Amr Ibn Shu'ayb, d'après son père, d'après son grand-père qu'un bédouin vint trouver le Prophète (صلى الله عليه وسلم) pour l'interroger sur la manière dont on devait faire les ablutions mineures. Le messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) les lui expliqua en répétant chaque geste trois fois, puis il lui dit : " Telle est la manière de faire les ablutions mineures ; celui qui y ajoute quelque chose se conduit mal, outrepasse les règles et exagère ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, An-Nasâ'î et Ibn Mâja. Par ailleurs, 'Uthman - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) fit ses ablutions mineures en répétant trois fois chaque geste ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Muslim et At-Tirmidhî. Cependant, il a été aussi rapporté, d'après des hadîth authentiques, que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) aurait fait ses ablutions mineures en accomplissant une ou deux fois chaque geste. Quant au fait de passer les mains mouillées une seule fois sur la tête, il recueille le plus grand nombre de version.

9 - Commencer les ablutions par le membre droit du corps, en lavant par exemple la main droite avant la main gauche et le pied droit avant le pied gauche. En effet, on rapporte d'après 'Â'isha - Dieu l'agrée - que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) aimait commencer parla droite lorsqu'il mettait ses chaussures, se peignait, se purifiait, et ainsi de suite pour toute chose ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. De son côté, Abu Hurayra - Dieu l'agrée - a dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque vous faites vos ablutions, commencez par la droite. "

10 - Frictionner avec sa main le membre à laver, que ce soit au moment deversser l'eau ou après. 'Abdallâh Ibn Zayd - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se fit apporter le tiers d'un mudd (unité de mesure) d'eau et se frictionna les avant-bras ". Ce hadîth est rapporté par Ibn Khuzayma. Toujours d'après Ibn Zayd, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) fit ses ablutions mineures et dit : " C'est ainsi que l'on doit se frictionner ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd, At-Tayâlisî, Ahmad, Ibn Hibbân et Abû Ya'lâ.

11 - Suivre immédiatement chaque geste par un autre, et ne pas rombre cette succession par un geste étranger aux ablutions qui donne l'impression, au regard de l'usage, d'un abandon des ablutions. C'est ainsi qu'a toujours consisté la Sunna et les musulmans l'ont, de tous temps, appliquée de la sorte.

12 - Passer les mains mouillées sur les oreilles. La Sunna implique le nettoyage de l'intérieur des oreille avec les index, et l'extérieur avec les pouces en utilisant la même eau que celle utilisée pour essuyer la tête, dans la mesure où les oreilles en font partie. En effet, Al-Miqdâm Ibn Ma'd Yakrib - Dieu l'agré - rapporte qu'au cours des ablutions mineures, le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) s'essuya la tête et l'intérieur et l'extérieur des oreilles en y introduisant les doigts. " Ce hadîth est rapporté par AAû Dâwûd et At-Tahâwî. Par ailleurs, Ibn 'Abbâs - Dieu l'agrée, décrivant la façon dont le Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait ces ablutions mineures, a dit : " Il s'essuya la tête et les oreilles en une seule fois". Ce hadîth est rapporté par Ahmad et Abû Dâwûd; Dans une autre version, il est dit : " Il s'essuya la tête et les oreilles en utilisant les pouces pour l'intérieur et les index pour l'extérieur ".

13 - Laver au-delà du visage, des coudes et des pieds. C'est-à-dire laver au-delà des limites prescrites pour le visage, les coudes et les pieds, en vertu du hadîth 'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - qui dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque les gens de ma Communauté seront appelés au jour de la résurection, ils aurant au front, aux mains et aux pieds des marques brillantes, traces de leurs ablutions ". Puis Abû Hurayra ajouta : " Que celui d'entre vous qui pourra agrandir ces marques brillantes, le fasse ". Rapporté par Ahmad, Al-Bikhârî et Muslim. En outre, Abû Zar'a rapporte qu'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - se fit apporter de l'eau pour les ablutions et accomplit celles-ci en lavant ses avant-bras au-delà des chevilles. Le voyant faire cela, jelui demandai : " Qu'est-ce que cela ?". Il me répondit : "Ceci est le comble de la parure ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad. La chaîne de transmission de ce récit est authentique au regard des conditions éxigées par Al-Bukhârî et Muslim.

14 - Faire l'économie de l'eau, même quand on la puise dans la mer. Anas - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se lavait le corps avec une quantité d'eau allant du sâ' (boisseau qui sert à mesurer les grains) à cinq mudd. Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. De son côté, 'Ubaydallâh Ibn Abî Yazîd rapporte qu'un homme demanda à Ibn 'Abbâs - Dieu l'agrée : " Quelle quantité d'eau faut-il pour faire mes ablutions mineures ? ". Il lui répondit : " L'équivalent d'un mudd ". L'homme demanda encore : " Et pour mes ablutions majeures ? ". Il lui répondit : " L'équivalent d'un sâ' ". L'homme s'exclama : " Cela ne suffit pas ! ". Il lui répondit : " Par Dieu ! Cette quantité était suffisante pour celui qui est meilleur que toi, je veux dire, Le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم). " Toujours dans le même ordre d'idées, 'Abdallâh Ibn 'Umar passa un jour devant Sa'd alors qu'il faisait ses ablutions mineures. Il lui dit : " Pourquoi ce gaspillage ô Sa'd ? ". Ce dernier répondit : " Peut-on gaspiller l'eau ? ". Il lui dit : " Oui, même si tu te trouvais au bord d'un fleuve ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad et Ibn Mâja, mais sa chaîne de transmission est faible. Il reste que le gaspillage est attesté lorsqu'on utilise l'eau inutillement, comme par exemple, lorsqu'on lave ses membres plus de trois fois. En effet, dans un hadîth rapporté par 'Amr Ibn Shu'ayb, d'après son père, d'après son grand-père - Dieu les agrée -, il est dit : " Un bédouin alla interroger le Prophète sur la manière dont ondevait faire les ablutions mineures. Il les lui expliqua en répétant trois fois chaque geste, puis il lui dit : " C'est de cette manière que l'on doit faire les ablutions ; celui qui y ajoute quelque chose se conduit mal, outrepasse les règles et exagère. "

15 - Par ailleurs, d'après 'Abdallâh Ibn Mughaffal - Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Il y aura dans cette Communauté des gens qui outrepasseront les règles en matière de purification et d'invocations ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd et Ibn Mâja. Al-Bukhârî a dit : " Les gens de science réprouvent le fait que l'eau des ablutions mineures dépasse la quantité qu'utilisait le Prophète (صلى الله عليه وسلم). "

16 - Les invocations au cours des ablutions mineures. Il n'y a d'authentique, des invocations du Prophète (صلى الله عليه وسلم) au cours des ablutions mineures, que ce hadîth d'Abû Mâsâ Al-Ash'arî - Dieu l'agrée - suivant : " J'apportai de l'eau au Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) afin qu'il fasse ses ablutions. Il s'ablutionna et je l'entendis dire : " Ô Mon Dieu, pardonne-moi mes péchés, élargis ma demeure et bénis ma subsistance ". Je demandai alors: " Ô Messager de Dieu ! Je t'ai entendu invoquer Dieu en ces termes et je répétai ce que j'avais entendu. - Ai-je omis quelque chose dans mes invocations ? s'étonna-t-il ". Ce hadîth est rapporté par An-Nasâ'î et Ibn As-Sunnî d'après une chaîne de transmission solide. An-Nasâ'î a placé ce hadîth au chapitre : " Que dire au cours des ablutions ". Quoi qu'il en soit, les deux interprétations sont vraisemblables,selon An-Nawawî.

17 - Les invocations après les ablutions mineures. Muslim rapporte d'après 'Umar - Dieu l'agrée - que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Quiconque parmi vous observe scupulusement les règles inhérentes aux ablutions, puis dit : " Je témoigne qu'il n'y a de dieu que Dieu,l'Unique, qui n'a pas d'associé, et je témoigne que Muhammad est Son serviteur et Son Envoyé ", verra s'ouvrir devant lui les huit portes du Paradis, et y entrera par celle de son choix ". En outre, on rapporte d'après Abû Sa'îd al-Khudrî - Dieu l'agrée - que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui qui accomplit ses ablutions, puis dit : " Gloire à Toi Mon Dieu et Loué sois-Tu ! J'atteste qu'il n'y a de dieu que Toi ; je Te demande pardon et je me repens à Toi ! " ses paroles seront transcrites sur un parchemin et mises dans un booîte qui ne sera descellée que le Jour de la résurrection ". Ce hadîth est rapporté par At-Tirmidhî dans son " Al-Awsat ". Ses transmetteurs sont des gens crédibles. Il est également rapporté par An-Nasâ'î qui ajoute : " Cette boîte sera scellée etmise sous le Trône ; elle ne sera descellée que le Jour de la résurrection ". Quant à l'invacation : " Mon Dieu fait que je sois parmi les repentis et parmi les purifiés ! ", elle fait partie de la version d'At-Tirmidhî qui signale que ce hadîth contient des défaillances dans sa chaîne de transmission.

18 - Accomplir une prière surérogatoire de deux cycles après les ablutions. Ceci, eu égard au hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée -, lequel rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dit à Bilal : " Ô Bilal, informe-moi de l'oeuvre que tu as accompli en Islam et dont tu attends le plus de récompense, car j'ai entendu le bruit de tes pas devant moi au Paradis ". Bilâl répondit : " Je ne crois pas avoir accompli d'oeuvre dont j'attende plus que celle qui consiste à ne jamais m'ablutionner, de nuit comme de jour, sans prier en cet état ce qu'il m'a été donné de prier ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. En outre, d'après 'Uqba Ibn 'Âmir - Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit: " Quiconque fait ses ablutions convenablement, puis accomplit une prière de deux cycles en y mettant son coeur et son être, celui-là, le Paradis lui est acquis ". Ce hadîth est rapporté par Muslim, Abû Dâwûd, Ibn Mâja et Ibn Khuzayma dans son " Sahîh ". Par ailleurs, Himrân, le domestique de 'Uthmân Ibn 'Affân - Dieu l'agrée - rapporte avoir vu ce dernier se faire apporter de l'eau pour les ablutions, en verset sur la main droite ; puis se rincer la bouche ; puis inspirer et expirer de l'eau par le nez ; puis se laver trois fois le visage, puis dire : " J'ai vu le Prophète(صلى الله عليه وسلم) faire ses ablutions comme je viens de les faire. Celui qui fait ses ablutions comme je viens de les faire, puis accomplit une prière de deux cycles sans se laisser distraire, verra ses péchés passés absous ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim ainsi que par d'autre traditionnistes. Concernant les autres questions relevant du même domaine, comme le fait laver les commissures des yeux, les replis du visage, de remuer la bague autour du doigt [pour faire pénétrer l'eau] et de passer la main mouillée sur le cou, nous n'avons pas voulu les traiter car les hadîth qui en parlent n'atteignent pas un degré d'authenticité suffisant, même si, dans un but hygiénique, on les pratique.

Les actes réprouvables ayant trait aux ablutions mineures

Il est réprouvable pour celui qui fait ses ablutions de délaisser un des actes recommandés précités, celalui valant d'être privé de la récompense divine qui y est rattaché. En effet, faire une chose réprouvable implique d'être privé de la récompense divine, or, délaisser un acte recommandé est réprouvable.

Les causes d'annulation des ablutions mineures

Certaines causes annulent les ablutions. Parmi celles-ci, citons :

1 -Tout ce qui sort des deux orifices naturels de l'être humain. Cela englobe :

- L'urine et les selles. Dieu a dit : { Ou si l'un de vous reviens des lieux d'aisance... }, faisant allusion à l'expulsion des selles et de l'urine.

- Les gaz intestinaux,en vertu du hadîth d'Abû Hurayra -Dieu l'agrée - lequel rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Dieu n'accepte la prière de celui qui est en état de hadath que s'il fait ses ablutions ". Un hommede Hadramawt demanda à Abû Hurayra : " Qu'est-ce que le hadath ô Abû Hurayra ? - ce sont, répondit-il, les pets et les vesses. " Toujours selon Abû Hurayra, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque l'un de vous sent quelque chose remuer dans son ventre et n'arrive pas à savoir s'il l'a évacué ou pas, qu'il ne quitte pas la mosquée jusqu'à ce qu'il entende un bruit ou sente une odeur ". Ce hadîth est rapporté par Muslim. Ceci dit, ce n'est pas le fait d'entendre un bruit ou de sentir une odeur qui importe ici, mais c'est le fait d'avoir la certitude que quelque chose est sorti.

2 - Le sperme, le madhy et le wady. L'émission de ces trois liquide annule les ablutions mineures, en vertu du hadîth du Prophète (صلى الله عليه وسلم) au sujet du madhy : " Il annule les ablutions mineures ". Il en est de même de la parole d'Ibn 'Abbâs - Dieu les agrée, son père et lui : " Pour ce qui est du sperme, son émission nécessite les ablutions majeures ; concernant le madhy et le wady, il suffira de se laver les parties génitales et de faire les ablutions mineures requises pour la prière. "

3 - Le sommeil profond qui entraîne la perte totale de la conscience et qui empêche de rester en position assise, en vertu du hadîth de Safwân Ibn 'Assâl - Dieu l'agrée -, lequel a dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) nous ordonnait, lorsque nous étions en voyage, de ne pas ôter nos sandales pendant trois jurs et trois nuits, sauf en cas d'impureté majeure (janâba), de besoins naturels ou de sommeil ". Ce hadîth est rapporté par An-Nasâ'î et At-Tirmidhî, qui l'a authentifié. Si par contre le dormeur demeure assis le postérieur appuyé sur le sol, ses ablutions mineures ne sont pas annulées. C'est ainsi que peut être compris dans le sens du hadîth de Anas - Dieu l'agrée - dans lequel il est dit : " Les Compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم) attendaient le moment de la prière de la nuit jusqu'à ce queleurs têtes se missent à décliner. Ensuite, ils faisaient leur prière sans refaire leurs ablutions mineures ". Ce hadîth est rapporté par Ash-Shâfi'î, Muslim, Abû Dâwûd et At-Tirmidhî. La version que ce dernier rapporte d'après Shu'ba est la suivante : " J'ai vu les Compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم) se réveiller pour la prière après avoir entendu certains d'entre eux ronfler ; ils se levaient et faisaient leurs prière sans refaire leurs ablutions mineures ". Ibn Al-Mubârak a dit : " Pour nous, cela signifie qu'ils étaient assis ".

4 - La perte de la raison pour cause de folie, dévanouissement, d'ivresse ou de consommation de médicaments, que la durée d'état d'inconscience soit courte ou longue, et que la personne soit assise ou non par terre, car cet état est plus profond que le sommeil. Tel est ce sur quoi les savants sont unanimes.

5 - Toucher directement ses parties génitales, en vertu du hadîth de Busra Bint Safwân - Dieu l'agrée - qui rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui qui a touché son sexe ne peut prier tant qu'il n'a pas fait ses ablutions mineures. ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd, An-Nasâ'î, Ibn Mâja, Ahmad et At-Tirmidhî qui l'a authentifié. Al-Bukhârî a dit : " C'est le hadîth le plus authentiue en cette matière. ". Il a été également rapporté par Mâlik, Ash-Shâfi'î, Ahmad et autres. Abû Dâwûd a dit :" Je dis à Ahmad : " Le hadîth de Busra n'est pas authentique ". Il me répondit : " Pourtant il l'est ". Dans une autre version attribuée à Ahmad et à An-Nasâ'î d'après Busra, celle-ci dit avoir entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui disait : " Celui qui a touché son sexe est tenu de refaire ses ablutions ". Bien sûr, ceci concerne son propre sexe et le sexe d'autrui. En outre, Abû Hurayra - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم)a dit : " Celui qui touche son sexe avec la main sans que quoi que ce soitne s'interpose entre eux, est tenu de refaire ses ablutions mineures ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Ibn Hibbân et Al-Hâkim qui l'a authentifié, ainsi qu'Ibn 'Abd Al-Barr. Ibn As-Sakan a dit de son côté : " Ce hadîth est ce qui a été rapporté de mieux en la matière ". Et dans la version d'Ash-Shâfi'î : " Lorsque l'un de vous touche son sexe de la main sans que rien ne s'interpose entre eux, qu'il refasse ses ablutions mineures. " D'autre part, on rapporte d'après 'Amr Ibn Shu'ayb, d'après son père, d'aprèsson grand père, que le Prophète(صلى الله عليه وسلم) a dit :" Tout homme qui touche son sexe doit refaire ses ablutions mineures et toute femme qui touche son sexe doit refaire ses ablutions mineures ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad. Ibn Al-Qayyim a dit : " Al-Hâzimî a dit : " Ce hadîth possède une chaine de transmission authentique ".

Cependant, pour les hanafites, toucher le sexe n'annule pas les ablutions mineures, en vertu du hadîth de Talq qui dit : " Un homme interrogea le Prophète (صلى الله عليه وسلم) sur l'homme qui touche son sexe : doit-il refaire ses ablutions ? ". Il répondit : "Non, ce n'est qu'une partie de toi-même ". Ce hadîth authentifié par Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad ; il est authentifié par Ibn Hibbân. Ibn Al-Madanî a dit : " Il est plus fiable que le hadîth de Busra ".

DicoDinn - 2011/1431
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