La peau des bêtes mortes de cause naturelles doit être purifiée partannage de son côté intérieur et extérieur, en vertu du hadîth d'Ibn 'Abbâs, lequel a dit : " Lorsque la peau est tannée, elle devient pure. "
Le nettoyage du miroir, du couteau, de l'épée, des ongles, de l'or, du verre, des récipients vernis ou de tout autre objet à surface lisse et polie s'opèrera par frottement et élimination des traces de l'impureté. C'est ainsi que les Coompagnons - Dieu les agrée -, quand ils voulaient prier et que leur épée était tachée de sang, essuyaient celle-ci et se suffisaient de e procédé comme moyen de purification.
Lenettoyage des souliers etdeschaussures souillés se fera en les frottant dans le sable jusqu'a disporition des traces de la souillure, et ce en vertu du hadîth d'Abû Hurayra -Dieu l'agrée - suivant : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) adit : " Qui, parmi vous, touche une impureté avec ses chaussures, le sable lui servira de moyen de purification ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd. Dans une autre version, il est dit : " S'il touche une impureté avec ses souliers, le sable les purifiera ". En outre, on rapporte d'après Abû Sa'îd que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque l'un de vous entre dans la mosquée, qu'il retourne ses souliers et inspecte leurs semelles ; s'il y voit une impureté, qu'il les nettoie avec de la terre puis qu'il fasse sa prière avec ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad et Abû Dâwûd. Dans la mesure où les souliers sont l'endroit où, d'ordinaire, les impuretés s'accumulent, il suffira, pour les purifier, de les nettoyer avec quelque chose de dur,comme c'est le cas lorsque l'on va aux selles. On serait même tenté de dire que les souliers ont plus de raison d'être nettoyés parce moyen (un objet dur), car la souillure des selles ne se répète que deux ou trois fois par jour.
- Il n'y a aucun inconvénient à étaler un linge propre sur une corde à linge qui a servi auparavant à faire sécher un vêtement souillé.
- Lorsque quelque chose de liquide tombe sur quelqu'un sans qu'il puisse savoir s'il s'agit d'eau ou d'urine, celui-ci ne doi tpas s'enquérir à ce sujet. S'il pose des questions en ce sens, celui qui est interrogé n'est pas tenu de lui répondre, même s'il sait qu'il s'agit d'une impureté. Quoi qu'il en soit, quelque soit la nature du liquide qui est tombé sur lui, il n'est pas obligé de se laver.
- Si quelque chose d'humide touche, pendant la nuit, le corps ou le pan des vêtements d'un homme, sans qu'il sache au juste ce qui l'a touché, il n'est pas tenu de flairer ou de chercher à le connaître. En effet, on rapporte qu'un jour où 'Umar - Dieu l'agrée - et un de ses compagnons passaient sous une gouttière, ils reçurent des gouttes sur la tête. Son compagnon dit alors : " Ô propriétaire dela gouttière ! Ton eau est-elle pure ou impure ? ". Mais 'Umar dit à son tour : " Ô propriétaire de la gouttière !Ne nou sle dis pas ! ". Et ils repartirent.
- Il n'est pas obligatoire de laver ce qui est atteint par la boue de la rue. En effet, Kâmil Ibn Ziyâd a rapportéce qui suit : " J'ai vu 'Alî - Dieu l'agrée - marcher dans la boue générée par la pluie, puisentrer dans la mosquée et faire sa prière sans se laver les pieds.
- Si, une fois sa prière terminée, un homme s'apprête àquitter le lieu de prière, puis remarquer sur ses vêtements ou sur son corps des traces de souillur qu'il ignorait, ou dont il était au courant, maisqu'il avait oubliées, ou encore qu'il n'avait pas oubliéesmais n'avait pu enlever, sa prière est valable et il n'est pas tenu de la refaire. Dieu a dit : {Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur} S. 33. v. 5. Au demeurant, beaucoup de Compagnons et de pieux Anciens ont délivré des avis juridiques (fatâwâ) en ce sens.
- Celui qui n'arrive pas à localiser précisément la trace de l'impureté qui a atteint son vêtement doit le laver entièrement, la règle voulant que tout ce qui contribue au plein accomplissement d'un acte obligatoire, est obligatoire.
Celui qui veut faire ses besoins naturels doit respecter certaines règles debien-séance, que nous résumerons ici :
- Ne pas emporter avec soi ce qui contient le nom de Dieu, à moins de craindre de le perdre ou à moins d'être une amulette, en vertu du hadîth de Anas - Dieu l'agrée : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) portait une bague sur laquelle était gravée : ' Muhammad est le Messager de Dieu'. Lorsqu'il allait aux selles, il l'enlevait. "
- S'éloigner et s'abriter du regard des gens, surtout lorsqu'il s'agit d'aller aux selles, afin que personne ne soit indisposé par le bruit ou l'odeur qui en découle. Jâbir - Dieu l'agrée - a dit à ce sujet : " Nous sommes partis en voyage avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et, chaque fois qu'il allait faire ses besoins, il s'éloignait de nous de sorte à disparaître de nos vues. " Quant à la version d'Abû Dâwûd, on y trouve : " Lorsqu'il voulait aller aux lieux d'aisance, il s'éloignait jusqu'à ce que personne ne le voie ". Il a dit aussi : " Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) allait aux selles, il s'éloignait à une grande distance ".
- Prononcer à voix haute le nom de Dieu et invoquer Son assistance au moment d'entrer dans les lieux d'aisance et au moment de relever ses vêtements en plein air, en vertu du hadîth de Anas - Dieu l'agrée - qui dit : " Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) voulait entrer dans des lieux d'aisance, il disait : " Au nom de Dieu. Seigneur, je prends refuge auprès de toi contre les démons mâles et femelles. "
- S'abstenir de prononcer des paroles, qu'il s'agisse d'évocation ou autres. C'es ainsi qu'on ne doit répondre ni aux salutations ni aux questions, sauf en cas de force majeurs, comme par exemple pour guider un aveugle qui risque de tomber dans un fossé. En cas d'éternument, on doit formuler en son for intérieur la louange de Dieu et ne pas l'exprimer à voix haute, en vertu du hadîth d'Ibn 'Umar - Dieu l'agrée, son père et lui- qui a dit : " Un homme passa devant le Prophète (صلى الله عليه وسلم) tandis que celui-ci urinait. Il le salua, mais le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) ne lui répondit pas. " Ahmad, Abû Dâwûd et Ibn Mâja rapportent également d'après Abû Sa'îd - Dieu l'agrée : " Lorsque deux hommes vont faire leurs besoins et qu'ils se dévoilent et discutent entre eux, Dieu abhorre ce comportement de leurs part ". Ce hadîth, dans son sens apparent, indique qu'il est interdit de parler en tel cas, mais le consensus des savants préfére parler de réprobation plutôt que d'interdiction.
- Respecter la qibla (la direction de La Mecque) et ne pas lui faire face ou lui tourner le dos quand on fait ses besoins en plein air, en vertudu hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - : " Le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Lorsque l'un d'entre vous s'accroupit pour faire ses besoins, il ne doit pas faire face à la qibla ou lui tourner le dos ". Ce hadîth est rapporté parAhmad et Muslim. Cette interdiction doit être comprise comme signifiant la réprobation, en vertu du hadîth d'Ibn 'Umar - Dieu l'agrée -, lequel a dit, rapportant un souvenir d'enfance : " Je suis monté un jour sur le toit de la demeure de Hafsa, et j'ai vu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) assis, en train de faire ses besoins, la face tournée vers le Shâm (Syrie-Palestine) et le dos fers la Ka'ba ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. On peut toutefois concilier les deux récits en disant que l'interdiction s'applique à l'extérieur des maisons et la permission à l'intérieur. En effet, Marwân Al-Asghar a dit : " J'ai vu Ibn 'Umar faire agenouiller sa chamelle, se tourner vers la qibla et faire ses besoins. Je lui demandai : " Ô Abû 'Abd Ar-Rahmân, n'est-il pas interdit de faire cela ? ". Il me répondit : "Cela est interdit lorsque l'on se trouve en plein air. par contre, s'il y a quelque chose qui s'interpose entre toiet la qibla, il n'y a aucun mal à cela. "
- Chercher un endroit bas et mou pour éviter d'être éclaboussé par quelque impureté,envertu du hadîth d'Abû Mûsâ Al-Ash'arî - Dieu l'agrée - qui dit :" Le Messager de Dieu (saaw) se retira dans un endroit aplani et sablonneux, près d'un mur, où il fit ses besoins. Puis il dit : " Lorsque l'un de vous veut faire ses besoins, qu'il trouve un endroit convenable pour cela. "
- Eviter les trous susceptible d'abriter des reptiles dangereux, en vertu du hadîth de Qatâda, d'après 'Abdallâh Ibn Sarjas, lequel a dit : " le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dfendu qu'on urine dans les trous ". On demanda à Qatâda : " En quoi est-il répréhensible d'uriner dans les trous ? ". Il répondit : " Ce sont leshabitations des djinn ". Cette tradition est rapportée par Ahmad, An-Nasâ'î, Abû Dâwûd, Al-Hakim et Al-Bayhaqî. Par ailleurs, elle a été authentifiée par Ibn Khuzayma et Ibn As-Sakan.
- Eviter les endroits ombragés où les gens s'assoient, les lieux où ils se rencontrent et les chemins qu'ils empruntent, en vertu du hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - qui dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Evitez ce qui provoque les imprécations des gens ". On lui dit : " Et qu'est-ce qui provoque leurs imprécations, ô Messager de Dieu ? ". Il répondit : " C'es le fait de satisfaire ses besoins sur les chemins qu'empruntent les gens et dans les endroits où ils se mettent à l'ombre. "
Ne pas uriner à l'endroit où l'on se baigne ni dans les eaux stagnantes ou courantes, en vertu du hadîth de 'Abdallâh Ibn Mughaffal - Dieu l'agrée - suivant : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Qu'aucun de vous n'urine dans l'eau du bain dans lequel ilveut faire ses ablutions,car la plupart des obsessions (al-wasâwis) viennent de là ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-NNasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. Cependant, l'expression : " Dans lequel il veut faire ses ablutions ", se trouve uniquement dans les versions rapportées par Ahmad et Abû Dâwûd. De son côté, Jâbir - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a défendu qu'on urine dans l'eau stagnante. Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Muslim, An-Nasâ'î et Ibn Mâja. Toujours selon Jâbir, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a défendu qu'on urine dans l'eau courante. Dans son " Majma' Al-Zawâ'id ", [Wa Manba' Al-Fawâ'id, Al-Haythamî a dit] : " Ce hadîth a été rapporté par At-Tabarânî. Ses transmetteurs sont des gens de confiance ". Il reste que s'il y a dans le bain une sortie d'égout, il n'y a aucun mal à y uriner.
- Ne pas urineren position debout, car cela est contraire aux règles de bien-séance, sil'on craint d'être atteint par des éclaboussures. Si on peut éviter leséclaboussures, il n'y a aucun mal à uriner debout. 'Â'isha - Dieu l'agrée - a dit : " Celui qui vous raconte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a uriné debout, ne le croyez pas, car il ne le faisait qu'accroupi. "
Il reste que les propos de 'Â'isha - Dieu l'agrée - sont fondés sur sa connaissance personnelle des choses et, de se fait, ne peuvent être en porte à faux avec ce qui a été rapporté par Hudhayfa - Dieu l'agrée - qui a dit : " Le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se rendit auprés d'immondices mises en tas derrière un mur et là, se tenant debout comme le fait chacun de vous, se mit à uriner. Comme je m'écartais de lui, ilme fit signe de m'approcher. J'allai vers lui et me tins debout près de lui jusqu'à ce qu'il eût achevé d'uriner. Puis il fit ses ablutions et essuya ses sandales ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî,An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. An-Nawawî a dit : " Selon moi, uriner assis est préférable, mais le faire debout est permis ". Tout cela a été attesté d'après le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم).
- Nettoyer obligatoirement les deux orifices de toute impureté, soit à l'aide de cailloux soit à l'aide de tout autre objet qui soti dur et propre et qui enlève l'impureté, mais dont l'usage n'est pas interdit, soit simplement avec l'eau, soit avec les deux, en vertu du hadîth rapporté par 'Â'isha - Dieu l'agrée - qui dit : " Lorsque l'un de vous va aux selles, qu'il se nettoie avec trois cailloux, car ils suffisent pour la purification. " De son côté, Anas - Dieu l'agrée - a dit : " Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه وسلم) allait aux lieux d'aisance, un serviteur et moi nous emportions un vase rempli d'eau et une pique.L'eau était destinée aux soins de propreté. " Pour sa part, Ibn 'Abbâs a rapporté que le Prophète (صلى الله عليه وسلم), passant près d'un des jardins enclos de Médine - ou de La Mecque -, entendit deux hommes que l'on tourmentait dans leur tombeau. " Ces deux hommes, dit-il, sont tourmentés, mais non pour un fait important. " Puis il ajouta : " Loin de là ! Car l'un deux ne se garait point des taches de son urine, et l'autre allait colporter des médisances ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. Quant à Anas, il rapporte dans un hadîth remontant jusqu'au Prophète (صلى الله عليه وسلم) ce qui suit : " Purifiez-vous de l'urine, car dans la majorité des cas, le châtiment de la tombe provient d'elle ".
- Ne pas se nettoyer avec la main droite pour la préserver du contact avec des impuretés, en vertu du hadîth de 'Abd Ar-Rahmân Ibn Zayd qui dit : " On dit à Salmân : " Votre Prophète vous aurait donc tout appris, y compris la manière d'aller aux selles ? ". Salmân répondit : " Certes, Ilnous a interdit de faire face à la qibla quand nous faisons nos besoins, de nous nettoyer avec la main droite, d'utiliser moins de trois cailloux et d'utiliser un objet impur ou un os. " Hafsa - Dieu l'agrée - rapporte e son côté que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) utilisait la main droite pour manger, boire, mettre ses vêtements, donner et recevoir. Il utilisait la main gauche pour le reste. "
Frotter sa main avec de la terre après avoir fait ses besoins, ou la laver avec du savon ou ce qui s'y rapporte, afin de la débarasser des mauvaises odeurs, en vertu du hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - qui dit : " Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) allait aux selles, je lui apportais de leau dans un récipient en cuivre ou dans une petite outre. Il se lavaitet se frottait ensuite la main avec de la terre. "
- Asperger d'eau ses parties génitales et son pantalon après avoir uriné afin d'éloigner de son esprit les mauvaises suggestions, et pour prendre la tache que l'on découvrirait comme l'effet de son aspersion. Al-Hâkim Ibn Sufyân - ou Sufyân Ibn Al-Hâkim - a dit : " Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) urinait, il faisait ses ablutions puis s'aspergeait d'eau ". Dans une autre version, on trouve : " J'ai vu le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) uriner et asperger d'eau ses parties génitales ". On rapporte dans cet ordre d'idées, qu'Ibn 'umar aspergeait ses parties génitales après avoir uriné jusqu'à mouiller son pantalon.
- Entrer du pied gauche dans les lieux d'aisance et en sortir du pied droit, puis dire : "J'implore Ton pardon Mon Dieu ! " En effet, 'Â'isha - Dieu l'agrée - a dit : " Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) sortait des lieux d'aisance, il disait : " J'implore Ton pardon mon Dieu ! ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, Ibn Mâja et Ahmad ; il est ce qu'il y a de plus authentique à ce sujet, comme l'a indiqué Abû Hâtim. Cependant, on rapporte par d'autres sources plus faibles, que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait en sortant des lieux d'aisance : " Louange à Dieu qui m'a fait goûter Ses délices, a préservé en moi Sa puissance et m'a débarrassé de la gêne. "
Dieu - qu'Il soit glorifié - a établi des coutumes à l'attention de Ses Prophètes (as) et nous a ordonné de nous y conformer. Il a fait de ces coutumes des rites qui se répètent dasn la vie de tous les jours afin de distinguer ceux qui suivent les prophètes de ceux qui ne les suivent pas. Ces coutumes sont les suivantes :
1 - La circoncision. Celle-ci consiste à couper leprépuce qui entoure le gland de la verge, pour éviter que les saletés ne s'y accumulent, pour bien nettoyer la verge après avoir uriné et pour ne pas diminuer le plaisir sexuel. Abû Hurayra - Dieu l'agrée - rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Abraham, l'ami du Très Miséricordieux, a été circoncis à l'âge de quatre vingt ans, à l'aide d'une binette. " Les savants ont déduit de cela que la circoncision est un rite obligatoire. Les shâfi'ites, eux, soutiennent qu'il est recommandé de la pratiquer le septième jour de la naissance. Mais Ash-Shawkânî rétorque qu'aucune date précise n'est mentionnée dans les textes et rien ne laisse entendre qu'il s'agit d'un rite obligatoire.
2 - Raser les poils du pubis et s'épiler les aisselles. Ceci dit, il est permis de raser, couper ou épilerces poils.
3 - Rogner les ongles et réduire les moustaches au maximum. Il s'agit là de coutumes prophètiques confirmées par des textes authentiques. En effet, dans le hadîth d'Ibn 'Umar - Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Distinguez-vous des polythéistes en laissant pousser vos barbes et en réduisant au minimum vos moustaches. " En outre, dans le hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée -, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Cinq choses font partie de la fitra (nature innée) : le rasage des poils du pubis,la circoncision, la réduction des moustaches,l'épilation des poils des aisselles et la rognure des ongles ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî,Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. Cependant il suffit d'applquer l'un de ces préceptes pour que soit réalisée la sunna.Zayd Ibn Arqam - Dieu l'agrée - a dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui qui ne réduit pas ses moustaches n'est pas des nôtres ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, An-Nasâ'î et At-Tirmidhî, lequel l'a authentifié. Il est recommandé de raser les poils du pubis, s'épiler les aisselles, rogner ses ongles et réduire ses moustaches chaque semaine, pour plus d'hygiène et de bien-être. En effet, lorsque les cheveux et les poils se développe démeusurément sur le corps, cela provoque la gêne et la morosité de l'âme. Le délai fixé pour procéder à ces pratiques est de quarante jours, passé ce délai, aucune excuse n'est admise. En effet, Anas - Dieu l'agrée - a dit : " le Prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a fixé un délai de quarante jours pour réduire nos moustaches, nous rogner les ongles, épiler nos aisselles et nous raser les poils du pubis. "
4 - Laisser pousser sa barbe. jusqu'à ce qu'elle devienne fournie, car c'est un signe de dignité. Il ne faut ni la réduire au points d'^étre rasée ne la laisser se développer au point d'être hirsute. Le mieux est d'adopter une position médiane, car c'est la meilleure position en toute chose. En outre, la barbe symbolise la virilité et l'accomplissement de la personnalité. Ibn 'Umar rapporte a ce sujet que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Distiguez-vous des polythéistes, en laissant pousser vos barbes et en réduisant au minimum vos moustaches ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. Al-Bukhârî fait cet ajout : " Lorsque Ibn 'Umar accomplissait le grand ou le petit pèlerinage, il prenait sa barbe dans sa main et coupait ce qui en dépassait ".
5 - Embellir ses cheveux quand ils sont fournis en les peignant et en les induisant d'huile et de pommade, en vertu du hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée -, lequel rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui qui a des cheveux doit les soigner et les embelir ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd. En outre, 'Atâ Ibn Yasâr - Dieu l'agrée - a dit : " Un homme vient trouver le Prophète (صلى الله عليه وسلم), la barbe et les cheveux hirsutes. Le Messager de Dieu lui signifia d'aller les remettre en ordre, ce qu'il fit. Puis, le voyant arrangé, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit : N'est-ce pas mieux que de venir la tête hirsutecomme un diable ? ". Ce hadîth est rapporté par Mâlik. De son coté, Abû Qatâda - Dieu l'agrée - rapporte qu'il avait une longuechevelure et qu'il interrogeale Prophète (صلى الله عليه وسلم) à ce sujet. Le Messager de Dieu lui recommanda alors d'en prendre soin. Ce hadîth est rapporté par An-Nasâ'î. Dans une variante rapportée par Mâlik dans son " muwatta' ", il est dit : " Je demandai : Ô Messager de Dieu, j'ai une longue chevelure, dois-je l'entretenir ? " Il répondit : " Oui, prends-en soin " . Aussi, Abû Qatâda avait l'habitude d'enduire sa chevelure jusqu'a deux fois par jours et d'en prendre soin, à cause de la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il et permis de couper ses cheveux ou de les laisser pousser à condition de bien les entretenir, en vertu du hadîth d'Ibn 'Umar - Dieu l'agrée -, lequel rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Gardez tous vos cheveux ou rasez les tous ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Muslim, Abû Dâwûd et An-Nasâ'î. Quant au qaza', ou rasage d'une partie seulement des cheveux, il est blâmable, en vertu du hadîth de Nâfi', d'après 'Ibn 'Umar - Dieu l'agrée - dans lequel il est dit : Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a défendu de partiquer le qaza'. On demanda à Nâfi' : " Q'est-ce que le qaza' ? ". Il répondit :" C'est le fait de raser une partie de la tête d'un garçon en laissant l'autre partie telle quelle. "
6 - Laisser tels quels les cheveux blancs de la tête et de la barbe, que ce soit pour l'homme ou pour la femme. On rapporte d'après 'Amr Ibn Shu'ayb, d'après son père, d'après son grand père, que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " N'arrache pas tes cheveux blancs, car c'est la lumière de l'Islam ; il n'y a pas de musulman qui voit un de ses cheveux devenir blanc en Islam, sans que Dieu ne lui inscrive pour celaune bonne action, ne l'élève d'un degré et ne lui efface un péché ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î et Ibn Mâja. En outre, Anas - Dieu l'agrée - a dit : " Nous réprouvions qu'un homme arrache un cheveu de sa tête ou de sa barbe. "
7 - Teindre les cheveux blancs avec du henné ou avec de la teintures rouges, jaunes ou autres, en vertu du hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - qui dit : " Le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Les juifs et les chrétiens ne se teignent pas ; distinguez-vous donc d'eux ". Ce hadîth est rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. En vertu aussi du hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - qui dit : " Le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) a dit :" Le meilleur moyen pour vous de changer ces cheveux blancs reste le henné ou le katam ". Ce hadîth est rapporté par Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. il est vrai que certains récits tendraient à prouver que se teindre au moyen du henné est réprouvable, mais il semble que cela soit fonction de l'âge, des coutumes et des traditions. Ainsi, on rapporte que certains Compagnons déconseilaient de se teindre avec du henné, tandis que d'autres estimaient le contraire. par ailleurs, certains utilisaient la teinture jaune, d'autre du henné, d'autre du katam, d'autre du safran et d'autres encore une teinture noire. Dans cette optique, Al-Hâfidh a rapporté dans "Al-Fath" d'après Ibn Shihâb Az-Zuhrî : " Nous utilisions de la teinture noire tant que le visage était ferme, mais une fois que le visage était ridé et que les dents commençaient à tomber, nous l'anbandonnions ". On rapporte également d'après Jâbir - Dieu l'agrée - : " On amena Abû Quhâfa (le père d'Abû Bakr) au Prophète le jour de la conquête de La Mecque ; il avait alors la tête blanche comme de la neige. Le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) dit aux Compagnons : " Amenez-le à une de ses femmes pour qu'elle lui change cette couleur avec quelque chose, mais évitez le noir ". Ce hadîth est rapporté par Muslim, Abû Dâwûd, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad. Ceci étant, ce hadîth rend compte d'un fait isolé, et les cas isolés n'ont pas de caractère général. En outre, il ne sied pas pour un homme comme Abû Quhâfa, dont les cheveux sont devenus blancs, d'être teint en noir.
8 - L'utilisation du musc et autres parfums, lequels réjouissent l'âme, rafraîchissent le coeur, éveillent l'esprit et donnent de la vigueur et de l'énergie au corps, en vertu du hadîth de Anas - Dieu l'agrée - qui dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Trois choses devotre bas monde on étérendu agréables à mon coeur : " les femmes, le parfum et la prière, qui est la prunelle de mes yeux ". Ce hadîth est rapporté par Ahmad et An-Nasâ'î. En vertu aussi du hadîth d'Abû Hurayra - Dieu l'agrée - suivant : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : " Celui à qui on offre du parfum ne doit pas le refuser, car c'est un produit facile à transporter et agréable à sentir. " Ce hadîth est rapporté par Muslim, An-Nasâ'î et Abû Dâwûd. Et du hadîth d'Abû Sa'îd,lequel a dit : " Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit au sujet du musc : " C'est le plus odorant des parfums ". Ce hadîth est rapporté par Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î et Ahmad. Nâfi' a rapporté de son côté qu'Ibn 'Umar se parfumait avec un encens appelé uluwwa (bois d'aloès) qu'il mélangeait avec du camphre et disait : " C'est ainsi que le Messager de Dieu (صلى الله عليه وسلم) se parfumait, avec de l'encens."